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  • Maître Demandé le 18 août 2019 dans Accords

    Bonjour Samata,

    Comme vous, je vois l’évidence des flammes au pluriel, comme les flammèches et les étincelles en fin de phrase, et je ne vois aucun indice en faveur du singulier. Je ne trouve aucun sens figuré nécessitant le singulier (ils déclaraient leur flamme…). Le sujet est un pluriel bizarre mais ça ne change rien. On ne trouve rien autour du verbe produire, produire sa flamme n’est pas une expression… L’idée métaphorique de la flamme peut très bien m’échapper, mais j’ai lu mille livres et je ne la saisis pas. Je ne dis pas que la phrase soit si évidente qu’elle paraît, mais elle se termine avec du pluriel bien concret, donc non, aucun indice pour le singulier.

    Ne vous étonnez pas des réponses des autres contributeurs, ils vont venir à quatre ou cinq pour compter les flammes ou justifier des sens peu plausibles, peut-être par facétie, peut-être pour em*** r le monde, c’est difficile à dire (tout à l’heure, quelqu’un viendra vous dire que ça dépend s’il y a plusieurs flammes, mais n’en tenez pas compte, ne la rabrouez pas, on nous les a confiés pendant l’été). Attendez la réponse de CATHY LÉVY, qui vous répondra franchement. Elle n’est pas très subtile mais elle a les pieds sur terre. On peut se fier à ses réponses.

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  • Maître Demandé le 18 août 2019 dans Question de langue

    Bonjour Piclou,

    Vous avez raison, le simple fait que le sujet soit développé en début de phrase interdit de chercher un autre éventuel « sujet réel », et oblige donc à conjuguer selon ce sujet, ici au singulier (ce qui faisait….). Quelle fonction dans la phrase donneriez-vous sinon à « ce qui faisait… » ?

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  • Maître Demandé le 13 août 2019 dans Accords

    Bonjour maomao,
    Le pluriel est nécessaire. Le singulier n’est pas une nuance de sens mais une faute d’orthographe. Vous lirez cependant ci-dessous dans les heures qui viennent quelques contributions tentant de vous convaincre maladroitement que vous n’avez pas saisi la subtilité du singulier. Je vous conseille de simplement vous en amuser.

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  • Maître Demandé le 13 août 2019 dans Question de langue

    Bonjour sylviejv,
    Comme vous, et conformément à l’étymologie, j’utilise procurer dans un sens positif.
    J’évite : ça m’a procuré des soucis = ça m’a infligé des soucis.
    Mais l’utilisation sans connotation négative existe. La première utilisation dans un sens non négatif devait être une figure de style très subtile (du style je n’ai pas obtenu la gloire mais des désagréments), mais l’expression s’est banalisée à force de copieurs ignorant le sens premier, et le sens dépréciatif n’est plus obligatoire, comme en attestent les dictionnaires.

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  • Maître Demandé le 13 août 2019 dans Accords

    Bonjour Kion,

    Puisque vous savez que les adjectifs s’accordent, je dirais que votre question est : « annonciateur » est-il dans cette phrase un adjectif qui s’accorde, ou un substantif masculin ?

    Les adjectifs « auteur » et « facteur » n’existent pas, ce ne sont que des substantifs. Donc pas d’accord possible.
    – Cette association… est auteur d’un anthologie de…
    – La mauvaise hygiène, grand facteur de risques…
    Attributs ou apposés, sans déterminant, ces substantifs restent masculins.

    L’adjectif « annonciateur » existe (le dictionnaire le dit), et a une forme au féminin. Donc accord.
    – Cette série était annonciatrice d’un modèle…

    Mais il se trouve pourtant que le substantif masculin « annonciateur » existe également. Alors ?
    Alors avec un article, il est effectivement possible d’utiliser le substantif masculin :
    – Cette série était l’annonciateur d’un modéle…
    Mais je dirais que le simple fait que l’adjectif « annonciateur » existe doit nous conduire à considérer que nous sommes en présence d’un adjectif quand il n’y a pas d’article. Je ne suis pas certaine qu’il y ait une régle écrite le stipulant, mais c’est la logique de la langue que je connais : quand l’adjectif existe, à quoi bon utiliser le substantif ?
    – Cette série était annonciatrice d’un modèle…

    Que la série soit l’annonciateur, c’est possible : cette série est le premier signe, l’annonciateur, le premier exemple de… il ne faut pas avoir peur du masculin, tous les mots masculins ne sont pas des prédateurs sexuels ou des agents machistes niant la liberté de la série à assumer publiquement son genre féminin. Méfiez-vous de réponses de neu(e)neu(e)s qu’on a vues passer ces dernières semaines dans les réponses sur notre site.
    Et supprimer un article pour que la série soit annonciateur, c’est formellement possible, comme avec le mot « facteur ». La série peut, gammaticalement, être annonciateur comme elle peut être facteur de… Pourquoi alors ne l’écrit-on pas plus souvent ? Il existe sûrement des études sur le sujet, que je n’ai pas lues : concurrence avec l’adjectif, cas particulier où il serait impossible de supprimer le déterminant… Accordez donc, mais continuez à vous demander pourquoi on vous interdit dans ce cas précis un substantif masculin jouant le rôle d’un adjectif.

