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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 16 octobre 2017 dans Accords

    1. Dans l’organisation judiciaire, « Président » est un nom donné à la fonction du magistrat qui est le chef d’une juridiction de premier degré (de première instance). L’usage des tribunaux veut donc qu’on lui donne du « Monsieur le Président ».
    Vous noterez au passage que l’on écrit, en revanche, « Monsieur le président de la République »… Toutefois, ici, il y a une petite subtilité, qui porte sur deux mots : « président » et « cour ».

    • président : 
    – si vous vous adressez à lui ou si vous écrivez dans une revue juridique, il faut écrire « Monsieur le Président » (« Président » est une fonction, ne l’oublions pas).
    – en revanche, s’il s’agit simplement d’une évocation, d’une note, on écrira « le président », et, pour la cour d’appel, par exemple, « le premier président » (mais on écrira à « Monsieur le Premier Président ».

    • cour :
    on écrira « une cour d’appel » (il y en a plusieurs) mais « la Cour de cassation » (elle est unique).
    Ainsi, j’écrirais : « le président de la cour égrène… » ou « le président de la Cour de cassation égrène… », on réservera « Monsieur le Président » pour une revue juridique.

    2. Il faut écrire « égrène » ;  «  égrainer »,  même correct, ne s’emploie plus.

    3. Enfin !
    Les collectifs numéraux désignent souvent une quantité approximative d’éléments. Dans ce cas, on accorde habituellement le verbe avec le complément du collectif numéral, c’est-à-dire au pluriel. C’est l’accord que l’on observe le plus souvent.
    Un millier de personnes ont manifesté devant les bureaux de sa compagnie.
    Parmi les habitants du village sinistré, une centaine sont décédées.

    C’est le cas ici, l’accent sera mis plutôt sur « les personnes ». On imagine mal « la quarantaine […] décédée », on imagine mieux « les personnes décédées ».

    Parfois, cependant, le collectif numéral désigne une quantité précise d’éléments ou évoque un ensemble d’individus pris dans sa globalité. Dans ce cas, le verbe s’accorde avec le numéral, c’est-à-dire au singulier.
    La vingtaine de malades de ce pavillon a été évacuée.
    Parmi ces élèves, une dizaine présente des difficultés.

    Donc, les deux sont possibles selon le sens que l’on donne au collectif sujet.
    • On met l’accent sur la globalité (« une quarantaine ») :
    « Le président […] égrène la quarantaine de personnes décédée. ». C’est correct mais cela me gêne un peu, j’imagine mal une quarantaine décédée, en tout cas, je n’emploierais pas cette figure.
    • On met l’accent sur le nombre (« les personnes »), conseillé :
    « Le président de la cour égrène la quarantaine de personnes décédées. ».
    C’est, selon moi, la graphie à adopter. On accentue bien sur « les personnes décédées ».

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  • Grand maître Demandé le 14 octobre 2017 dans Accords

    « Un verbe pronominal est dit subjectif quand on ne peut pas analyser précisément le pronom personnel, ce dernier faisant partie intégrante du verbe : s’apercevoirs’abstenirs’empareretc.

    Certains de ces verbes admettent un emploi non pronominal (apercevoir, par exemple). D’autres ne s’emploient qu’à la forme pronominale, on dit qu’ils sont essentiellement pronominaux : s’absenters’emparer, par exemple.

    Le participe passé des verbes subjectifs  (dont on ne peut analyser la fonction du pronom personnel), dont le pronom n’est ni COD ni COI du verbe qu’il accompagne, s’accorde avec le sujet (s´arroger et  s’entrenuire font exception). 
    Ces salariées se sont apperçues de leur erreur,.
    Les cambrioleurs se sont enfuis en emportant un énorme butin. »
    (Projet Voltaire).
    On peut rajouter :
    L’armée s’est emparée de la ville.

    Ici, on aura :
    Les navires dont s’était emparé le pirate.

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  • Grand maître Demandé le 12 octobre 2017 dans Général

    Dans les bagnes, les prisonniers avaient, en principe, un boulet à chaque pied, on écrira alors : « […] aucun boulet aux pieds ».

    Toutefois, on peut fort bien envisager qu’un prisonnier n’ait qu’un boulet au pied, on écrira alors : « […] aucun boulet au pied ».

    Les deux graphies sont donc possibles.

    Cela se rapproche de « un gilet sans manches » et « une boîte sans couvercle », sauf que, dans le cas présent, le singulier et le pluriel sont admis : « aucun boulet au pied » et « aucun boulet aux pieds ».

