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  • Érudit Demandé le 17 décembre 2021 dans Accords

    Le début de la phrase n’a pas d’importance : « et vous » est juste une insistance sur le sujet, et « quand il vous a raconté cela » n’est qu’un complément circonstanciel.

    La proposition principale est : « qu’avez-vous dit ? »

    Le sujet dans « vous avez dit cela » est « vous ». Le COD dans « vous avez dit cela » est « cela ». Dans une phrase interrogative portant sur le COD, le COD devient un pronom interrogatif, et on inverse le sujet et le COD : « vous avez dit cela / qu’avez-vous dit ? » Le COD « cela » devient « que » et passe devant. Le sujet ne change pas et passe derrière.
    Jusque là, il ne devrait normalement pas y avoir de problème. Il ne s’agit que d’identifier un sujet et un COD. Votre question, relisez-la, explique que le sujet de la phrase est COD de la phrase, prenez conscience que votre analyse n’a aucun sens. Ce n’est pas une question d’orthographe, c’est juste une question de trouver le sujet et le COD d’un verbe. Vous devez pour l’instant vous concentrer sur cette question : identifier le sujet et le COD du verbe « dire » : vous avez dit cela… cela vous l’avez dit… qu’avez-vous dit ? avez-vous dit cela ? cela l’avez-vous dit ? ce que vous avez dit…
    Dans toutes ces phrases, identifiez clairement le sujet et le COD du verbe « dire ».

    Il faut aussi savoir que les pronoms « cela », « que », « ce que »… sont neutres et s’utilisent comme le masculin singulier.

    Il faut avoir ces bases, et seulement ensuite vous pourrez commencer à appliquer la règle de l’accord du participe passé avec le COD antéposé quand le verbe est conjugué avec l’auxiliaire « avoir » : vous avez dit(e) une chose… quelle chose avez-vous dit(e) ? ce que vous avez dit(e)… cette chose que vous avez dit(e)… l’avez-vous dit(e), cette chose ? qu’avez-vous dit(e) ?
    Selon vous, comment se font les accords du participe passé « dit(e) » si le sujet « vous » est un homme, et si le sujet « vous » est une femme ? Connaissez-vous la règle ?

    Cette réponse a été acceptée par Mendiantcravaté. le 17 décembre 2021 Vous avez gagné 15 points.

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  • Érudit Demandé le 17 décembre 2021 dans Question de langue

    — Crevisse ne dit pas « à certaines allures ».

    — Vous ne croyez pas qu’il manque un verbe dans votre phrase ? Ou alors c’est « à » que vous prenez pour un verbe ?

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  • Érudit Demandé le 17 décembre 2021 dans Conjugaison

    Cette phrase ne veut rien dire. Il est vain de chercher à l’orthographier.

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  • Érudit Demandé le 14 décembre 2021 dans Général

    En aucun cas de majuscule au niveau : maternelle, sixième, terminale, première année de licence… L’abréviation avec un chiffre ne sert qu’à gagner de la place, comme toute abréviation, et est donc possible, mais le « vrai » nom est « sixième ».

    Presque jamais, et de préférence jamais, de majuscule aux noms de diplômes quand ce ne sont pas des abréviations (BTS…) : baccalauréat, permis de conduire, bac, doctorat, licence… Y a-t-il une exception pour des diplômes très spécifiques, souvent étrangers ? un MBA, un Master, un Abitur (le bac allemand, sachant qu’en allemand on met des majuscules à tous les noms). J’aurais hésité il y a trente ans (un Master était peut-être le nom d’un diplôme d’une école spécifique), mais j’aurais quand même mis une minuscule à master et abitur pour harmoniser les noms. Aujourd’hui que master est clairement un des diplômes français, le mot est devenu générique et s’écrit sans conteste avec une minuscule, malgré quelques vieilles habitudes chez certains.

    Pour un nom développé, le début du nom n’est pas « spécifique », et on écrit obligatoirement « licence professionnelle de… ». Arrivé au nom de la licence, l’aspect « spécifique » emportant parfois la majuscule, il y a parfois le choix.
    Ne pas mettre de majuscule à la partie spécifique s’il y a un article et un mot courant de la langue française : licence professionnelle d’informatique (si jamais ça existe), licence de lettres, certificat d’aptitude professionnelle agricole…
    Même sans préposition ou article, on peut considérer qu’il y a un mot apposé, et que ce n’est pas un nom propre ; on doit persister à refuser la majuscule : CAP coiffure, BTS intelligence artificielle (mais BTS IA), master modélisation de données…