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  • Maître Demandé le 10 août 2019 dans Conjugaison

    Bonjour VirginieK,

    Vous avez mis un « y » dans la première phrase mais pas dans la deuxième, et  vous avez fait une faute de conjugaison dans la deuxième phrase (« qu’il ait eu » et non « qu’il ait eût »).
    Disons donc que vous hésitez entre « bien qu’il n’eût » et « bien qu’il n’ait eu« . Ce n’est pas du tout la même chose. Le premier, subjonctif imparfait, exprime le présent dans le passé, le second, subjonctif passé, exprime le passé dans le présent.

    C’est le subjonctif imparfait qui exprime le présent dans le passé, la simultanéité entre le verbe de la principale et celui de la subordonnée.
    Au présent, avec un subjonctif présent :
    – Je veux qu’il vienne. Je suis surprise qu’il vienne.
    Au passé, on met un subjonctif imparfait :
    – Je voulais qu’il vînt. J’étais surprise qu’il vînt.
    On peut moderniser par un subjonctif présent :
    – Je voulais qu’il vienne. J’étais surprise qu’il vienne.
    Mais on ne peut pas moderniser par un subjonctif passé :
    – Je voulais qu’il soit venu. J’étais surprise qu’il soit venu.
    Le subjonctif passé sert en effet à exprimer le passé dans le présent :
    – Il est venu. J’en suis surprise. Je suis surprise qu’il soit venu.

    Votre exemple au présent :
    – Il mange. Il n’a pourtant aucune chance de survie. Il mange bien qu’il n’ait aucune chance de survie.
    Au passé il faut formellement un subjonctif imparfait :
    – Il mangeait. Il n’avait pourtant aucune chance de survie. Il mangeait bien qu’il n’eût aucune chance de survie.
    On peut moderniser avec un subjonctif présent :
    – Il mangeait. Il n’avait pourtant aucune chance de survie. Il mangeait bien qu’il n’ait aucune chance de survie.
    Mais on ne peut pas moderniser avec un subjonctif passé :
    – Il mangeait. Il n’avait pourtant aucune chance de survie. Il mangeait bien qu’il n’ait eu aucune chance de survie.

    Transformer le subjonctif imparfait en subjonctif présent est toujours faisable, ce sont tous les deux des temps de simultanéité, et la concordance des temps n’apporte rien au sens. Mais utiliser le subjonctif passé modifie le sens (on trouve dans certains cas une justification à cela, mais pas ici).

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  • Maître Demandé le 7 août 2019 dans Conjugaison

    Bonjour fdago,

    Non, vous n’êtes pas dans un cas où on utilise le subjonctif.
    On dit :
    – c’est pourquoi je viens, c’était la raison pour laquelle je venais, voilà pourquoi je suis venu…
    et non :
    – c’est pourquoi je vienne, c’était la raison pour laquelle je vinsse, voilà pourquoi je sois venu…
    Il n’y a pas d’hypothèse à faire valoir pour justifier un subjonctif.

    Non, pas le passé composé, qu’on utiliserait avec une principale au présent :
    – Je sais que c’est la raison pour laquelle François a pu…
    Votre texte est au passé, et le passé composé se transforme en plus-que-parfait :
    – Je savais que c’était la raison pour laquelle François avait pu…

    La possibilé du subjonctif n’existe que si le début de la phrase le demande. (Et j’ai bien lu que vous ne parlez pas de la raison, mais d’une des raisons, mais cela ne me semble pas suffisant pour en faire une interrogation).
    – Voyez-vous une raison pour laquelle François ait pu… ?
    – Voyiez-vous une raison pour laquelle François eût pu… ? (ou ait pu en langue moderne)
    La possibilé du conditionnel existe aussi dans ce cas.
    – Voyez-vous une raison pour laquelle François aurait pu… ?
    – Voyiez-vous une raison pour laquelle François eût pu… ? (ou aurait pu en langue moderne)
    J’avoue que je peine à faire une nuance entre subjonctif et conditionnel.

    Au moment de conclure, je réalise que « une des raisons » peut signifier « une des conditions », et finalement j’approuve Tara. Le conditionnel est alors assez adapté, même à la forme affirmative.
    – C’est la raison pour laquelle François pourrait
    = C’est une situation où François pourrait
    – C’était la raison pour laquelle François eût pu (ou aurait pu dans la langue moderne)
    = C’était une situation où François eût pu (ou aurait pu dans la langue moderne)
    Donc d’accord avec Tara. Si pour vous « la raison + probabilité » = « la cause hypothétique », le conditionnel est adapté.
    J’avais fait la bêtise de penser qu’une raison était une cause réelle. Et je continue à le penser, mais c’est vous qui maîtrisez le sens que vous donnez à vos mots. Si vous croyez qu’il existe des raisons hypothétiques, alors c’est ok pour le conditionnel.

