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  • Grand maître Demandé le 19 juin 2019 dans Accords

    Bonsoir Kalba,

    Votre question est fort intéressante et, en réalité, est plus compliquée qu’elle n’y parait. Dès lors, vous avez raison de vous interroger.

    Faut-il écrire :
    – Elles pourraient être médecins
    ou :
    – Elles pourraient être médecin

    Je vous répondrai que l’accord au pluriel est bien préférable. Si on veut insister sur l’aspect distributif on ajoutera « chacun ». Je sais que plus d’un auteur font (accord sylleptique) l’accord distributif même sans ajouter « chacun ».
    Par exemple :
    – Elles veulent devenir infirmière (chacune sera infirmière)
    Dans le Bon usage, il y a plein d’exemples d’auteurs cités en ce genre (je n’ai pas mon Bon usage sous les yeux pour vous les citer n’étant pas chez moi, mais j’avais lu l’article à ce sujet). Mais l’usage préfère largement l’accord au pluriel en considérant l’ensemble. D’ailleurs je dirais même qu’il est de meilleure langue.

    Cependant, une phrase du genre : « Elles sont juge et médecin. » est tout à fait correct et de bonne langue. Ça signifie que l’une est juge l’autre médecin. On ne peut employer ce tour s’il y a plusieurs juges et plusieurs médecins.

    Bonne soirée.

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  • Grand maître Demandé le 19 juin 2019 dans Accords

    Bonjour Grmber,

    Le nom photo formé par abréviation reste invariable quand il est employé adjectivement. On écrira donc une séance photo, des séances photo et également un album photo, des albums photo ; comme des appareils photo. Par contre, on écrirait
    bien sûr une séance de photos, un album de photos.

    Bonne soirée.

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  • Grand maître Demandé le 19 juin 2019 dans Accords

    Bonjour Manuel,

    En fait, les deux accords sont possibles dans cette phrase. En principe, si on peut intercaler le COD entre le participe passé et l’infinitif, on peut accorder. Perso, j’ai une préférence pour l’invariabilité et d’ailleurs c’est ce que recommandent Orthonet et l’Académie.
    Par exemple :
    – Les plans que je t’ai donné à transmettre
    – Les villes que j’ai eu à visiter
    – Les plantes qu’on lui avait confié à arroser
    – Les clés qu’elles ont oublié de prendre
    – L’énergie qu’elle a appris à canaliser, etc.

    Dans tous ces cas, le pronom relatif que est COD de l’infinitif et non du participe passé. Dès lors, on ne doit pas faire l’accord. Cependant, l’usage est hésitant. Je vous fais part de ce que dit le Bon usage dans sa dernière édition (la seizième) à ce sujet (para 951 n°5) : « Eu, donné et laissé introduits par à, sont tantôt laissés invariables, tantôt accordés avec le pronom object direct qui précède (quoique l’on puisse le rapporter à l’infinitif). Il précise que :

    a) Avec “avoir à” le participe est le plus souvent laissé invariable :
    – La contrainte qu’elle a eu à subir (Green)
    – Quelque course que précisément il avait eu à faire (Gide)
    Nonobstant, certains auteurs ne répugnent pas de rapporter eu à faire : 
    – Toutes les difficultés qu’il eût eues à surmonter (Stendhal)
    – La première lettre de ce genre que j’ai eue à écrire (R. Rolland)

    b) Avec « donner à » (où le sens du verbe est plus proche de son sens habituel), le participe varie ordinairement : 
    – Ces troupeaux fabuleux que l’on m’a donnés à égorger (Claudel)
    – La leçon que je lui ai donnée à étudier 
    Nonobstant, certains auteurs appliquent l’invariabilité : 
    – Je fus tellement pris par ces vers que l’on m’avait donné à apprendre que (…) (Jammes)
    – Dans les pages que j’avais (…) donné à lire autrefois 

    c) Avec « laissé à » on trouve également les deux accords : 
    – Les problèmes qu’il nous a laissés à résoudre (Salacrou)
    – La seule turpitude que les doctrinaires et républiques lui eussent laissé à désirer (Bloy)

    De fait, vu qu’on trouve des jurisprudences d’auteurs des deux possibilités, vous pouvez écrire indifféremment :
    – La leçon que je lui ai donné à étudier
    ou :
    – La leçon que je lui ai donnée à étudier
    Dans la première phrase, le pronom relatif “que” est C.O.D de l’infinitif et non du participe passé ; dans la seconde, le pronom relatif “que” est COD de “leçon”.

