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Bonjour Cyril17.
1) Le participe passé peut être employé sans auxiliaire et joue alors le rôle d’adjectif, plus rarement de préposition ( vu, passé, étant donné, excepté, mis à part… placés devant un nom).
Comme adjectif, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie.
– La pluie tombe serrée
– Des crayons taillés pointus
– Elle se montre intéressée
– Elles se font lourdes
– Tiens-toi droite /assiseLes participes de ces exemples sont attributs et s’accordent donc avec le sujet, sauf pour « des crayons taillés pointus » où « pointus » est épithète comme « taillés ».
« pointu » peut aussi être un adverbe utilisé quand on parle d’un son comme dans l’expression parler pointu. À ce titre il serait invariable.
2) Doit-on recourir au participe passé ou à l’infinitif après se voir.
Les deux formes sont grammaticalement correctes avec une nuance de sens que certains admettent dans l’usage de l’un ou l’autre.L’infinitif exprimerait une action en train de se dérouler alors que le participe passé indiquerait que l’action est terminée.
Je vous renvoie à l’article de Bruno Dewaele sur ce sujet.– Elle s’est vu condamner à des dommages- intérêts = elle s’est vu se faire condamner…
– Elle s’est vue condamnée à des dommages-intérêts = elle s’est vue être condamnée…3) Je suis surpris au premier abord par l’usage de l’infinitif pour figer.
« Il y a des heures normales et d’autres bizarres où le temps paraît figer et glisser, où la vraie vie semble être lointaine… »L’infinitif semble évident pour « glisser ».
On aurait pu voir utiliser le participe passé , mais celui-ci aurait surpris sans auxiliaire : « le temps paraît avoir glissé » ou « le temps paraît glissé ». Mais ce dernier usage me semble relever du domaine de la chorégraphie.Pour « figer », on attendait : « le temps paraît s’être figé » ou « se figer ».
Mais « figer » peut être intransitif quand on parle du sang ou de corps gras liquides : Quand le sang a pénétré la terre nourricière, Il appelle vengeance, et fige, et ne coule pas! (Claudel, Choéphores,1920, p. 917) (CNRTL). Il est l’équivalent de « se fige ».
Il s’agit donc probablement d’une figure de style voulue par l’auteur.- 5760 vues
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Bonjour guillaume92.
« Tout » est ici un pronom indéfini, équivalent à « l’ensemble des choses ».
Il correspond donc à la troisième personne du singulier comme « on » dans le sens de « tout le monde ».
Donc « était », dont le sujet est « tout », est bien conjugué.
« Tout ce qu’ils avaient à faire était de suivre son enseignement. «
Cette réponse a été acceptée par guillaume92. le 21 octobre 2017 Vous avez gagné 15 points.
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Bonjour Madinah.
On peut, par omission volontaire de certains termes (ellipse), utiliser ces deux prépositions.
Ce kimono de judo, utilisable aussi POUR la pratique d’autres arts martiaux, est composé de…
Ce kimono de judo, utilisable aussi DANS le cadre d’autres arts martiaux, est composé de…
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Bonjour DEMOULIN.
L’arbre ayant de nombreuses feuilles, et les feuilles étant typiques d’une espèce comme l’érable, j’écrirais : les platanes à feuilles d’érable.
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Bonjour Haifa_Grar.
Non le mot police ne prend pas de majuscule.
On écrira un poste de police, un commissariat de police, un inspecteur de police, la police scientifique…
Il semble que seule la Police nationale, désignant l’ensemble des services de police de l’État placés sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, prenne une majuscule.
On trouve dans le CNRTL la citation suivante : « La France dispose de trois organes différents de police: la Sûreté nationale, police civile de tous les départements français sauf la Seine, la Préfecture de police (le «Quai des Orfèvres»), compétente dans les seules limites de Paris et de ses départements périphériques, la Gendarmerie nationale, police militaire chargée de la tranquillité et de la sûreté des campagnes. Depuis janvier 1968, la Sûreté nationale et la préfecture de police ne forment plus qu’un corps unique: la Police nationale. Yam.–Kell.1970.«
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« Je vous fiche mon billet que » est une expression familière signifiant « je peux vous assurer que ».
