23137
points
Questions
27
Réponses
2874
-
Comme expliqué dans les autres réponses, les deux modes (indicatif ou subjonctif) peuvent se concevoir.
Il ne faut en oublier pour autant d’accorder le verbe de préférence avec le pronom sujet, même si l’usage et certains grammairiens, dont Grevisse, se montrent très tolérants à cet égard :
– Nous sommes les seuls (ceux, quelques-uns) qui avons travaillé dur ;
– Vous êtes les seuls qui avez (ayez) travaillé dur ;
Donc :
– Tu es le seul qui as (aies) travaillé dur.
NB Idem avec le premier, le dernier, l’unique.- 378 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Un mot n’est jamais correct dans l’absolu, mais par rapport à un ou des critères : l’étymologie, la cohérence graphie-prononciation, les habitudes d’un milieu social, le sens communément accepté par une population, etc.
Il apparait et disparait chaque jour des dizaines de mots et cela s’accroit avec la fracturation sociale résultant de la prolifération électronique de communautés de tout les natures (politique, technique, culturelle, religieuse, médiatique) qui parlent leur jargon mais oublient de se faire comprendre des autres.
Un dictionnaire imprimé de français usuel (Larousse, Le Robert) compte environ 60 000 entrées, le Wiktionnaire, qui enregistre presque tout dépasse le million. Entre les deux, que doit-on penser ? Beau sujet de réflexion sur la plage…- 487 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Les deux réponses déjà fournies sont d’accord sur un point : le verbe s’arroger est une anomalie grammaticale. Mais elles diffèrent sur la manière d’accorder. Il s’agit en fait d’un archaïsme médiéval qui n’a pas été évacué par cinq siècles de pratique et de normalisation de la langue. Inutile ici d’entrer dans les détails historiques.
Comme le rappelle l’Académie, l’accord se fait de nos jours comme pour un verbe transitif (participe passé avec le C.O.D. antéposé) bien que le verbe soit de nature essentiellement pronominale :
– elle s’est arrogé tous les pouvoirs, les pouvoirs qu’elle s’est arrogés.NB S‘arroger n’est pas le seul cas de cet acabit. Le verbe (s)’approprier a subi une évolution sémantique surprenante avec deux constructions différentes. Il signifie en effet de nos jours à la fois :
– rendre propre à quelque chose, adapter : il a approprié les moyens au problème.
– prendre à son compte, en pleine propriété : L’invention de M. Trouvetout qu’il s’est appropriée . Là aussi, le verbe essentiellement pronominal se comporte comme un verbe transitif.- 661 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Il semble plus logique, comme vous l’avez fait, de laisser votre incise entre parenthèses après les points de suspension qui sinon se trouvent relégués trop loin et perdent tout effet. D’une manière générale, je n’insèrerais pas d’incise juste avant un signe de ponctuation expressif (point d’exclamation ou d’interrogation, voire un deux-points).
- 403 vues
- 1 réponses
- 0 votes
-
La préposition chez devant un nom de personne ou un pronom est très courante. Il peut y avoir d’autres constructions (en, pour) mais celle-ci est parfaitement légitime dans votre exemple.
Ci-après, quelques extraits littéraires cités par le Trésor de la langue française :
– Voilà de ces aisances, chez elle naturelles, rondes, familières et charmantes. (E. et J. de Goncourt)
– … c’est, chez monsieur le directeur, une innocente manie d’abattre, de temps en temps, un élève récalcitrant du revers de la main . (Jules Renard)
– C’est que chez elle le grand l’emportait encore sur le petit : la fierté, la noble ambition marchait chez elle avant l’avarice. (Las Cases)
– Les locataires arrivèrent insensiblement à taxer de folie une foule de choses observées chez monsieur d’Espard, (Balzac)
– l’expérience de la triste réalité a diminué chez elle le pouvoir de la cristallisation, la méfiance a coupé les ailes à l’imagination. (Stendhal)
– un de ces feux follets de l’âme brilla chez madame Évangélista pendant les somnolescences de son réveil. (Balzac)- 480 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Je viens de lire les échanges de 2015 sur le sujet et ne peux que constater l’incroyable capacité qu’ont les Français à s’inventer des problèmes fumeux. Cela fait bien sourire (ou rire jaune) les étrangers qui apprennent notre langue.