    Bonne fin de journée.

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  • Grand maître Demandé le 17 juin 2019 dans Accords

    Bonjour Arnault,

    Attention à ne pas faire trop de noeuds à votre cerveau, c’est fragile ! (Trêve de plaisanterie)

    Vous confondez l’auxiliaire être et l’auxiliaire avoir. Avec être on accorde avec le sujet (elle est relevée) et avec avoir, on accorde avec le COD si celui-ci est placé avant le participe passé (la gaufre que j’ai mangée ; j’ai mangé une gaufre).

    Pour votre exemple, il faut écrire : « si elle avait relevé du droit national ». Dans votre phrase, il n’y a pas de COD, mais dans tous les cas pas d’accord avec le sujet.

    Bonne journée. 🙂

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  • Grand maître Demandé le 17 juin 2019 dans Conjugaison

    Bonjour Piclou,

    « Se mettre » peut avoir deux sens :

    a) se = soi
    – Elle s’est mise au piano, à la fenêtre
    – Elles s’étaient mises à pleurer
    – Elles se sont mises nues, debout
    ACCORD : avec le sujet.

    b) se = à soi
    – Elle s’est mis une écharpe
    – Elle s’est mis ses collègues à dos
    – L’écharpe qu’elle s’était mise sur les épaules
    ACCORD : pas d’accord avec le sujet ; le p.p. prend le genre et le nombre de la chose ou la personne qui est mise, si celle-ci le précède.

    Dans vos exemples, il faut écrire :
    – Elle s’est mise à se gratouiller le nez
    – Elle s’est mise à fureter dans les coins 
    (se = soi ; elle se gratouille le nez elle-même et furete elle-même dans les coins)

    Bonne journée. 🙂

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  • Grand maître Demandé le 17 juin 2019 dans Accords

    Bonsoir Manuel,

    Nous sommes ici devant des cas difficiles. Parfois les deux accords sont possibles selon l’interprétation. D’éminents auteurs ont tranché et fait des choix cohérents avec la règle.

    Par ex., pour Jacques de Lacretelle, aux années qu’elle avait vécu signifie « au nombre d’années, « à toutes les années », ce qui justifie l’invariabilité.

    Anatole France, quant à lui, estime, à juste titre, que dans les heures qu’elle avait vécues…il n’y a pas de complément adverbial de mesure ; ce qui explique la variabilité de vécues. Mais il est vrai que l’on peut parfois choisir l’une ou l’autre de ces interprétations.

    Pour votre question, “la somme que cette réparation a coûté(e) était grande”, les deux sont possibles. En effet, on peut considérer “somme” comme un complément adverbial de mesure qui répond à “combien” ou comme complément d’objet direct qui répond à la question “quoi”. Personnellement, j’aurais une préférence pour l’accord ici, car on aurait plus facile à répondre à la question “quoi” que “combien”.
    Exemples :
    – La somme que cette maison a coûtée (cette maison a coûté quoi ? “la somme”)
    – La somme que cette maison a coûté (cette maison a coûté combien ? “la somme” m’ouais, c’est vite fait .. On voit bien que ça ne colle pas ici. Il s’agit plus du sens figuré.

    Il en aurait été autrement dans une phrase du genre :
    – Les 100 000 euros que cette maison a coûté (cette maison a coûté combien ? 100 000 euros ; aucun souci ici, ça colle)

    Pour répondre à votre seconde question, il y a plusieurs verbes de ce genre. Les verbes tels que valoir, peser, mesurer, marcher, courir, régner, durer et reposer suivent la même règle.
    Exemples :
    – Les dix grammes que cette lettre a pesé (combien ?)
    – Les vingt minutes que j’ai couru (combien ?)
    – Les 10 ans qu’il a régné (combien ?)
    Par contre au sens figuré accord :
    – Les paquets que j’ai pesés (quoi ?)
    – Les dangers que j’ai courus (quoi ?)

