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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 6 juillet 2025 dans Question de langue

    Le TLF-CNRTL donne en effet une forme éclaircye du jour (pour aurore) au début du XVIe siècle.
    Selon moi, il s’agit d’une forme savante ponctuelle de la Renaissance, le mot n’étant pas attesté en moyen français où l’on employait une éclaire (écrit une esclaire).

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  • Grand maître Demandé le 5 juillet 2025 dans Conjugaison

    Vous pouvez appliquer la stricte concordance des temps si les deux actions sont liées chronologiquement. Mais le présent dit « de vérité générale » (celui  des proverbes par exemple) a un  sens spécifique et s’emploie sans considération de concordance. Le fait que l’action soit terminée ou non n’a pas d’incidence directe:
    J’ai remarqué, je remarque, je remarquerai , je remarquerais… que j’apprends mieux le matin. 
    Autrement dit, on apprend mieux le matin quel que soit le point de vue qu’on adopte, c’est un fait intemporel.

     

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  • Grand maître Demandé le 3 juillet 2025 dans Question de langue

    La phrase est curieusement construite et on finit par avoir un doute sur le sens exact. On ne sait pas à quel élément se rattache votre incise « tout comme (pour) le ciel ».
    Voici ce que je comprends : 
    « La teinte de l’herbe, comme celle du ciel, tirait sur la sépia. »
    Par ailleurs, beige et sépia (étymologiquement couleur de l’encre de seiche, brun) sont des teintes assez distinctes et dont on saisit mal intuitivement le rapport avec la couleur du ciel. Cela étant, les fantaisies poético-chromatiques sont toujours possibles…

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  • Grand maître Demandé le 3 juillet 2025 dans Accords

    Vous avez bien reformulé la règle et il n’y a pas de changement au singulier. La gêne vient simplement du fait qu’on n’entend pas la différence de genre pour de nombreux adjectifs (jaune, bleu, rouge, rose, mauve). Le meilleur exemple pour se rassurer est la bien connue photo noir et blanc et, pour les sportifs, les maillots de certaines équipes : la tenue rouge et noir du Milan AC.

    Cette réponse a été acceptée par AmyGab. le 4 juillet 2025 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 2 juillet 2025 dans Général

    Il s’agit ici d’une appellation surannée qui ne se rencontre guère que pour le service public qui a géré en France les services postaux traditionnels et les services téléphoniques naissants (à partir de 1959). Elle a succédé à celle de Postes, télégraphes et téléphones (P.T.T.) avant d’être totalement remplacée par des entités différentes. (La Poste et France Télécom).
    Typographiquement, seul le premier mot prend une majuscule et l’ensemble reste en romain : « Elle était standardiste aux Postes et télécommunications. » (pluriel obligatoire)

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  • Grand maître Demandé le 2 juillet 2025 dans Conjugaison

    Le verbe deviner appartient à la famille des verbes copulatifs (ou attributifs, comme les verbes d’état). L’adjectif ou le participe qui les suit est donc dans ce cas un attribut qui s’accorde avec le nom auquel il se rapporte :
    Je la devine anxieuse (= je la pense, je la pressens, je la crois anxieuse)
    Mais ces verbes se construisent aussi, parfois, comme des verbes transitifs directs :
    – On devinait la bête dans les feuillages.( on décelait sa présence)
    Il faut donc prendre garde de ne pas mélanger les constructions dans une même phrase. Pour votre exemple, il faut donc différencier. Ma suggestion serait :
    La présence qu’elle avait devinée dans l’ombre. (caché est ici redondant puisqu’on ne devine pas quelque chose d’apparent)
    Si vous devez introduire un complément, il faut l’isoler dans une incise, la virgule séparant l’adjectif ou participe du mot qui précède :
    La présence qu’elle avait devinée dans l’ombre, dissimulée de surcroit dans un épais feuillage.

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  • Grand maître Demandé le 1 juillet 2025 dans Général

    Ce mot (et ses variantes graphiques ennième et n-ième) est apparu au cours du XXe siècle et sa formation atypique a semé le trouble.
    L’excellent billet du site Parler français (cité par ailleurs) rappelle bien ces incertitudes et le fait de pratiquer les deux formes : l’énième, cet énième (avec liaison naturelle, comme dans cet énergumène) ou le énième, ce énième (sans la  liaison, ce qui s’appelle une disjonction). Mais il tranche finalement en faveur de ce second cas sans vraie raison.
    Son argument n’est en effet valable que si la lettre est isolée de manière monosyllabique car les seuls vrais cas de disjonction d’usage portent sur des monosyllabes où la liaison pose des problèmes de compréhension : le oui franc et massif au référendum (et non l’oui), le h aspiré est un phonème en linguistique (et non l‘h). S’y ajoutent quelques rares cas de mots étrangers (le ouistiti et non l‘ouistiti) ou  litigieux (hyène, héros par exemple).
    En résumé :
    – à partir du moment ou la lettre n a été intégrée et digérée dans un mot, elle perd son statut de monosyllabe, Le nouveau mot suit la règle et on doit faire les liaisons et élisions normales : cet énième, l’ennième.
    – sinon, on ne les fait pas (disjonction) : ce n-ième, le nᵉ (formes non régulières que je déconseille personnellement)
    Vous remarquerez au passage que la prononciation n’est pas strictement identique dans les deux situations car on détache plus nettement la lettre dans le second cas.

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  • Grand maître Demandé le 1 juillet 2025 dans Accords

    – Forme impersonnelle (on est pronom indéfini) :
    « Je trouve génial qu’on ait ce point de vue en tant que lecteur. » (= n’importe quel lecteur peut avoir ce point de vue)
    – Forme personnelle (on est pronom personnel pour des personnes identifiées) : 
    « Je trouve génial qu’on ait ce point de vue en tant que lecteurs. » (= le groupe identifié, un jury par exemple,  a eu cette expérience)

    Cette réponse a été acceptée par PouetFairy. le 3 juillet 2025 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 1 juillet 2025 dans Question de langue

    Je ne sais pas trop ce que vous appelez « style contemporain » ou « moderne » mais la construction est étrange. On ne peut pas vraiment se souvenir d’un moment qu’on est en train de vivre. De plus on se souvient de choses précises ou concrètes, pas d’une année. C’est une formulation approximative., surtout à l’écrit.
    Il serait plus cohérent de dire, si la personne a perdu la notion du temps, : « elle ne savait pas en quelle année on était », « elle ignorait à quelle date on se trouvait », etc.

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  • Grand maître Demandé le 29 juin 2025 dans Question de langue

    Comme souvent, l’emploi des prépositions est dicté par l’usage et non par une « règle ».
    C’est très visible dans le cas du verbe épauler : de et par se sont longtemps utilisés en concurrence avant que par ne devienne très largement prédominant au XXe siècle et de nos jours (voir les statistiques à écrit).

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