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Bonjour,
1 – Les propositions subordonnées relatives n’ont pas toutes un antécédent, et par conséquent n’ont pas toutes la fonction de complément de l’antécédent. Certaines sont « substantives » (1), d’autres « périphrastiques » (ou « semi-substantives ») (2) :
(1)
Qui vivra verra > fonction sujet.
Embrassez qui vous voudrez > fonction COD.
(2)
Il sait ce qu’elle veut > fonction COD.
Ce qu’il veut ne se refuse pas > fonction sujet.
(On peut voir d’autres fonctions, par exemple ici et là.)
2 – Les propositions subordonnées relatives compléments d’un antécédent peuvent être :
a) épithète liée
Les élèves qui sont punis restent dans la classe.b) épithète détachée ou apposée (selon les grammairiens et selon la conception restreinte ou étendue de la fonction « apposition »)
Les élèves, qui sont punis, restent dans la classe.c) attribut
— du sujet : Marie est là qui chante .— de l’objet : Je l’entends qui chante.
(Je ne garantis pas l’exhaustivité de cette présentation. Par ailleurs, tous les linguistiques n’acceptent pas l’analyse en attribut, mais il me semble que cette analyse est retenue par les grammaires scolaires.)
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Bonjour,
Eh bien voilà un cas intéressant, et Larousse qui prend une position atypique (sciemment ou par erreur ?) : pas plus le TLFi, que Cordial ou Wiktionnaire (pourtant souvent en avance sur les dictionnaires « sérieux ») ne donnent multicanale. Ce vocable n’a d’entrée ni dans le Robert en ligne, ni dans Usito.
Multicanal est en effet un adjectif, mais il est formé du substantif canal qui est masculin. Face à une telle forme hybride, que fait-on ? On oublie sa part substantive et on traite le tout comme un adjectif, autrement dit comme un mot qui s’accorde en genre et en nombre avec celui qu’il complète ? Ou bien, la part substantive reste prégnante et soumet la forme totale, qui est certes un adjectif, à l’exception ? Ce qui donne un adjectif atypique, puisqu’il ne s’accorde que partiellement avec le mot qu’il complète (en nombre uniquement, et non en genre ; voire ni en genre ni en nombre pour certains adjectifs d’origine substantive – comme par exemple maison > des tartes maison et non des tartes maisons ou maisonnes).
Dans la plupart des cas, ce type d’adjectifs constituent en effet un groupe atypique d’adjectifs partiellement ou complètement invariable. Cependant, il arrive que ces adjectifs finissent par devenir « totalement » adjectifs, et donc à s’accorder en genre et en nombre, c’est par exemple le cas de rose qui, tout comme orange ou turquoise, est à l’origine un substantif (de la couleur de la rose, de l’orange, de la turquoise), mais qui contrairement aux deux autres a perdu son invariabilité et est ainsi devenu un adjectif « à part entière ».
Pour revenir à multicanal, il ne viendrait à l’idée de personne (ou de très peu ! dont je ne fais pas partie), en tout cas pour l’heure, de dire une chaine multisporte, seul une chaine multisport convient, pourtant, si je m’en tiens à mon cas personnel, c’est vrai que contrairement à multisporte, multicanale ne me choque pas. Pour la raison évidente, qu’au moins à l’oral, il n’y a pas de différence entre le masculin et le féminin, contrairement à sport / sporte ; peut-être aussi parce que canal est sémantiquement moins évocateur que sport ? Ce qui permet d' »oublier » son sens substantif et de l’appréhender comme un adjectif – je suis moyennement convaincu par cette piste.
Notons d’ailleurs que pour ce qui est de l’accord en nombre, les composés en multi- se sont déjà affranchis de leur origine substantive, pour devenir tout à fait adjectifs puisqu'(en général) ils ne prennent la marque du pluriel que si le nom qu’ils complètent est au pluriel (un support multicanal / des supports multicanaux et non un support multicanaux) alors qu’en toute logique sémantique, on devrait systématiquement avoir un pluriel, puisque multi -signifie la pluralité : multicanal = constitué de plusieurs canaux.Avec ces quelques premiers éléments de réflexion, doit-on conclure que Larousse fait en toute conscience de multicanal un adjectif « à part entière » ou bien ses lexicologues/graphes se sont-ils laissé « avoir » par l’homophonie canal / canale ?
La seule façon de le savoir serait de les contacter. Je vais le faire et vous tiendrai au courant s’ils me répondent.- 4075 vues
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Bonjour,
Dans ce cas précis, l’emploi du conditionnel est en effet possible, parce qu’il porte non sur le verbe plein (rencontrer) mais sur le modalisateur pouvoir.
En l’absence d’un tel modalisateur, le conditionnel ne serait pas acceptable : *Si vous êtes d’accord, nous nous rencontrerions la semaine prochaine.
