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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 26 avril 2025 dans Général

    La forme de la question est correcte mais  relève de la langue écrite voire littéraire. Comme il  s’agit visiblement de style direct ou de dialogue, le souci est de savoir si le personnage s’exprime réellement comme ça dans les circonstances de l’action.

    Cette réponse a été acceptée par alain1979. le 26 avril 2025 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 25 avril 2025 dans Question de langue

    À l’oral, la créativité linguistique est difficile à endiguer et la formalisation des registres dépend plus des sociologues que des grammairiens. C’est ce qui justifie l’existence de la discipline qu’est la sociolinguistique.
    Pour votre phrase en exemple, on trouvera donc aussi : 
    – Et ton humeur, elle est comment ?
    – Elle est comment ton humeur ?
    – Comment elle est ton humeur ?
    Dans ces exemples, classés comme « familiers », c’est l’absence d’inversion verbe-sujet qui constitue la variation majeure sur la langue écrite (dite « soutenue »). Cette inversion constitue en effet une contrainte (même si elle peut apparaitre comme minime) que le passage à l’écrit formel est censé surmonter.

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  • Grand maître Demandé le 25 avril 2025 dans Accords

    Il y a des questions qui n’ont pas de réponse satisfaisante. Cette construction (dite anastrophe) n’est pas illégitime et se rencontre dans toute la littérature française depuis des siècles. Vous trouverez dans cet excellent billet une pléthore d’exemples et l’histoire du débat sur l’accord.
    Pendant longtemps l’accord s’est fait en toute bonne conscience selon la règle de « l’accord-avec-le-COD-antéposé-avec-l’auxiliaire-avoir ».  Mais cette norme étrange et contre nature sème la pagaille partout où elle passe et les obsédés de la complication ont créé une exception, une habitude bien française. On a donc neutralisé l’accord en cas d’anastrophe pour en revenir à la situation ancienne (avant le XVIe siècle). Désormais, cette double aberration paralyse tout raisonnement et divise les spécialistes comme les béotiens.
    Dans un tel contexte, on ne peut rien conseiller de précis et de ferme. Si vous pensez comme moi que la place du participe n’a aucune importance (présence d’un pronom ou non), vous n’accorderez pas. Vous serez sans doute juste un peu avance sur les réformes grammaticales en cours qui feront « sauter » l’accord avec l’auxiliaire avoir dans tous les cas.

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  • Grand maître Demandé le 23 avril 2025 dans Question de langue

    Comme souvent, la question est moins de décréter s’il s’agit ou non d’un pléonasme (nom savant d’un procédé rhétorique) que de savoir si cela apporte quelque chose au discours. La plupart du temps, force est de reconnaitre que le cumul des deux mots n’apporte plus rien mais agit comme une simple formule qui n’est plus comprise. Au rédacteur de juger de l’intérêt de ce « cliché ».

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  • Grand maître Demandé le 23 avril 2025 dans Accords

    Oui, vos deux graphies sont celles à la fois recommandées et couramment pratiquées.
    La forme invariable de aller-retour est marginale pour ne pas dire inusitée.
    On peut aussi employer des allers et retours qui a été la première forme avant le trait d’union au milieu du XXe siècle.

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  • Grand maître Demandé le 23 avril 2025 dans Accords

    Il y a eu plusieurs formes contenant le mot aisance pour désigner nos modernes « toilettes ». Vous trouverez ici une analyse sur trois siècles pour les lieux, fosses ou cabinets « d’aisance(s) ». On ne peut que constater que pluriel et singulier sont employés indifféremment, même s’il y a eu des préférences selon les époques. De quoi vous mettre à l’aise avec l’accord du complément…

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  • Grand maître Demandé le 22 avril 2025 dans Général

    Votre doute est pertinent : il y a en effet deux écoles typographiques.
    La première, dominante, n’insère pas de virgule après des points d’interrogation et d’exclamation. Consultez des dialogues dans un ouvrage quelconque et vous constaterez que ces signes sont rarement détachés de l’incise qui les suit : « Qu’allons nous faire ? demanda-t-elle. »
    La seconde, minoritaire mais à laquelle je me rattache comme correcteur, estime qu’il n’y a aucune raison de faire sauter la virgule : « Qu’allons nous faire ?, demanda-t-elle. »
    Je reconnais ne pas connaitre l’origine de ce schisme entre typographes. Dans votre exemple, commencer avec une majuscule est une bonne esquive du problème mais il n’en continue pas moins d’exister pour autant.

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  • Grand maître Demandé le 22 avril 2025 dans Question de langue

    Votre formulation me semble en effet stylistiquement plus orthodoxe pour un écrit, la première étant plus « orale ». Il est difficile d’en dire plus hors contexte.

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  • Grand maître Demandé le 20 avril 2025 dans Général

    Comme pronom, en a des particularités qui lui sont propres. Il est en effet fréquent qu’il ne renvoie pas à un antécédent clairement exprimé mais seulement à de vagues éléments tirés du contexte. À l’extrême, il est parfois impossible de trouver un quelconque élément. On a affaire à une locution verbale qu’il est inutile de tenter d’analyser grammaticalement. Cela me semble le cas ici avec n’en plus dormir
    Les exemples de ce type sont très fréquents, que le verbe soit transitif ou non : s’en aller, s’en sortir, en appeler à quelqu’un, en connaitre un rayon, en avoir le cœur net, etc.
    PS (suite aux références de marcel1) :  On peut noter que dans les 4 premiers exemples donnés par l’Académie (et dans d’autres) pour justifier d’un complément circonstanciel, c’est la préposition de qui est incluse dans le pronom en.  On ne peut pas mettre n’importe quelle préposition et on doit arriver à renverser les phrases. Dans le 5e, « on en arrivait » ne peut se retourner en « on arrivait du vacarme à ne plus s’entendre. » C’est aussi le cas de votre exemple (on ne dort pas de quelque chose). C’est en cela que l’analyse est « forcée » pour entrer dans le cadre. Il ne suffit pas d’expliquer le sens pour fixer clairement la fonction grammaticale.
    Pour en terminer, on constate que nombre de ces associations étaient tellement peu prédicatives que le en  a fini par se souder au verbe (cas de s’envoler, s’enfuir, s’ensuivre, etc.)

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  • Grand maître Demandé le 20 avril 2025 dans Question de langue

    Comme l’explique l’article détaillé du CNRTL-TLF, depuis le XVe siècle on distingue les manières différentes de célébrer la même fête religieuse fondamentale :
    – au pluriel, selon le rite catholique ou protestant : (les) Pâques, à Pâques, etc. (majuscule systématique)
    – au singulier pour le rite judaïque ou orthodoxe : la Grande Pâque russe (copte, etc.), la Pâque juive. (l’usage de la majuscule varie selon les sources)
    Cela suffit en général mais en cas de doute il est bon de se reporter à un article documenté.

     

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