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  • Maître Demandé le 7 août 2019 dans Général

    Bonjour Kion,

    L’idée de mettre un déterminant pour trancher entre le singulier et le pluriel est intéressante, mais si avec un déterminant vous choisissez le pluriel, alors il faudra certes garder le pluriel, mais aussi généralement garder le déterminant.

    Le mot « avec », accompagné d’un substantif au singulier et sans déterminant, crée une locution adverbiale.
    * agir avec prudence, avec générosité = prudemment, généreusement (ici le singulier est évident parce que « prudence » et « générosité » sont des concepts qui ne s’utilisent qu’au singulier)
    * agir avec précaution = précautionneusement
    * on y parvient avec effort = difficilement
    * travailler avec soin = soigneusement (le mot n’a même plus son sens concret)

    Si on sent la nécessité d’un pluriel, c’est qu’on dépasse le simple adverbe pour en faire un complément plus concret désignant l’action entreprise, sa réalité, son résultat, et alors on met un déterminant.
    Avec des précautions, on y arrive = en prenant des précautions
    Avec des efforts, on y arrive = en faisant des efforts
    Avec des soins, il s’en tirera = si on lui applique des soins

    L’ambiguïté de :
    – parler avec violence = violemment
    – un vol avec violences = accompagné de violences
    est due à la subsistance d’une utilisation de mots sans déterminants dans le domaine du droit et dans un nombre limité d’expressions (voir alors le dictionnaire), et à une tendance moderne mais souvent fautive à supprimer les déterminants.

    De façon générale, mettez le singulier sans déterminant pour former l’équivalent d’un adverbe, et un déterminant avec un pluriel pour mettre l’accent sur un complément circonstanciel lié réellement à un substantif pluriel.

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  • Maître Demandé le 7 août 2019 dans Accords

    Bonjour Kion,

    Le « se » n’est pas ici analysable grammaticalement comme un équivalent de cod (elle n’a pas appliqué elle-même). Le verbe « s’appliquer » est pronominal par nature ici, sans notion de réflexivité (il est essentiellement pronominal, ou, si on veut, pronominal autonome puisque le verbe éventuellement transitif change de sens en devenant pronominal).
    Conjuguez comme : elle s’est appliquée, elle s’est ennuyée, elle s’est envolée, elle s’est absentée, elle s’est concentrée…
    Qu’on trouve à suivre la préposition « à » ne change rien. Ce pourrait aussi bien être un complément différent : elle s’est appliquée à écrire, elle s’est appliquée en écrivant, elle s’est appliquée pendant que…
    Avec un autre sens et une autre construction, vous auriez : Elle s’est appliqué une crème sur le nez. Ici « se » aurait valeur de complément indirect (« à elle »).

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  • Maître Demandé le 7 août 2019 dans Conjugaison

    Bonjour VirginieK,

    ChristianF vous a montré que votre « c’eût été » est un conditionnel. On peut s’en tenir à un simple conditionnel passé : « ç’aurait été ».
    Czardas vous a montré que vous n’avez pas besoin de conditionnel dans la subordonnée introduite par « parce que », puisqu’elle décrit une réalité.
    Mon hypothèse est que vous cherchez réellement un conditionnel avec une condition sous-entendue : « Elle n’aurait pas vécu ici parce que, si elle avait vécu ici, ç’aurait été un climat glacial ».
    Alors c’est possible, mais peu explicite. Vous pouvez améliorer le rapport de cause à conséquence en écrivant « parce que si elle avait vécu ici, cela aurait créé un climat glacial ».

    Deuxième point, on ne comprend pas immédiatement la raison du premier conditionnel (« elle n’aurait pas vécu »). S’il s’agit d’un conditionnel lié à une autre condition, on tombe dans des conditionnels imbriqués. Peut-être qu’il faut chercher un sens avec condition sous-entendue « elle n’aurait vécu ici pour rien au monde », signifiant « elle ne voulait pas vivre ici », et alors c’est correct, mais l’imbrication de conditionnels dans une phrase doit être très claire :
    Même si on lui avait proposé, elle aurait refusé, parce que, dans cette hypothèse, si elle avait accepté, elle aurait créé un conflit.
    La phrase en soi a du sens, mais le problème est que vous avez fait deux ellipses des deux conditions imbriquées, aboutissant à :
    — Elle aurait refusé, parce qu’elle aurait créé un conflit.
    Et c’est évidemment beaucoup plus difficile de comprendre l’imbrication de deux conditions si vous n’en exprimez aucune.

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