« Le cave se rebiffe .Y’vont t’bèctarèsse tout cru les vilains »
Bonsoir,
Dans le contexte du Cave se rebiffe, je comprends « bouffer », « manger », « becter ».
Questions
12
Réponses
7596
Bonjour Virginie,En pareil cas, l’Académie française admet leur et leurs. Il s’agit du cas où, comme dans la phrase soumise, un nom (ici : corps) désigne une réalité (ici : un corps) dont plusieurs « possesseurs » (au sens large ; ici : elles) « possèdent » chacun un exemplaire (ici: un corps).
Voici l’article de l’Académie figurant dans la rubrique Questions de langue de son site :
On voit très clairement que l’Académie admet leur et leurs dans ces deux cas, où plusieurs « possesseurs » (ici : mes compagnons, les deux lords, trois hommes, deux de mes amis) « possèdent » chacun un exemplaire d’une réalité (chapeau ou femme) désignée par le même nom (chapeau ou femme).
Le Bon usage actuel (§ 610) admet aussi leur et leurs dans ce cas.
Bien sûr, le singulier leur ou le pluriel leurs s’impose parfois, mais pas dans votre cas :
« Le singulier s’impose quand le nom (dans le contexte où il est employé) n’a pas de pluriel ou quand il n’y a qu’un seul objet pour l’ensemble des possesseurs : […] Les Parisiens regagnent leur ville à la fin du mois d’août » (§ 610). Dans votre cas, notamment il n’y a pas qu’un seul corps pour l’ensemble des femmes en question.
Le pluriel s’impose notamment quand le singulier n’est manifestement pas possible : Elles ont cassé leurs lunettes. Mais on n’est pas là non plus dans votre cas.
L’académie française (service du dictionnaire) m’a d’ailleurs donné raison dans un cas semblable (cf. son courriel cité in extenso dans la discussion intitulée « Leur + pluriel »).
Vous trouverez tout cela et d’autres références dans mes réponses figurant dans ce débat.
Conclusion : Vous avez donc le choix entre Elles vendent leur corps et Elles vendent leurs corps.
Tiens Nadimone ! J’espère que vous allez bien.
On doit écrire : ça me démoraliserait.
Bonsoir,
Dans le contexte du Cave se rebiffe, je comprends « bouffer », « manger », « becter ».
Bonjour,
« C’est l’appas du gain qui l’a conduit à accepter. »
Dans mon dictionnaire Hachette, il est écrit « appât du gain »
Est-ce bien « appas » qui est correct dans cette phrase ? et qui correspondrait « aux charmes du gain » »
Non. Appas du gain s’écrivait encore au XIXe s. De nos jours, on écrit, sauf exception, appât du gain ; appas du gain serait considéré comme incorrect.
Qui a écrit « C’est l’appas du gain qui l’a conduit à accepter » ?
Gloups !
Elles ont classé qui ? Elles-mêmes, représenté par le pronom se. Celui-ci est C.O.D. et placé devant le verbe. Il faut donc accorder le PP avec se, qui est fém. plur., comme le sujet Elles. On écrira donc Elles se sont classées.
Cordialement.
Bonjour Line,
I- l n’est pas possible de dire grogner qqn, car grogner est intransitif*.
Par contre, on peut dire Grogner contre qqn, après qqn.
* Dict. de l’Ac. : GRAMMAIRE. Se dit d’un verbe qui, exprimant une action ou un état ne concernant que le sujet, n’appelle pas de complément d’objet ou n’accepte que des compléments d’objet introduits par une préposition (dans ce cas, on appelle aussi ce verbe transitif indirect). »
– En théorie, on pourrait concevoir voir les heures passées = qui sont passées. mais dans ce contexte, c’est passer qu’il faut écrire. Ici, vous pourriez simplement changer la forme verbale de place, et cela donnerait passer (à l’infinitif donc) : « n’ont pas la chance de voir passer les heures ».
Bon après-midi, Line.
Bonjour Zully,
Il s’agit de l’avis de la Commission de terminologie et de néologie* publié au Journal officiel de la République française (J.O.R.F. ) du 28 juillet 2001 et intitulé « Vocabulaire de l’économie et des finances (liste de termes, expressions et définitions adoptées » (pour « jeune pousse » et « start-up », voyez p. 12244, 12246 et 12248). Ce néologisme officiel (on écrit aussi (« terme officiel ») a été approuvé, comme les autres, par l’Académie française (avant d’être publié). Son emploi est obligatoire dans les services de l’Etat et ses établissements publics et officiellement recommandé à tout un chacun.