    Pour le diplôme précis que vous nous présentez, on peut, avec les normes typographiques françaises actuelles, écrire :
    — LPCCSI
    — licence professionnelle CCSI
    Même si CCSI est un nom qu’on considère « spécifique », que ce n’est pas un mot ou un groupe de quatre mots courant du français, voire même s’il est déposé par une école privée, on ne doit mettre de majuscule qu’au premier mot : Conception et commercialisation de solutions informatiques.
    Votre question porte donc finalement uniquement sur le « C » de conception.
    L’idée est de choisir entre :
    — une licence professionnelle (de) conception et commercialisation de solutions informatiques
    — la licence professionnelle Conception et commercialisation de solutions informatiques
    Mon avis personnel est que s’il y a plein de diplômes qui s’intitulent presque identiquement, il faut mettre une majuscule, et vous aurez ainsi le nom officiel. Et que s’il n’y a pas d’ambiguïté, vous pouvez supprimer la majuscule du mot « Conception ».
    Le mieux est je pense de conserver systématiquement une (et une seule) majuscule, à l’endroit où débute le nom spécifique du diplôme (quand bien même ce ne serait pas le mot le plus important).

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  • Érudit Demandé le 14 décembre 2021 dans Général

    Au présent-dans-le-passé considéré subjectivement à l’imparfait depuis le passé, on peut, comme le disent Tara et Cathy Lévy, conserver des indications de temps normalement valables au présent. On est « dans la tête de » :
    — Il passe un diplôme : à présent il est prêt à travailler.
    — Il passa un diplôme : à présent il était prêt à travailler.
    Mais il n’y a pas d’adverbe indiquant le présent-dans-le-passé quand on raconte objectivement au passé simple.
    — Borglus tue Hargloub : à présent il est roi.
    — Borglus tua Hargloub : à présent il fut roi. (???)
    On est obligé d’expliquer :
    — Borglus tua Hargloub : à cet instant et durant les années qui suivirent, il fut roi ; à partir de ce moment, il fut roi ; dès lors il fut roi…

    Objectivement vu du présent, le présent dans le passé n’existe pas de façon spécifique, c’est juste du passé. Quand on écrit « il arriva », c’est déjà du présent dans le passé, et il n’est nul besoin d’un adverbe spécifique pour dire « il arriva à ce moment-là ». Il y a des conventions pour dire « il était arrivé la veille » (plus-que-parfait et adverbe anaphorique), ou « il arriverait le lendemain » (conditionnel présent et adverbe anaphorique), mais rien de particulier pour « il arriva là exactement au moment où il arriva et dont je parle ». Si on veut qualifier le moment par un adverbe de temps, libre à nous de le faire, mais il n’existe pas particulièrement d’adverbe anaphorique de simultanéité signifiant « là précisément à ce moment présent dans le passé ».
    Tout au plus peut-on dire que l’adverbe « aujourd’hui » se remplace par « ce jour-là » :
    — Il arrive aujourd’hui ; il pleut aujourd’hui.
    — Il arriva ce jour-là ; il pleuvait ce jour-là.

    On peut malgré tout gloser sur les sens des adverbes et faire des suggestions, en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit pas ci-dessous d’équivalences.

    Les adverbes comme « maintenant ».
    * Quand « maintenant » veut dire « là maintenant », et qu’au présent on peut le remplacer par « à l’instant », alors « à cet instant » (ou « à cet instant-là » pour insister) convient au passé simple :
    — Il comprend maintenant que la guerre est finie.
    — Il comprit à cet instant que la guerre était finie. (et non il comprit maintenant)
    * Quand « maintenant » veut dire « à partir de maintenant », et qu’au présent on peut le remplacer par « désormais », alors « désormais » convient également au passé simple :
    — Il s’est évadé et il vit maintenant libre.
    — Il s’évada et il vécut désormais libre. (et non il vécut maintenant libre)
    * Je traiterais l’adverbe « à présent » comme l’adverbe « maintenant », mais si vous voyez des nuances, c’est à vous chercher les bons mots. J’ai suggéré plus haut « dès lors » qui fonctionne bien dans de nombreuses situations.

