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  • Débutant Demandé le 8 juin 2022 dans Accords

    Il faut que l’adjectif (ou le participe passé) détaché s’applique à un élément syntaxique de la phrase, et à un seul (par ailleurs il ne s’applique pas à un élément de la phrase précédente comme dit dans la réponse ci-dessus, mais à un élément de la phrase en cours).
    Si Stan est dans le groupe qui arrive (Stan et ses amis), et qu’ils sont tous arrivés, c’est impossible de construire ainsi :
    — À peine arrivé(s), il les arrêta.
    car s’ils sont tous arrivés, l’adjectif s’applique à la fois au sujet « il » et au COD « les », ce qui n’est pas correct syntaxiquement.
    Il y a plusieurs façons pour contourner le problème.
    * Fusionner le sujet et le COD :
    — À peine arrivés, ils s’arrêtèrent (tous) sur l’ordre de Stan.
    * Trouver un adjectif qui s’applique au seul sujet :
    — À peine prévenu du danger, il (Stan) les arrêta.
    * Remplacer le participe passé par une proposition ayant son propre sujet :
    — À peine furent-ils (tous) arrivés, il (Stan) les arrêta.
    — À peine fut-il (Stan) certain du lieu, il les arrêta.

    [J’ajoute qu’une personne n’arrête pas des gens, il les fait s’arrêter, il leur demande de s’arrêter…]

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  • Débutant Demandé le 8 juin 2022 dans Accords

    On écrit « Votre sœur que vous avez vue mourir ».

    Bien que le vrai COD soit une proposition infinitive (vous avez vu quoi ? votre sœur mourir, vous avez vu mourir votre sœur), on estime que quand c’est le sujet (votre sœur) du verbe à l’infinitif (mourir) qui est placé (sous forme de pronom) avant le participe passé, quand on peut décomposer de telle sorte que « votre sœur » soit COD du verbe « voir » (« votre sœur, vous l’avez vue« , « votre sœur, vous l’avez vue, alors qu’elle mourait« , « votre sœur, vous l’avez vue mourir« , « votre sœur que vous avez vue mourir« …) alors c’est comme si le COD de « voir » était le sujet « votre sœur » de la proposition infinitive « votre sœur mourir », et on accorde le participe passé avec le sujet de la proposition infinitive.

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  • Débutant Demandé le 7 juin 2022 dans Général

    Il y a deux rôles différents au passé composé :
    1. un temps d’antériorité par rapport au présent : « Ce matin je fais du café ; hier j’ai demandé qu’on m’appelle, et voila que le téléphone sonne… »
    Mais si votre histoire n’est pas écrite au présent, alors ce sens n’interviendra jamais dans votre récit.
    2. un temps principal du récit pour une histoire qu’on raconte au passé, un temps équivalent au passé simple des romans classiques : « Ce matin-là je reçus une lettre, et tandis que je la lisais le téléphone sonna » devient « Ce matin-là j’ai reçu une lettre, et tandis que je la lisais le téléphone a sonné« .
    Le passé composé est un temps du récit, plus actuel que le passé simple, et bien adapté pour certaines histoires.

    Je crois que votre récit est construit selon la méthode 2. Est-ce exact ?

    Alors vous utilisez deux temps de base :
    a) le passé composé pour toutes les actions ponctuelles (équivalent du passé simple dans les récits classiques)
    b) l’imparfait pour toutes les actions qui durent
    –> Je suis rentrée tard ce jour-là. Il pleuvait. Je me suis fait un thé. J’étais fatiguée.
    Est-ce bien le système de temps que vous utilisez dans votre récit ?

    Et vous utilisez également parfois deux autres temps,
    c) pour parler du passé dans un récit au passé, on utilise un temps nommé plus-que-parfait
    d) pour parler du futur dans un récit au passé, on utilise un temps nommé conditionnel présent
    –> J’ai repensé à ce que j’avais fait dans la journée. Je me demandais comment ça se passerait le lendemain.