    Pour conclure, le p.p. reste invariable lorsqu’il s’agit d’un complément de mesure. Il varie quand il s’agit du sens figuré. Cependant, il y a des verbes où la variabilité et l’invariabilité sont possibles selon l’interprétation qu’on en fait ; c’est le cas que je cite avec Jacques de Lacretelle et Anatole France pour le verbe “vivre” ; le Bon usage d’ailleurs cite autant d’exemples d’invariabilité que de variabilité à ce sujet. Mais c’est aussi le cas pour le verbe “dormir” qui en est une exception. L’accord du p.p. est possible, on lit chez Zola : Il songeait […] aux nuits tièdes qu’il avait dormies sur sa poitrine blanche. L’Académie française accepte cet accord.

    Bonne nuit. 🙂

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  • Grand maître Demandé le 17 juin 2019 dans Accords

    Bonsoir,

    La question de Line est très claire et ne nécessite pas d’explications supplémentaires.

    Line, vous avez bien raison de douter et j’ai envie de vous répondre que les deux accords sont possibles.

    – Paul est une personne qui ne croit pas en elle (accord avec “personne”)
    – Paul est une personne qui ne croit pas en lui (accord avec “Paul”, justification d’une syllepse)

    Par contre, bien que les deux soient possibles, j’aurais une préférence pour la première proposition qui me semble plus naturelle. On écrirait bien plus naturellement par ex. : “Luc et François sont des personnes qui ne croient pas en elles ” que “Luc et François sont des personnes qui ne croient pas en eux”

    Mais on peut remplacer “Paul” par “Lisa” et “personne” par “quelqu’un” pour se convaincre des deux possibilités :
    – Lisa est quelqu’un qui ne croit pas en lui (accord avec “quelqu’un”)
    – Lisa est quelqu’un qui ne croit pas en elle (accord avec “Lisa”, syllepse)

    Bonne nuit. 🙂

    Cette réponse a été acceptée par Linee. le 24 juin 2019 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 17 juin 2019 dans Accords

    Bonsoir Virginie,

    ACCORD
    le p.p.prend le genre et le nombre de la chose racontée, si celle-ci le précède.

    Exemples :
    – Les légendes qu’il a racontées à ses enfants (le COD “légendes” se trouve placé avant donc accord en genre et en nombre du p.p)
    – Il a raconté des bêtises (le COD “bêtises” se trouve placé après le p.p. donc pas d’accord)

    Pour votre phrase, écrivez :
    – Elle m’a raconté une histoire (elle a raconté quoi ? une histoire à moi. Le COD “histoire” se trouve placé après le p.p. donc pas d’accord. “m’” est COI ici et n’interfère pas sur l’accord du p.p.)

    Cependant, vous écririez :
    – L’histoire qu’elle m’a racontée (elle a raconté quoi ? “l’histoire” qui se trouve placé avant le p.p, donc accord.

    Bonne nuit. 🙂

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  • Grand maître Demandé le 11 juin 2019 dans Accords

    Bonjour Line,

    Je partage totalement la réponse de Christian, les deux orthographes sont possibles avec toutefois une certaine nuance.
    – Ils jouent au tennis en amateurs (comme des amateurs)
    – Ils jouent au tennis en amateur (dans la catégorie amateur)

    Bonne journée.

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  • Grand maître Demandé le 9 juin 2019 dans Question de langue

    Bonjour,

    Le terme autrice est plus ancien que son équivalent moderne, auteure. Il désigne une femme qui a écrit un ou plusieurs ouvrages. Autrice est un terme peu utilisé cejourd’hui (= aujourd’hui) 🙂 mais est tout à fait correct et il est mentionné dans la féminisation des noms de métiers. Personnellement, autrice ne me choque pas ; on dit bien une actrice et non pas une acteure. En conclusion, les deux sont possibles, autrice et auteure.

    Bonne soirée.

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