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Bonjour DEMOULIN.
Habiter se construit indifféremment avec ou sans préposition.
Habiter la capitale alsacienne ou habiter dans la capitale alsacienne.
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Bonjour DEMOULIN.
L’accord du participe passé suivi d’un infinitif se fait avec le COD placé avant l’auxiliaire si ce COD fait l’action exprimée par l’infinitif.
Il n’a pas vu QUOI ? « l' » mis pour « trahison » placé avant l’auxiliaire et qui est le sujet de « venir ». (venir est un verbe intransitif et n’admet donc pas de COD).
Donc accord ; je ne l’ai pas vue venir.- 2800 vues
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Bonjour DEMOULIN.
On gardera le singulier.
Ils rient à gorge déployée = ils rient chacun à gorge déployée.Comme on écrirait ils sont bouche bée.
Je vous livre l’exemple donné avec la locution équivalente « à pleine gorge » par le CNRTL ; « Je cours après elle et la rattrape dans le corridor, pendant que les élèves rient à pleine gorge, crient de joie et grimpent debout sur leurs bancs (Colette, Cl. école,1900, p. 123) »
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Bonjour Onirique.
Il faut d’abord se demander si l’on veut marquer une négation ou pas après « ça fait longtemps que ».
Longtemps indique une longue période, une durée.
On ne peut manifestement pas utiliser une phrase affirmative avec un verbe au passé à l’inverse de ce que l’on ferait après une date précise.
Je ne t’ai pas vu depuis une longue période
mais pas : je t’ai vu depuis une longue période.Mais on peut dire : je ne te vois pas depuis une longue période et je te vois depuis une longue période, bien sûr avec un sens différent.
Pour exprimer cette négation après « ça fait longtemps que », le Bon Usage nous dit :
« §1014 – Ne employé facultativement seul
[…]
f)Après depuis que, il y a (tel temps) que, voici ou voilà (tel temps) que, cela fait (tel temps) que .
Rien n’avait été changé dans la chambre, depuis dix mois qu’elle n’y était venue (Zola, Bête hum., viii). — Il y avait bien trois semaines que je ne l’avais vu (P. Benoit, Soleil de minuit, p. 158). — Voilà longtemps qu’il n’a tué quelqu’un (Hugo, Lég., XVII, 4). — Il a bien changé depuis que je ne l’ai vu.Avec la négation complète : Voilà deux ans qu’il ne m’a pas vue ( Mauriac, Feu sur la terre, p. 15). — Votre mère va bien ? Voilà longtemps que je ne l’ai pas vue (Arland, Terre natale, p. 155). — Il y a combien de temps que tu n’as pas bu ? (Sartre, Le diable et le bon Dieu, X, 2.) — Il y avait cinq ans qu’elle ne l’avait pas aperçu (Druon, Grandes familles, IV, 7). — Il y a si longtemps que nous ne nous sommes pas vues ! (Troyat, Les semailles et les moissons, p. 417.) — Il y a des années que je n’avais pas vu Audiberti (Guth, dans le Figaro litt., 14 janv. 1956). — Il y avait longtemps qu’il n’avait pas plu (Lanoux, Berger des abeilles, p. 229). »
Et l’office québécois de la langue française : « Pour marquer la négation après cela fait… que, depuis… que, il y a… que, voici et voilà, on peut employer ne seul, ne… pas et ne… plus si le verbe qui suit est conjugué à un temps composé. Par contre, si le verbe employé est conjugué à un temps simple, il est nécessaire d’utiliser une négation complète. »
On peut donc dire ou écrire, me semble t-il :
Cela fait longtemps que je ne t’ai vu
ou
Cela fait longtemps que je ne t’ai pas vu.Cette réponse a été acceptée par Onirique. le 21 octobre 2017 Vous avez gagné 15 points.
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