Si aller et retour sont des substantifs, aller-retour est un nom composé qui s’accorde normalement. Je n’ai pas vu le début du commencement d’un argument contraire et sérieux, les références à des sources externes non motivées n’ayant qu’une valeur indicative. Seuls les raisonnements simples mais cohérents et complets peuvent dépasser les divergences qu’on découvre sur tous les sujets. Au diable les tortures et les torticolis mentaux à une époque où les gens peinent de plus en plus à lire et à écrire…- 505 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
À la différence des autres noms collectifs similaires (cités par Tara dans sa réponse et il y en a d’autres encore), le mot sorte a subi une évolution particulière.
Employé spécifiquement avec tout, il peut en effet se construire avec ou sans article, mais avec un changement de sens. On ne dit pas tous genres de, toutes espèces de, toutes variétés de ou tous types de. On emploie le singulier ou l’article (tous les genres de-tout genre de, etc.). Mais sans article, sorte a perdu son sens premier de catégorie et signifie simplement nombreux. On a donc deux constructions possibles :
– Toutes sortes ( =de nombreux) de revenus sont tirés de la terre ;
– Toutes les sortes (= tous les types) de revenus sont tirées de la terre.- 347 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
L’adjectif fluo est formé par apocope* de fluorescent. Ce n’est donc pas un adjectif « de couleur » mais il qualifie la propriété d’une surface de sembler émettre un rayonnement comme sous l’action du fluor (en fait de la fluorescéine). À ce titre, il s’accorde normalement : des vêtements fluos.
NB Le cas est plus délicat s’il est employé avec un adjectif de couleur. En effet, cet adjectif ne modifie pas la couleur elle-même mais le nom associé et on conserve donc l’accord : des vêtements rouges fluos = des vêtements fluos rouges. Cela est donc différent de cas comme foncé, clair, profond ou intense. dans lesquels l’adjectif modifie la couleur elle-même : des vêtements rouge foncé = des vêtements d’un rouge foncé.
C’est la difficulté de séparer clairement les situations qui explique la prolifération de combinaisons diverses qu’on peut observer dans les textes ou explications.
* troncation de la fin d’un mot.PS Contrairement à ce que je lis dans une autre réponse, n’y a pas de raison de principe de ne pas accorder un adjectif apocopé si on le fait déjà pour un substantif. Il s’agit là d’exceptions infondées qui encombrent inutilement la langue. Donc : des écoles cathos, des remarques intellos, des motos japs, des attitudes masos, des gens réacs, des problèmes persos, etc. En revanche, il est parfois difficile de savoir si l’apocope est celle du nom ou de l’adjectif : photo abrège-t-il photographie ou photographique ? Cela dépend et c’est le sens qui prime pour l’accord, pas la nature du mot : des séances photo (pour de photographie, l’opération) mais des tirages photos (pour photographiques, type de l’image). Pour fluo, c’est toujours un adjectif (il n’y a pas photo).
- 546 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Comme régulièrement expliqué sur ce site, on est aussi bien un pronom impersonnel (qui commande le singulier) qu’un pronom personnel représentant un groupe de personnes, généralement remplaçable par nous. Dans ce dernier cas, le pluriel s’impose.
Vous faites donc le choix en fonction du contexte mais vous coordonnez les deux :
– En tant qu’artiste, on est influencé par beaucoup de choses. (généralité)
– En tant qu’artistes, on est (nous sommes) influencés par beaucoup de choses. (pour le groupe en question)- 684 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
C’est un des rares cas où ces appellations peuvent prendre une majuscule. Il s’agit en effet ici non d’un simple titre de civilité mais d’une valeur absolue renvoyant à une personne unique. L’appellation agit alors comme un surnom employé de manière constante dans le cours du récit.
Bien entendu la valeur absolue (et la majuscule) disparait dès que ce nom est suivi du nom propre :
– J’en parlerai à Monsieur dès son retour ;
– J’en parlerai à monsieur Duval dès son retour.
NB Le respect n’a rien à voir dans l’affaire. On ne fait pas de la typographie avec des sentiments mais avec des principes graphiques (valeur absolue-valeur relative).- 250 vues
- 2 réponses
- 0 votes