    Donc voilà, votre texte est écrit au passé composé, avec quelques plus-que-parfait quand c’est nécessaire. On est d’accord ? Vous avez mis un plus-que-parfait à un ou deux endroits du récit, pour de bonnes raisons. Tout le reste doit être au passé composé (où à l’imparfait pour des verbes qui s’inscrivent dans la durée ou l’habitude comme ‘il pleuvait’, ‘on savait’…).

    Après un plus-que-parfait, il faut repasser dès que possible au passé composé.

    Vous n’allez tout même pas continuer à écrire tout le reste de votre récit au plus-que-parfait au prétexte d’un coup de téléphone qui a nécessité un ou deux verbes au plus-que-parfait. Par exemple quand il est très clair que le coup de fil est fini, et que Hendrix dit de descendre de voiture. Au moins à cet endroit, vous devez repasser au passé composé. Êtes-vous d’accord avec cela ?

    Voici l’histoire au passé simple, avec un peu de contexte et des adverbes :
    — Nous roulions depuis une heure. Son téléphone sonna. Il eut une courte conversation avec Andréa et raccrocha. Nous à l’arrière, nous ignorions ce qu’ils s’étaient dit. Hendrix freina. Il l’avait apparemment réconfortée mais nous n’en savions pas plus. Il posa son regard sur moi, et me demanda de descendre.
    Vous voyez qu’il n’y a que deux plus-que-parfait (soulignés) dans la phrase, se référant aux deux moments qui se situent après l’appel et où on se demande ce qu’ils se sont dit (notion de légère antériorité) ; tous les autres verbes sont au passé simple ou à l’imparfait…

    Remis au passé composé :
    — Nous roulions depuis une heure. Son téléphone a sonné. Il a eu une courte conversation avec Andréa et a raccroché. À l’arrière, on ignorait ce qu’ils s’étaient dit. Hendrix a freiné. Il l’avait apparemment réconfortée. Après un moment de réflexion, il a posé son regard sur moi, et m’a demandé de descendre.
    Vous voyez qu’il n’y a toujours que deux plus-que-parfait dans la phrase, se référant aux deux moments qui se situent après l’appel et où on se demande ce qu’ils se sont dit pendant l’appel (‘on se demandait ce qu’ils s’étaient dit’)…

    Si dans mes deux phrases (celle au passé simple et celle au passé composé) ci-dessus, vous retrouvez le sens que vous voulez exprimer, alors il ne faut que deux plus-que-parfait.
    Vous ne pouvez pas mettre « freiner » au plus-que-parfait comme on vous le conseille, ce n’est pas une action antérieure à l’appel, et vous avez raison de revenir immédiatement au passé composé.
    Vous ne pouvez pas conserver « poser son regard » au plus-que-parfait, comme on vous le conseille au prétexte qu’on serait encore dans une antériorité à je-ne-sais-quoi. L’appel est fini, c’est écrit clairement, vous devez obligatoirement repasser au passé composé pour reprendre le cours normal de votre récit.

    Merci de prendre un peu de temps pour nous dire clairement à quel temps vous construisez la totalité de votre récit, et donner la chronologie des cinq verbes : savoir, dire, freiner, réconforter, poser. Pour dire lesquels s’inscrivent dans le cours normal du récit, et lesquels marquent une antériorité par rapport à un autre. De toute façon, il faut faire ce travail pour l’ensemble du récit, et non simplement se poser la question une fois de temps en temps.

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  • Débutant Demandé le 6 juin 2022 dans Accords

    En haut à droite de notre propre message, au passage de la souris, on voit l’icône « poubelle » qui permet de supprimer un message (vous pourriez en supprimer deux). Et si vos derniers messages semblent « intercalés », c’est parce que ma réponse est notée (-1) et s’affiche de ce fait en bas de page, c’est normal.