On remarquera que le seule graphie employée, dans ces trois pages, pour l’américanisme que jeune pousse est destiné à remplacer est start-up, ce qui exclut startups (qui ne comporte pas de trait d’union), comme l’exclut la seule graphie (start-up) retenue par, entre autres, le Dictionnaire de l’Académie française, le Grand Robert, le Larousse en ligne et le Grand Larousse illustré (de 2015). A cet égard, il n’est pas certain que les réformateurs de 1990 auraient écrit « startups » , sachant que les dictionnaires écrivaient uniquement start-up (au sing., en ce qui concerne ces quatre dictionnaires ; au pluriel, s’agissant des trois derniers cités).
D’autres publications n’emploient que « start-up », par ex. le fascicule « Vocabulaire de l’économie et des finances » publié sous l’égide de cinq ministères (cf. p. 143).
N.B. : Dans ce fascicule, il est recommandé d’employer les termes officiels « à tout locuteur soucieux de s’exprimer en français ».
__________________________________________________________
* Placée sous l’autorité du Premier ministre et dénommée aujourd’hui « Commission d’enrichissement de la langue française ».
A titre de bonus et très subsidiaire ! Le mot startups ne paraît même pas exister chez les auteurs.
On trouve sur la Toile :
« Parfait (dégustation) vin : un nectar des dieux c’est sans commentaire ! Plus prosaïquement, on parle d’un équilibre parfait, de parfaite maturité, d’accord parfait, de verre à vin parfait… Il n’y a pas de mot parfaitpour décrire une sensation lors d’une dégustation. Chacun doit forger son propre vocabulaire hors des sentiers battus. Alors, le vin parfait serait-il un mythe pour évoquer un vin éternel, un vin de toutes les louanges. Quant aux vins presque parfaits !!! »
Mais vérification faite dans le dico du vin figurant sur le site concerné et d’autres dictionnaires du vin, le syntagme parfait vin n’existe pas sauf cet hapax (si cela en est un) en oenologie ou en sommellerie (et encore si un vin parfait n’est pas un mythe).
Voilà qui règle la question ; Il boit un parfait vin n’est pas correct syntaxiquement. Il convient donc de dire : Il boit un vin parfait (avec modération !).
Bonsoir Laurence,
Comme à l’accoutumée en pareil cas, je me suis livré à une enquête dans des textes et ouvrages de référence (tout en regrettant que vous ne puissiez pas employer le néologisme officiel jeune pousse*, créé par la Commission de terminologie et de néologie, à laquelle j’ai appartenu).
1. Concernant le trait d’union
Le Dictionnaire de l’Académie (9e éd., art. Pousse,2), le Grand Robert de la langue française de 2017, le Larousse en ligne et le Grand Larousse illustré de 2015 ont tous enregistré uniquement start-up (avec un trait d’union donc==> sans soudure/agglutination).
2. S’agissant du pluriel
Le premier de ces dictionnaires ne se prononce pas sur ce point.Les trois autres précisent que start-up est un mot féminin invariable.
NB 1 : Si quelqu’un n a des éléments qui contrebalanceraient ceux-là, je suis, bien entendu, preneur.
NB 2 : Il Il n’est pas certain que les règles concernant l’écriture des mots empruntés à une langue étrangère (et relatives au trait d’union ainsi qu’au pluriel de ces mots), évoquées par les R.O. du 6 décembre 1990 auraient été appliquées par les réformateurs à l’américanisme start-up, sachant que les dictionnaires cités ci-dessus n’admettent pas du tout la graphie startups.
Ma conclusion : Compte tenu de tout ce qui précède et à défaut de pouvoir écrire ici jeunes pousses, j’écrirais les/des start-up, seule graphie admise par d’importantes références dictionnairiques.
Cordialement
__________________________________________________________________________________
* Extrait du site officiel France Terme :
« Jeune pousse
Journal officiel du 28/07/2001
Domaine :ÉCONOMIE ET GESTION D’ENTREPRISE
Définition :Jeune entreprise innovante et dynamique, à croissance rapide.
Note :Les jeunes pousses se rencontrent en particulier dans les secteurs de pointe tels que la biotechnique et les techniques d’information.
Voir aussi : Entreprise naissante
Équivalent étranger : start-up (en). »