    Des adverbes comme « actuellement » ou « en ce moment » sont des adverbes marquant une période et non une date. On les transpose au passé avec un imparfait.
    * « Actuellement » peut se remplacer par « alors » + imparfait :
    — Il est actuellement au chômage.
    — Il était alors au chômage. (et non il était actuellement au chômage)
    * « En ce moment » peut se remplacer par « à cette époque » ou « à ce moment-là »+ imparfait :
    En ce moment, les prix augmentent.
    A cette époque, les prix augmentaient.
    A ce moment-là, les prix augmentaient. (et non en ce moment les prix augmentaient)

    Des adverbes comme « pour le moment » et « pour l’instant », ne se conçoivent selon moi que subjectivement côté narrateur, et n’ont pas d’équivalent pour parler d’un autre moment que le présent.
    — Il vit pour le moment en Italie.
    — « Il vit pour le moment en Italie », répondis-je.
    — Il vivait pour le moment en Italie… (? plutôt non)
    — Il n’a pas d’autre idée pour l’instant.
    — Il n’avait pas d’autre idée pour l’instant… (? plutôt non)
    Selon que vous voulez insister sur l’aspect provisoire et conjecturel, sur un processus, sur une immédiateté, il faut reconstruire, et puiser parmi des dizaines d’adverbes ou autres compléments ; on ne parle pas de la même façon au présent et au passé. Exemples :
    — Il vivait à cette époque provisoirement en Italie…
    — Aucune autre idée ne lui venait dans l’immédiat
    — Aucune autre idée ne lui vint sur l’instant

    Pour exprimer toute une étendue de nuances de temps au passé, vous devez poursuivre vos recherches sur des sites de littérature plutôt que sur des sites de grammaire.

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  • Érudit Demandé le 12 décembre 2021 dans Général

    S’agissant d’une date, comme dans votre question, c’est simple, on sait qu’on a affaire à des ordinaux :
    — l’année mille-neuf-cent
    — l’année mille-neuf-cent-deux
    — l’année mille-neuf-cent et quelque
    — l’année mille-neuf-cent quoi ?
    — l’année mille-neuf-cent combien ?
    Personnellement, je mettrais même un trait d’union pour bien montrer la structure :
    — l’année mille-neuf-cent-combien ?

    Si votre question portait sur un numéral (introduisant une quantité), la réponse serait plus compliquée, et elle se poserait autrement :
    — mille-neuf-cents ans
    — mille-neuf-cent(s) et quelques années
    Mais ce n’est pas votre question…

    Cette réponse a été acceptée par alain1979. le 13 décembre 2021 Vous avez gagné 15 points.

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  • Érudit Demandé le 12 décembre 2021 dans Question de langue

    Sur la première phrase :

    1/ « sonder un regard d’ironie »
    — « sonder un regard », ok (indépendamment du sens, c’est construit correctement)
    Mais d’où vient la préposition « de » qui suit ?
    — sonder d’ironie ? un COI ?
    — un regard d’ironie ? un complément du nom ?
    — autre chose ?
    J’ai bien conscience que l’auteur s’affranchit des règles et qu’il réinvente le français, mais cette proposition n’a objectivement aucune validité syntaxique.

    2/ « la proportion de délicatesse et de sadisme »
    Mot au pluriel :
    — quelles sont les proportions de farine et de sucre ?
    — les proportions de farine et de sucre
    Mot au singulier :
    — la proportion de farine et la proportion de sucre
    — la proportion de farine et celle de sucre
    Mais on ne peut pas dire :
    — la proportion de farine et de sucre

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  • Érudit Demandé le 12 décembre 2021 dans Général

    Quand un verbe en introduit un second il est possible de jouer sur le temps du premier verbe pour moduler l’intention.
    Il y a dans l’imparfait une réticence, un oubli, un retard, une hésitation, une timidité un rattrapage.
    — au fait, je voulais vous dire…
    — sinon, je pensais que…
    — le temps a passé mais je tenais néanmoins à vous dire que…
    — ce n’est pas forcément à moi de le faire, mais comme je tenais à le faire…
    Vous devez avoir une bonne raison pour utiliser l’imparfait. Répondre avec un peu de retard est une raison possible.
    Si vous n’êtes pas en retard, si vous n’êtes pas réticent, si vous assumez vos propos, si vous dites ce que vous pensez devoir dire, utilisez le présent.