    J’ai donc lu l’ensemble. À part les quatre premières lignes (une phrase au passé), et les deux dernières (que je ne sais pas à quoi rattacher), l’ensemble paraît constituer une unique phrase, dans un discours au présent (l’incise « je le déplore », par exemple, est claire).
    Cette phrase est structurée ainsi : trois subordonnées en « si » et une principale au futur, est-ce bien cela ?
    — Si je n’ai su faire cela, Si nous fussions cela, S’il te découvre cela (je n’ai pas compris ce que représente le sujet « il ») , J’aurai cela.

    a) Trois conditions ?
    Classiquement, un « si » introduit la condition d’une hypothèse. S’il s’agit de conditions, il n’y a pas le choix : condition au présent (ou autre temps de l’indicatif vu du présent), et conséquence au futur (si tu veux on ira ; s’il est parti je reviendrai…).
    — Si je n’ai su faire cela, si nous sommes cela, s’il te découvre cela, alors j’aurai cela.
    Une principale au futur est introduite par une subordonnée conditionnelle en « si » à l’indicatif présent.
    Vous ne pouvez pas écrire « si » + subjonctif imparfait, ça n’existe pas.

    b) On n’est donc pas dans une phrase au passé, et il ne peut pas s’agir d’une tolérance, comme une extension de la possibilité du subjonctif plus-que-parfait (« s’ils fussent partis ») au subjonctif imparfait (« s’ils fussent présents »). Car je répète, avec Littré, qu’après si, on utilise l’indicatif, et que « cependant on peut mettre aussi le plus-que-parfait du subjonctif au lieu du plus-que-parfait de l’indicatif […] ‘Si’ ne prend ce subjonctif qu’avec les verbes auxiliaires.«  Voici la référence : https://www.littre.org/definition/si. On retient que cette construction est réservée au plus-que-parfait, c’est-à-dire à un temps passé, avec auxiliaire. Ce n’est pas le cas ici.
    Vous ne pouvez pas écrire « si » + subjonctif imparfait, ça n’existe pas.

    c) Un subjonctif par attraction ? Quand la subordonnée dépend d’une proposition au subjonctif, il arrive que le subjonctif déborde.
    — s’il vient, j’appellerai
    — il fallait que s’il vînt, j’appelasse (et même là le subjonctif est abusif)
    Nous ne sommes pas dans cette situation, dans ce contexte d’un « si » encapsulé dans un subjonctif.

    d) En coordonnant des conditions, il est possible de construire la première en « si + indicatif » et les suivantes en « que + subjonctif ».
    — S’il vient que tu sois présent, alors… S’il a appelé, qu’il vienne, et que tu sois présent, alors…
    — S’il venait et que tu fusses présent, alors… S’il avait appelé, qu’il vînt, et que tu fusses présent, alors…
    Mais vous voyez d’une part que le subjonctif ne peut pas suivre directement le « si », et d’autre part que la concordance des temps imposerait dans votre texte un subjonctif présent.
    Vous ne pouvez pas écrire « si » + subjonctif imparfait, ça n’existe pas.

    e) Dans un texte au présent, l’imparfait du subjonctif peut traduire une hypothèse du type « même si »…
    — Je crois que je vais réussir, dussé-je travailler toute ma vie (même si pour cela je dois/devais travailler toute ma vie)
    — On nous refusera/refuserait l’entrée, fussions-nous ambassadeurs
    — Un homme, fût-il puissant, aussi puissant fût-il, aussi puissant soit-il, n’est qu’un homme.
    Bref, on peut tenter de caler du subjonctif imparfait dans un texte au système présent, pour évoquer une éventualité, mais jamais après « si ».
    Vous ne pouvez pas écrire « si » + subjonctif imparfait, ça n’existe pas.

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  • Débutant Demandé le 5 juin 2022 dans Accords

    Selon Tara, il ne faut pas accorder le participe passé.
    — 24/7/20 : « C’est la voiture que j’ai cru abandonnée par son propriétaire. »
    — 5/10/20 : « je ne les ai jamais cru capables » car « ‘les’ est-il réellement COD de ‘croire’ ici ? Je ne pense pas. »
    Selon Tara, il faut accorder le participe passé.
    — 14/3/21 : « Cette chose que vous avez dite mienne ».
    Selon ChristianF, il ne faut pas accorder le participe passé de « penser » mais si celui de « juger ».
    — 9/5/19 : les filles que j’ai pensé intéressées ; les filles que j’ai jugées intéressées.
    Selon Prince, on accorde.
    –30/5/22 : « des habitants que vous avez trouvés bien étranges » ; « cela l’avait rendue triste ».
    Il y a cent réponses comme ça sur ce site, toutes aussi définitives les unes que les autres.
    Vous êtes tombé sur un bon jour, avec des réponses un peu plus nuancées qu’à l’habitude, mais sans justification, et sans remise en cause des anciennes réponses.

