Le profil de Chambaron
Grand maître
21253
points

Questions
26

Réponses
2612

  • Grand maître Demandé le 20 mai 2025 dans Accords

    Je reconnais ne pas savoir depuis quand existe la règle que vous évoquez fort justement et que nous connaissons de nos jours. Mais force est de constater qu’elle n’était pas appliquée dans le passé. On ne trouve en effet que très peu de cas dans les publications depuis deux siècles. Le graphe de fréquence ci-joint a été établi sur plusieurs combinaisons et ne fait apparaitre qu’un très faible respect de cette préconisation. Il faut attendre la dernière ligne (toute blanc et or) pour une association « correcte ».
    Je ne sais finalement pas vous expliquer cet état de fait mais aujourd’hui, pour un objet bicolore, on laisserait effectivement les deux adjectifs au masculin.

    PS Il est amusant de constater que l’association toute blanche et rose est de loin la combinaison privilégiée de ce petit assortiment. Sans doute un signe sociologique…

    • 111 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 20 mai 2025 dans Général

    Dans sa réponse, AntM fait bien de renvoyer à la lecture de la réponse à une question similaire.
    J’y ajoute que la ponctuation finale après une citation suivant un deux-points pose un problème de logique : en effet, pourquoi sortir un point de cette citation entre guillemets mais pas un point d’exclamation ou d’interrogation ? Ils ont pourtant la même valeur. Il faudrait donc aussi accepter que puissent figurer successivement deux points finaux, l’un dans la citation l’autre dans à la fin de la phrase globale.

    • 81 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 19 mai 2025 dans Accords

    S’agit-il vraiment d’une « exception » ?
    Il y a en fait une cinquantaine d’adjectifs de couleur qui s’accordent régulièrement dont ceux qui sont présumés être des exceptions parce qu’on y reconnaitrait encore le nom d’un objet. Mais il ne sont historiquement qu’inspirés par ledit objet et ne définissent pas une nuance stable. Il s’agit plutôt d’une gamme de teintes. On sent bien la nuance entre incarnat (large donc variable) et chair (censé être précis donc invariable) qui viennent pourtant de la même racine. On peut aussi citer violette, à la fois féminin accordable de violet et invariable comme nom de fleur. Il ne complètent d’ailleurs que rarement une couleur de base à la différence des substantifs. 
    Le cas de rose est plus complexe parce qu’on pense que la couleur vient directement de la fleur. C’est une déformation moderne car pour l’essentiel les fleurs de ce nom dans l’histoire étaient de couleur vive (surtout blanches, jaunes ou rouges), rarement « roses » qui est longtemps resté une teinte ambigüe et mal perçue. Le choix de ce mot s’est donc fait sans référence directe à la fleur mais a désigné une teinte générique facilement identifiable qui n’avait pas de nom. Au Moyen Âge, cela était encore peu courant, la Renaissance l’a amplifié  et l’Académie a ensuite confirmé cet usage.
    À noter que certaines langues font la distinction : en allemand, la fleur (die Rose) est différente de la couleur (rosa) et l’anglais utilise pink, mot du XVIIIe siècle qui avait remplacé incarnation, lui-même apparu seulement au XIVe siècle avec ce sens.
    NB Ces remarques sont tirées d’un ouvrage sur l’histoire des couleurs que j’ai lu il y a fort longtemps mais dont je n’ai plus immédiatement les références. 

    • 119 vues
    • 3 réponses
    • 1 votes
  • Grand maître Demandé le 18 mai 2025 dans Général

    Il est difficile de répondre uniformément à votre question. Pour la relecture -correction, il est prioritaire d’avoir un échange et un accord avec l’auteur ou l’éditeur pour les modifications « structurelles » du texte. Cela permet aussi de déterminer précisément comment vous distinguez matériellement les corrections de base des améliorations stylistiques.
    Mon expérience m’a montré qu’il y a des combinaisons trop variables pour être standardisées avant un premier contact personnalisé. C’est à vous de faire un premier diagnostic précis et de le proposer à la validation.