    Pour introduire un verbe, c’est « merci de »
    — merci de venir demain
    — merci d’être venu hier
    — merci d’avoir apporté des fleurs
    Sinon, la préposition « pour » convient souvent
    — merci pour les fleurs
    Choisissez simplement à l’oreille ce qui vous semble naturel. Quand « de » et « pour » fonctionnent, c’est d’une part que les deux sont logiquement possibles (n’ayez aucune crainte de commettre une faute si vous sentez que la phrase fonctionne), et d’autre part que le complément de remercier peut avoir plusieurs fonctions syntaxiques, et ce n’est pas gênant de choisir celui qui vous semble le plus naturel ou le plus proche de votre intention.
    Vous savez qu’on ne dit pas « je vous remercie des fleurs », et qu’on ne dit pas « merci pour être venu ». Mais il existe un éventail de situations où on peut décider de faire de la raison ou de l’objet du remerciement différents types de compléments. Dans votre phrase très simple, avec un verbe, je dirais simplement « je vous remercie de m’avoir emmené au cinéma ». Et dans certains cas, évoquant les situations davantage que le verbe, on pourrait dire « je vous remercie pour votre cadeau, je vous remercie pour m’avoir emmené au cinéma, pour ceci et cela, et pour les jours qui ont suivi ».
    Les règles existent, mais ce sont des règles de sens, que vous connaissez autant que nous, et vous ne devez pas vous sentir contraint par des pseudo-règles syntaxiques.

    Le participe passé de « emmener », conjugué avec l’auxiliaire avoir (que cet auxiliaire avoir reste à l’infinitif n’importe pas) est ici parfaitement accordé avec le COD antéposé « nous » (sauf un nous exclusivement féminin ou un nous artificiellement singulier) : « emmenés ».

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  • Érudit Demandé le 12 décembre 2021 dans Question de langue

    Dans la phrase que vous copiez avant celle sur laquelle vous nous interrogez, il y a déjà deux fautes de français. Alors à quoi bon chercher à rectifier la phrase en question ? L’approximation est probablement un nouveau style littéraire.

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  • Érudit Demandé le 12 décembre 2021 dans Accords

    OK pour l’analyse de Tara. Le complément obligatoire qui vient après un verbe généralement transitif direct s’appelle classiquement COD.

    OK pour l’analyse inverse de jean bordes et de phil-en-trope comme quoi on aurait une phrase sans COD. Mais alors :
    — dans « cette machine fait du bruit », « du bruit » n’est pas non plus COD (c’est différent de « cette machine a fait/produit un bruit »)
    — dans « ce soir je fais des crêpes », « des crêpes » n’est pas non plus COD (car « ce soir je fais des bonnes crêpes » n’a pas le même sens, présentant l’objet « crêpes », alors que « faire des crêpes » est une unité syntaxico-sémantique)
    — dans « j’ai rendu les armes », « les armes » n’est pas non plus COD (car on ne dit pas « les armes que j’ai rendues »)
    OK donc avec vous deux pour dire qu’il n’y a pas ici de COD de phrase, et qu’une autre logique de l’analyse des phrases est évidemment souhaitable. Je devine que cette position est défendue par phil-en-trope, et je découvre avec plaisir qu’elle est défendue aussi par jean bordes. Vous estimez tous les deux que pour qu’il y ait COD de phrase, il faut qu’il y ait le « O » de objet, ce qui n’est pas le cas ici.
    D’accord avec vous, mais pourriez-vous alors cesser d’utiliser le mot COD dans vos autres réponses ? Ce qu’il n’est pas cohérent de faire, c’est neuf fois sur dix d’utiliser le terme COD pour parler du complément direct et obligatoire du verbe (manger du pain, mais aussi : prendre son temps, faire des crêpes, prendre date, donner quitus, accorder foi, faire la fête…), et de temps en temps prendre un peu de hauteur pour asséner que non finalement, ce complément n’est pas un objet logique de la phrase et qu’il ne faut pas l’appeler COD. Utilisez donc deux mots différents, il n’en manque pas dans les études linguistiques, pour désigner séparément les COD de verbe et les COD de phrase.

    Salaheddine, oui, vous pouvez faire de « visite » un COD du verbe. Si seule l’orthographe (règle du participe passé avec l’auxiliaire avoir) vous importe, alors l’interprétation qu’on a du sens de COD ne change rien, et il est acceptable que vous vous inscriviez dans les règles diffusées par le Projet Voltaire, à savoir : le COD est constaté par un rapport syntaxique entre le verbe transitif et son complément direct.

    grmber : de toute façon dans votre phrase, le seul complément antéposé « nous » n’est pas COD de quoi que ce soit (il a rendu visite « à nous »), donc avec l’auxiliaire avoir il n’y a pas d’accord à faire. Si vous pensez que « visite » est COD (argument de Tara), c’est un indice supplémentaire pour ne pas accorder, mais même si vous pensez que « visite » n’est pas COD (comme jean bordes et phil-en-trope l’affirment) cela ne change rien, car cela ne rend pas pour autant COD le pronom « nous » ; cela crée simplement une phrase avec COI mais sans COD (du type « je lui ai parlé »).

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