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  • Débutant Demandé le 5 juin 2022 dans Accords

    Deuxième phrase : le subjonctif plus-que-parfait est l’équivalent d’un  conditionnel dans le passé.

    Quand on inverse sujet et verbe, certains « e » muets deviennent des « e » prononcés. Pour les verbes du premier groupe à la première personne du présent de l’indicatif, « je chante » devient « chanté-je ? » signifiant « est-ce que je chante ? ». L’accent indique que le « e » de la conjugaison cesse dans ce cas d’être muet. On l’écrit traditionnellement « é », on le prononce « è », et les rectifications orthographiques de 1990 proposent de l’écrire « è ». Cela vaut également à l’imparfait du subjonctif de certains verbes : devoir : je dusse, dussé-je ; être : je fusse, fussé-je ; avoir : j’eusse, eussé-je…

    Donc « fussé-je » est le subjonctif imparfait de « être », et « fussé-je devenu » est le subjonctif plus-que parfait de « devenir ».

    L’emploi des temps de la phrase est très correct, classique et encore enseigné, utilisant la possibilité de remplacer le conditionnel passé par le subjonctif plus-que-parfait.
    — J’aurais préféré un éclair au chocolat = j’eusse préféré un éclair au chocolat.
    Souvent après un « si » et un plus-que-parfait de l’indicatif :
    — Si tu ne m’avais pas aidé, que serais-je devenu ? je serais parti, j’aurais renoncé.
    — Si tu ne m’avais pas aidé, que fussé-je devenu ? je fusse parti, j’eusse renoncé.
    — Sans ton amour, que fussé-je devenu ?

    C’est une persistance d’une des anciennes utilisations du subjonctif.
    L’ancienne façon consistait à utiliser le subjonctif plus-que-parfait pour l’hypothèse, aussi bien dans la condition que dans la conséquence.
    — il m’eût abandonné, j’eusse renoncé (simple irréel du passé)
    — s’il m’eût abandonné, j’eusse renoncé (irréel du passé montrant une cause et une conséquence)
    Depuis quelques siècles, on marque une chronologie théorique dans l’hypothèse entre la cause et la conséquence, et on distingue progressivement les deux parties avec une sorte d’imparfait dans le passé (appelé indicatif plus-que-parfait) et de futur dans le passé (appelé conditionnel présent) :
    — s’il m’avait abandonné, j’aurais renoncé
    Mais les anciens temps sont encore possibles, et mélangeables, tant dans la cause que dans la conséquence :
    — s’il m’eût abandonné, j’aurais renoncé (ne s’enseigne plus, mais se rencontre encore)
    — s’il m’avait abandonné, j’eusse renoncé (parfois enseigné sous le nom de conditionnel passé deuxième forme)

    Première phrase avec « si » + subjonctif imparfait.

    Vous avez oublié de nous donner le verbe principal de la phrase. Il est absurde de demander la justification du temps d’un verbe dans une subordonnée si on ne connaît pas la conjugaison du verbe principal.
    En tout cas, votre « fussions » n’est certainement pas un irréel du passé comme dans les exemples ci-dessus.
    « Si nous eussions été », « si nous « fussions devenus »… seraient possibles dans un contexte passé, mais pas un simple « si nous fussions ». Et d’ailleurs, cette phrase est-elle au passé ?
    La forme « si + subjonctif plus-que-parfait », exprimant un irréel du passé, n’a pas d’équivalent en « si + subjonctif imparfait » en tant qu’irréel du présent. Cela est incorrect. Au présent, il faut obligatoirement un indicatif dans la condition exposée par « si ».
    Alors qu’est-ce que c’est ? C’est peut-être simplement une faute de conjugaison.

