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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 14 avril 2025 dans Accords

    Il s’agit apparemment d’un passage des Mystères de Paris d’Eugène Sue. Les différentes éditions donnent bien le même texte (il vaut mieux vérifier, certaines coquilles apparaissant ou disparaissant selon les époques).
    Si l’on considère que tous les noms sont des sujets coordonnés autour du même participe, il faudrait en effet laisser ce dernier au masculin. Il est en revanche aussi possible que la phrase ait été  perçue comme une suite de juxtapositions non coordonnées et que seul indélicatesses ait déterminé l’accord. Le correcteur devait être de la « vieille école ».
    Ce serait en effet une forme d’accord de proximité, pratique ancienne (depuis le latin) mais délaissée sans raison au XIXe siècle, et ce jusqu’à nos jours. Ce n’est pas à proprement parler une règle, mais dans le cas où un adjectif, un participe, est au contact direct d’un nom, il en prend le genre malgré celui d’autres noms plus éloignés.
    Les récentes querelles sur les questions d’accord ont permis de remettre au gout du jour cette construction rejetée par la grammaire scolaire mais qui a une longue histoire et des avantages sur le plan linguistique. 
    Vous trouverez dans ce billet des correcteurs du Monde un intéressant aperçu. 

    Cette réponse a été acceptée par MLGCL. le 14 avril 2025 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 14 avril 2025 dans Général

    Si l’on veut rester rigoureux, on repasse (on passe une seconde fois) sur les contours. Comme verbe transitif, repasser a déjà d’autres sens (pour la soupe ou pour le linge).

    PS Dans le sens technique des Beaux-Arts, les deux formes semblent coexister. Dont acte : on peut employer l’une ou l’autre.

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  • Grand maître Demandé le 14 avril 2025 dans Général

    La valeur absolue, et la majuscule qui va avec, n’est en général attribuée qu’à la divinité unique des monothéismes : Dieu (christianisme), Yahvé (judaïsme) et Allah (Islam).
    Dans les autres cas, c’est un nom commun, à plus forte raison avec un article ou au pluriel : le dieu de la guerre, jurer par tous les dieux, etc.

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  • Grand maître Demandé le 14 avril 2025 dans Général

    Par défaut, un adjectif suivant deux substantifs va naturellement s’accorder au pluriel. La langue évite la répétition inutile qui reste toujours possible en cas de doute : « Sans colorant (chimique) ni additif chimique. »
    Si un seul des deux substantifs est concerné, on rapproche l’adjectif : « Sans colorant chimique ni additif. »
    NB La marque du pluriel aux noms sans déterminant ou article est optionnelle et n’ajoute rien.  Ici, s’il n’y a pas « un » additif, il n’y en a pas plusieurs non plus. 

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  • Grand maître Demandé le 14 avril 2025 dans Général

    Oui, le t euphonique est justifié ici et il ne fait que traduire la prononciation. C’est peut-être la surabondance de t dans votre exemple qui vous fait douter…

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  • Grand maître Demandé le 11 avril 2025 dans Question de langue

    Si vous substantivez l’unité (pour cent, symbole %), elle peut alors s’écrire pourcent (forme soudée, accordable). On écrit d’ailleurs pourcentage.
    Vous pouvez alors l’intégrer à votre guise dans toutes les tournures : Il m’a manqué quelques pourcents pour être élu, les deux foutus pourcents de la population qui veulent tout casser, etc.

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  • Grand maître Demandé le 11 avril 2025 dans Question de langue

    Il y a une histoire à connaitre avec cette forme surprenante de « l’on ».
    Elle remonte au XVIIe siècle, au moment où, sous la pression des poètes et des célèbres « précieuses », l’Académie française s’est mise à moraliser la langue. Certaines liaisons disgracieuses ont été bannies, dont le célèbre « des héros » avec un h muet (des-z-héros) et le « qu’on » (prononcé kon)  qu’elle a fait artificiellement remplacer par « que l’on ».
    Ce caprice, qu’on est en droit de trouver dépassé, est resté jusqu’à nos jours et a fini par passer pour « littéraire » alors qu’il est totalement arbitraire.
    Il n’a en revanche aucune raison d’exister sans le problème de liaison, en particulier en début de phrase. Commencer par « L’on… »  peut donc passer pour une pédanterie ou au moins pour une fioriture inutile contre-productive.

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  • Grand maître Demandé le 10 avril 2025 dans Général

    Ces deux termes ne relèvent pas vraiment de la linguistique mais du jargon des grammairiens et des beaux esprits langagiers qui ont sévi au XIXe siècle. Il s’agissait alors de fustiger les fautes de liaison populaires et ils ont raffiné les définitions. À côté du cuir (Lagardère ira-t-à toi), on compte le velours (prononcer un s ou un z indu), le pataquès (déformation de je ne sais pas-t-à-qui-est-ce) et la psilose (les-z-handicapés, par non-respect du h aspiré).
    Les définitions et exemples que vous mentionnez, tirés du livre de G. Genette, entrent plutôt dans la vaste catégorie fourre-tout des déformations paronymiques (par ressemblance). Je n’ai pas connaissance d’un nom spécifique pour cela. Elles sont innombrables et font le bonheur des humoristes (Coluche en a laissé plusieurs à la postérité*).

    *Voir, entre autres :
    Fier comme un bar-tabac 
    Ingénieur à Grenoble 

     

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  • Grand maître Demandé le 10 avril 2025 dans Général

    Le mot puis est classé dans les adverbes mais il joue souvent le rôle de conjonction de coordination (comme mais, ou, et, etc.). Il marque alors l’enchainement de deux processus (ou procès) et n’a donc pas à être précédé ou suivi d’une virgule qui va au contraire « casser » cet enchainement : Il s’habilla puis descendit au jardin.
    Comme dans n’importe quelle phrase, si vous insérez une incise, elle comporte ses deux virgules (ou parenthèses) propres mais cela est sans rapport avec puis : Il s’habilla puis, le coeur léger, descendit au jardin.

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  • Grand maître Demandé le 10 avril 2025 dans Général

    Dans votre exemple précis, il y a bien une revendication de nationalité, donc de gentilé et de majuscule, même si le terme « Américain » est abusif puisque l’Amérique n’est pas un pays, au grand dam du président qui a annexé le golfe du Mexique.
    Formulation proposée : « Il a renoncé à la nationalité française, il se considère comme États-Unien. » Ce n’est pas un gag, c’est la tournure préconisée de longue date par les autorités linguistiques francophones du Canada. 

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