    • 77 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 18 mai 2025 dans Général

    L’apostrophe typographique a pour vocation de représenter un caractère ou une série de caractères qui ont été enlevés dans un mot. L’élision (l’, d’, qu’, etc.) est le cas le plus courant mais il y a aussi certaines apocopes (mot amputé de sa fin :  le périph’, le Boulmich’, le Vel’ d’hiv’).
    Ce n’est pas le cas dans « Y a de quoi faire » (on a simplement enlevé le il en début de phrase mais rien entre le y et le a.
    Donc, malgré les milliers d’exemples contraires, pas d’apostrophe dans ce cas, elle n’a aucun sens.

    • 91 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 18 mai 2025 dans Général

    Il n’y a pas de raison de recourir à une majuscule pour une onomatopée, qu’elle soit courante, rare ou inédite. Selon les cas ou le contexte, on peut recourir à de l’italique (qui marque l’aspect non -conventionnel du mot) ou aux guillemets, pour le discours direct d’un personnage par exemple.

    • 77 vues
    • 1 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 17 mai 2025 dans Accords

    Dans ce cas précis, le complément activité se rapporte à épicier. Le jeu et l’empilement des  autres compléments accessoires (comme « avec son épouse ») ne fait pas disparaitre le lien de base. 
    Donc : « Le célèbre épicier, […] de son activité… ».

    • 128 vues
    • 7 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 15 mai 2025 dans Question de langue

    Il n’y a pas lieu, a priori, de désosser la locution concessive « ne serait-ce que » et je ne vois pas vraiment d’exemple dans les publications anciennes ou récentes (elle remonte au XIXe siècle mais a été popularisée seulement depuis les années 1950 selon les études de fréquence). 
    Elle n’est pas totalement figée puisqu’elle peut se conjuguer (ne fût-ce que). Elle peut parfois se remplacer, selon les cas, par même ou seulement.
    Formulation proposée:  « Il n’eut pas le temps d’esquisser ne fût-ce qu’un sourire. »

    • 105 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 14 mai 2025 dans Général

    J’ai pu accéder à un large extrait de cet ouvrage (Éditions City).
    J’ai trouvé essentiellement des cas de non-inversion pour des verbes à la première personne où l’inversion pose un problème bien connu : ainsi je marmonne devient mal marmonné-je et le traducteur ne fait donc pas l’inversion habituelle. Mais il écrit pourtant plus loin chuchoté-je ou murmuré-je
    Cela étant, on trouve aussi en effet des cas de non-inversion pour la troisième personne, ce qui est plus choquant. Malgré des centaines d’ouvrages au compteur comme correcteur, je n’ai pas eu ce cas et je pencherais pour une négligence du traducteur qui n’a pas ensuite été repris comme il se doit (cas fréquent). C’est un problème chronique des ouvrages d’origine non francophone, souvent traités à la légère par les éditeurs.

    Cette réponse a été acceptée par petite_correctrice. le 15 mai 2025 Vous avez gagné 15 points.

    • 87 vues
    • 1 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 14 mai 2025 dans Accords

    Nous avons dû avoir le même professeur car on m’a aussi enseigné (il y a un demi-siècle) de ne mettre un pluriel que lorsqu’il est strictement nécessité par le sens ou la grammaire (noms ne s’employant qu’au pluriel ou ayant un sens différent au pluriel). C’est d’ailleurs ce que dit le billet du Projet Voltaire qui l’oublie ensuite pour développer un autre principe, celui du « résultat attendu ». Cette dernière convention (récente) n’est hélas pas pertinente comme en attestent toutes les questions et réponses sur ce site : dans une immense majorité des cas, elle ne permet pas de lever le doute, sème la confusion et on finit immanquablement par « à vous de choisir ».
    Ce principe est confirmé par la linguistique : ce sont les déterminants, et particulièrement les articles,  qui marquent le nombre (singulier-pluriel) et le genre (masculin-féminin). Faute de les entendre (ou même si cela s’entend d’ailleurs), c’est le cas de base qui reste en place par défaut. Le pluriel et le féminin se marquent spécifiquement et uniquement si cela a un intérêt : Un arbre sans feuille (= sans une feuille, sans aucune feuille) mais un arbre sans ses feuilles, sans les feuilles.
    Les deux solutions étant néanmoins acceptées par les ouvrages de grammaire, vous ne risquez rien à mettre un pluriel superflu mais vous pouvez vous éviter des migraines devant les nombreux cas de figure litigieux en appliquant un principe mieux raisonné.

    • 155 vues
    • 5 réponses
    • 0 votes