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  • Débutant Demandé le 1 juin 2022 dans Conjugaison

    Indicatif.
    Le plus-que-parfait de l’indicatif, proposé par Tara comme par Prince, est carrément incorrect.
    Décalé dans le passé, l’imparfait de « comme si c’était », qui n’est pas un imparfait d’antériorité, doit rester un temps de simultanéité ; or il n’existe qu’un temps de simultanéité dans le passé, et c’est l’imparfait.
    De toute façon, aucun temps non composé au présent ne deviendra jamais temps composé dans une transposition au passé.
    Le plus-que-parfait de l’indicatif indique une antériorité dans le passé (quand je suis arrivé, il avait déjà fini). Il n’y a ici aucune antériorité. Tara et Prince le savent. Vous le savez. À l’âge de huit ans, on sait tous dire « je cours comme si j’étais pressé ; je courais comme si j’étais pressé », et on ne dit pas « je courais comme si j’avais été pressé ».
    Le temps de la simultanéité dans le passé est l’imparfait. Il n’y en a pas d’autre ! C’est aussi simple que ça :
    — Je crois que tu es là
    — J’ai cru que tu étais là
    — J’avais cru que tu étais là
    — J’aurais pu croire que tu étais là
    — J’avais étreint mon oreiller comme si tu étais là
    La simultanéité dans le passé s’exprime avec l’imparfait de l’indicatif !
    –> La nuit, j’étreignais mon oreiller, exactement comme s’il s’agissait d’un être humain.

    Subjonctif.
    Maintenant, il y a aussi la possibilité, l’ancienne possibilité, la vieillerie, qui consiste à mettre du plus plus-que-parfait du subjonctif dans les deux termes d’une hypothèse, tant dans la condition que dans la conséquence.
    — Si je l’eusse su, je l’eusse dit.
    — C’était comme si j’eusse eu un oreiller entre mes bras
    — Je faisais cela comme s’il se fût agi d’un oreiller
    Cette manière de dire est parfois ridicule, mais pas toujours. En revanche, il est souvent difficile de l’intégrer parmi d’autres temps, sachant que tous les mélanges sont possibles (si je l’eusse su, je l’eusse dit ; si je l’avais su, je l’eusse dit ; si je l’eusse su, je l’aurais dit). Il faut avoir une bonne connaissance de la littérature des trois derniers siècles pour décider qu’une tournure est intéressante et une autre trop artificielle. Je peux malgré tout vous dire que votre proposition a une forme assez conventionnelle, bien construite, intégrant juste un peu d’hypothèse au subjonctif plus-que-parfait, à la troisième personne, dans un texte probablement rédigé de façon classique. Normalement ça le fait, surtout si tout le texte est rédigé selon cet esprit. Donc l’autre possibilité est bien :
    –> La nuit, j’étreignais mon oreiller, exactement comme s’il se fût agi d’un être humain.

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  • Débutant Demandé le 31 mai 2022 dans Accords

    Vous pensez que les neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf conversations créées chaque jour, c’est du pluriel, mais que si on crée une conversation supplémentaire on repart à zéro ?

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  • Débutant Demandé le 31 mai 2022 dans Accords

    Non, pas encore tout à fait.

    1. Les leçons que j’en ai tirées.
    Le « en » de ce groupe nominal n’est pas un COI. On aime sur ce site qualifier tout et n’importe quoi de COI, mais il ne s’agit ici même pas d’un complément d’objet. Bien des « en » sont juste des pronoms compléments circonstanciels, parfois des compléments du nom, qui se trouvent par hasard au milieu de la phrase. Mais il n’y a pas de COI dans votre phrase.
    En revanche, vous avez bien identifié le COD et c’est cela qui compte pour l’accord.

    2. Des leçons, j’en ai donné.
    Le « en » est effectivement analysable comme COD (il pourrait également être analysé comme complément du COD dans « j’en ai donné trois », et la question de l’analyse syntaxique n’est pas résolue définitivement, mais les deux analyses concurrentes mènent à la même invariabilité du participe passé). Si vous estimez que le « en » est partitif, qu’il signifie « de cela », et que c’est donc un pronom neutre, alors vous avez raison de ne pas accorder le participe passé.