Le modalisateur a pour fonction d’atténuer la proposition, cette atténuation peut encore être renforcée par l’utilisation des temps. On peut alors avoir quatre gradations, de la moins atténuée (sans modalisateur ; mais dans le cas présent il existe une première atténuation : si vous êtes d’accord), à la plus :0 modalisateur > Si vous êtes d’accord, nous nous rencontrerons la semaine prochaine.
Modalisateur + présent > Si vous êtes d’accord, nous pouvons nous rencontrer la semaine prochaine.
Modalisateur + futur > Si vous êtes d’accord, nous pourrons nous rencontrer la semaine prochaine.
Modalisateur + conditionnel > Si vous êtes d’accord, nous pourrions nous rencontrer la semaine prochaine.Edit : À la réflexion, seul le conditionnel rajoute de la modalité à l’auxiliaire modal, le présent et le futur ont seulement valeur temporelle (la modalité atténuative étant, avec ces temps, apportée par le seul auxiliaire) :
Pouvez-vous fermer la fenêtre (maintenant).
Pourriez-vous fermer la fenêtre (maintenant).
*Pourrez-vous fermer la fenêtre (maintenant).*Pouvez-vous fermer la fenêtre (quand vous partirez).
Pourrez-vous fermer la fenêtre (quand vous partirez).
Pourriez-vous fermer la fenêtre (quand vous partirez).- 23100 vues
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Dans ce sens, sein signifie intérieur, milieu, le pluriel est donc en effet exclu.
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Bonjour,
La dépendance s’entend d’un point de vue syntaxique et non sémantique. Dans l’exemple donné, on a donc bien deux phrases (syntaxiquement) indépendantes, juxtaposées, on les analyse donc comme telles et non comme des propositions subordonnées.
Cependant, il est exact que la première est sémantiquement subordonnée à la deuxième : on peut alors en effet mentionner une subordination implicite / sémantique.Cette réponse a été acceptée par Mendiantcravaté. le 9 février 2022 Vous avez gagné 15 points.
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Bonjour,
Les sigles non acronymes s’écrivent en principe en majuscules, donc : SMS.
Quand le sigle est un acronyme et qu’il est lexicalisé, il perd ses majuscules : radar, ovni, etc.
Cette réponse a été acceptée par Anne-christine COLIN JORE. le 9 février 2022 Vous avez gagné 15 points.
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Bonjour,
Pour la première question : on met la majuscule à madame, mademoiselle, monsieur, quand on s’adresse directement à la personne, et une minuscule dans le cas contraire. Comme dans le cas présent on s’adresse aux personnes, la majuscule est de mise.
Pour la deuxième question : les titres nobiliaires ne prennent pas de majuscules.
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Les deux peuvent en effet se dire, mais la raison invoquée par jean bordes me semble erronée : ce ne sont pas les disques qui sont réduits, mais toujours le(s) prix. Et c’est en effet selon la façon dont on envisage le nombre du vocable prix que l’adjectif prendra ou non la marque du pluriel :
Des disques dont les prix sont réduits = Des disques à prix réduits
Des disques dont le prix est réduit = Des disques à prix réduit.Je pense que le singulier est le choix le plus courant.
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Bonjour,
À noter toutefois que des substantifs peuvent avoir fonction d’épithète. Ce qui les différencie des compléments du nom, c’est qu’ils sont construits directement*. Avec l’exemple suivant on voit bien le passage du complément du nom à l’adjectif relationnel, où le substantif construit directement fait le pont entre les deux :
La chambre des parents : les parents groupe substantif (introduit par de : la chambre de les parents = la chambre des parents) complément du nom de chambre.
La chambre parents : parents substantif épithète de chambre.
La chambre parentale : parentale adjectif épithète de chambre.
Mendiantcravaté, si tu souhaites avoir d’avantage d’informations sur ces substantifs épithètes, tu peux commencer à regarder par exemple ici ; et si tu veux approfondir la question, il y a cet ouvrage : Le substantif épithète de Michèle Noailly, qui est à la fois très complet et très accessible.
* Cette analyse n’est pas suivie par tous, puisque certains grammairiens considèrent que le substantif reste complément du nom bien que directement construit.
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Contrairement à ce que défend Tara, je crois qu’il est difficile de soutenir que dans Je parle de bons amis nous sommes en présence d’un article zéro, la mise au singulier suffit à le montrer, l’article est obligatoire :
Je parle d’un bon ami.
*Je parle de bon ami.
À comparer avec des cas où l’article zéro est possible, par exemple :
Je parle de bonté / Je parle de la bonté / Je parle d’une bonté surnaturelle.
Dans Je parle de bons amis, on a donc non un article zéro, mais un article contracté : préposition de + article des = de.
Si la phrase est terminée (ce que suggère le point final du titre), seul de est correct. Là encore la mise au singulier permet de montrer qu’avec l’article défini, la phrase telle quelle est incorrecte :
*Je parle du bon ami.
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