    Pour votre examen, tenez-vous-en aux deux considérations ci-dessus.

    3. Mais vous n’êtes pas non plus obligée … de considérer que « des leçons » signifie « certaines parmi les leçons », car alors quelles seraient « les leçons », avec leur article défini, comme si elles représentaient un absolu ? Et vous n’êtes pas non plus obligée de considérer que « des leçons » puisse être remplacé par « de cela », comme s’il existait de la leçon, un peu de leçon, un petit morceau de leçon, est-ce cela que vous appelez partitif (de la leçon comme de la moutarde ou du saucisson) ?
    Êtes-vous certaine que « en » ne peut pas être utilisé pour reprendre tout simplement un groupe nominal avec le déterminant ‘des’ ? (voici des clés que j’ai fabriquées, j’ai fabriqué des clés, j’en ai fabriquées, d’où vient que le déterminant pluriel ‘des‘ devienne par magie un pronom partitif ‘en‘ empêchant l’accord ? pourquoi pas ‘j’en ai fabriquées‘ ?) Vous comprenez que toutes les réponses qu’on vous fera afin de justifier une invariabilité en dehors des cas de partitivité sont vicieuses. Cessez de poser la même question aux mêmes personnes sur un même site. Si vous avez repéré que leurs réponses ne sont pas logiques, allez chercher la réponse ailleurs, sur d’autres sites, auprès d’autres profs, dans d’autres livres…

    Tenez donc compte des points 1 et 2 pour votre examen. Et tenez compte du point 3 pour estimer la confiance que vous pouvez accorder aux correcteurs quant à la maîtrise de la langue française.

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  • Débutant Demandé le 31 mai 2022 dans Général

    Il est difficile de parler d’un quidam, d’une personne théorique, avec des pronoms.
    Idéalement, il faudrait utiliser « on », « soi », « se », « soi-même » :
    On est souvent content de se servir de ce que qu’on a fabriqué soi-même
    Mais cette personne neutre est très incomplète, elle ne comporte aucune forme de pronom cod ou de pronom coi. On remplace parfois ces pronoms par « nous » :
    On est souvent content de se servir de ce qu’un ami, qui nous (cod) a aidé, nous (coi) a appris à fabriquer soi-même (ou nous-même pour être cohérent avec le pronom coi plutôt qu’avec le pronom sujet ?)…
    Bref, c’est tout juste tolérable occasionnellement quand le besoin s’en fait ressentir, mais on ne peut pas construire tout un texte sur ce principe consistant à mélanger des personnes selon la fonction du pronom dans la phrase.

    Dans un souci de cohérence, il est possible de choisir une personne, et de lui faire jouer le rôle de la personne théorique.

    1) pronom sujet
    (1bis) noter l’accord neutre de l’attribut
    (2) pronom cod
    (2bis) noter l’accord neutre du cod
    (3) pronom coi
    (4) possessif
    (5) pronom tonique
    (6) pronom tonique suivi du mot « même »

    On peut par exemple pour parler d’une personne théorique, utiliser la deuxième personne du singulier. Cela devient un style littéraire :
    Tu (1) es né libre. Tu (1) réfléchis. On te (2) regarde. On te (3) parle. Mais c’est ta (4) vie. C’est toi (5) qui décides. Toi-même (6) et personne d’autre.
    Le choix de la deuxième personne du pluriel est également possible, mais il est tellement proche du vouvoiement (verbes conjugués au pluriel mais participes passés et adjectifs accordés au singulier) qu’il pose rarement problème :
    Vous (1) êtes né libre (1bis). Vous (1) réfléchissez. On vous (2) regarde. On vous (2) a regardé (2bis). On vous (3) parle. Mais c’est votre (4) vie. C’est vous (5) qui décidez. Vous-même (6) et personne d’autre.
    Dans ce dernier exemple (vous), si le pronom continue à désigner une personne théorique, le pluriel n’est pas possible. Il en ira de même si vous choisissez la première personne du pluriel :
    Nous (1) sommes né libre (1bis). Nous (1) réfléchissons. On nous (2) regarde. On nous (2) a regardé (2bis). On nous (3) parle. Mais c’est notre (4) vie. C’est nous (5) qui décidons. Nous-même (6) et personne d’autre.
    Souhaitez-vous mélanger ce « nous » indéfini singulier avec un « nous » pluriel ? Ce n’est pas possible. Il n’existe de « nous » singulier indéfini que pour la raison exposée ci-dessus, à savoir un « nous » théorique représentant une personne théorique qui pourrait être n’importe lequel d’entre nous. Si par « nous » vous aviez souhaité désigner plusieurs personnes, alors vous auriez dit de quelles personnes vous parliez, et nous serions dans un autre cas de figure : il s’agirait alors de parler de tous les membres d’un groupe, et non d’un individu quelconque issu d’un groupe. Vous ne pouvez pas mélanger les sens (l’un quelconque de nous / nous tous) dans une même phrase.

    C’est ainsi (d’une façon théorique sans aucun rapport ni avec le « je » personnel ni avec le « nous » pluriel), que s’en servent le sociologue Durkheim et l’écrivain Marcel Proust :

    — Le mot d’éducation a été parfois employé dans un sens très étendu pour désigner l’ensemble des influences que la nature ou les autres hommes peuvent exercer soit sur notre (4) intelligence, soit sur notre (4) volonté. Elle comprend, dit Stuart Mill, « tout ce que nous (1) faisons par nous-même (6) et tout ce que les autres font pour nous (5) dans le but de nous (2) rapprocher de la perfection de notre (4) nature. — Durkheim

    — Chacune de nos (4) actions, de nos (4) paroles, de nos (4) attitudes est séparée du « monde », des gens qui ne l’ont pas directement perçue, par un milieu dont la perméabilité varie à l’infini et nous (3) reste inconnue ; ayant appris par l’expérience que tel propos important que nous (1) avions souhaité vivement être propagé (tels ceux si enthousiastes que je tenais autrefois à tout le monde et en toute occasion sur Mme Swann, pensant que parmi tant de bonnes graines répandues il s’en trouverait bien une qui lèverait) s’est trouvé, souvent à cause de notre (4) désir même, immédiatement mis sous le boisseau, combien à plus forte raison étions-nous (1) éloigné (1bis) de croire que telle parole minuscule, oubliée de nous-même (6), voire jamais prononcée par nous (5) et formée en route par l’imparfaite réfraction d’une parole différente, serait transportée, sans que jamais sa marche s’arrêtât, à des distances infinies — en l’espèce jusque chez la princesse de Guermantes — et allât divertir à nos (4) dépens le festin des dieux. — Proust

    La réponse qu’a ici donnée cent fois Prince (le singulier avec « nous » est réservé au nous de majesté et au « nous » de modestie, et qu’il transforme aujourd’hui en « nous de politesse », notion qui n’a jamais existé) est totalement fausse. Et je vous réponds pour l’unique raison que cette c.o.n.n.e.r.i.e (j’ai dû éditer mon message et mettre des points parce qu’ils vont jusqu’à censurer les mots qualifiant défavorablement les réponses de cette personne) a déjà reçu deux votes positifs.

    Pour écrire un livre, un texte, probablement construit autour d’un « sujet » inconnu central, choisissez dès la première phrase de votre texte la personne et le nombre de l’inconnu central. Sera-ce « nous sommes libres » ? « vous êtes libre » ? « choisissez votre vie » ? « choisissez vos vies », « soyons nous-même », « être nous-mêmes »… ? Commencez par réfléchir à cela. Vous ne pouvez pas écrire des pages, et tout-à-coup, au milieu d’une argumentation, vous demander si vous êtes en train de parler au singulier ou au pluriel. C’est tellement absurde. C’est à vous de savoir qui est « nous », qui est « nous-même », qui sont « nous-mêmes »… Vous en parlez avec une telle désinvolture qu’on pourrait croire que c’est pour vous une question d’orthographe ou de style.
    Vous devez répondre à la question : QUI EST NOUS ? Et on ne va le faire à votre place.

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