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  • Grand maître Demandé le 11 octobre 2017 dans Accords

    « de ceux qui les portent » :
    qui est pronom relatif mis pour ceux.
    qui (ceux) est alors sujet du verbe porter, d’où l’accord avec ceux (en fait, avec qui) : « ceux qui portent ».
    « Les maladies disent beaucoup de ceux qui les portent. »

    « de celle qui les porte » :
    qui est pronom relatif mis pour celle.
    qui (celle) est alors sujet du verbe porter, d’où l’accord au singulier avec celle (en fait, avec qui) : « celle qui porte ».
    « Les maladies disent beaucoup de celle qui les porte. »

    Cette réponse a été acceptée par LaMarineHard. le 11 octobre 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 10 octobre 2017 dans Question de langue

    De quoi il retourne et de quoi il s’agit ont exactement la même signification et sont donc interchangeables.

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  • Grand maître Demandé le 9 octobre 2017 dans Question de langue

    Réjouir : verbe transitif.  
    Mettre en joie, rendre joyeux.
    « Il n’y a pas de plus grande joie que de réjouir un autre être » (Gide).
    La vue de ce spectacle doit vous réjouir.
    Cela ne me réjouit pas du tout
    ..

    Enchanter. 
    « Le vin qui réjouit le cœur de l’homme » (Bible).
    (Le Robert)

    La formule « réjouir quelqu’un » peut donc s’employer et elle est tout à fait correcte.

    Cette réponse a été acceptée par SourisVerte. le 9 octobre 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 3 octobre 2017 dans Général

    1. En écrivant « En recevant cette lettre, je vous prie de croire… », il est sous-entendu  que c’est moi qui reçois la lettre (dans le même temps que je reçois cette lettre…)
    Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je veux dire « Quand vous recevrez cette lettre, je vous prie de croire… ». D’où la rédaction correcte :
     « En recevant cette lettre, veuillez croire en… » ou mieux :
    « Vous souhaitant bonne réception de cette lettre, je vous prie de croire, M…, en ma considération.

    2.
    a) On ne doit pas écrire « [mes considérations… », mais « ma considération  ».
    b) On ne doit pas écrire « je vous prie de croire en l’expression de ma considération », mais « je vous prie de croire en ma considération ».
    b) On ne doit pas écrire « ma considération distinguée » ou « mes considérations distinguées », mais « je vous prie de croire en ma considêration ». 

    On peut dire « veuillez agréer (et non croiremes salutations distinguées », mais on dira « je vous prie de croire en ma considération ».

    Il existe, bien sûr, maintes autres formes de politesse.

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  • Grand maître Demandé le 19 septembre 2017 dans Général

    Facebook pourrait être de manière plus générale un complément de nom, ou plus précisément un nom épithète ou un nom en apposition, c’est la même chose dite différemment, comme dans :

    Une solution miracle.
    Un dîner concert.

    Cependant, Facebook n’est pas un forum, il peut accueillir des forums.
    Un forum sur Facebook me paraîtrait mieux convenir.

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  • Grand maître Demandé le 19 septembre 2017 dans Général

    En fait, la distinction entre « tout en couleur » et « toute en couleur » n’a aucun intérêt. C’est la distinction au pluriel, qui présente un intérêt.

    Au pluriel, le choix de l’accord détermine le sens :
    Elles sont toutes en couleur : toutes sont en couleur.
    Elles sont tout en couleur : elles sont entièrement en couleur.
    Elles sont toutes en blanc : toutes sont habillées en blanc.
    Elles sont tout en blanc : elles sont habillées entièrement en blanc.

    Au singulier, on peut écrire indifféremment tout ou toute :
    Une femme toute de blanc vêtue ou Une femme tout de blanc vêtue (recommandé).
    Elle est toute à ses pensées ou (plus logiquement) Elle est tout à ses pensées.
    Une femme toute de blanc vêtue ou (plus logiquement) Une femme tout de blanc vêtue.

    Attention à l’équivoque :
    Elles sont tout en noir (entièrement en noir) mais Elles sont toutes en noir (toutes sans exception).

    Enfin, mais on s’éloigne un peu du sujet, on distingue souvent (mais c’est assez artificiel – et dangereux !), s’agissant d’une femme : Je suis tout à vous (simple formule de politesse) et Je suis toute à vous (déclaration d’amour).

    Ici, on peut donc utiliser indifféremment tout ou toute. Cependant, il s’agit d’évoquer une Inde et ses multiples couleurs, il est préférable alors d’écrire tout en couleurs et indifféremment L’Inde tout en couleurs ou L’Inde toute en couleurs.

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  • Grand maître Demandé le 9 septembre 2017 dans Question de langue

    C’est la formule « je postule pour » qui est incorrecte, même dans « je postule pour être quelque chose ».

    La forme correcte est exclusivement « je postule quelque chose ».

    Postuler est un verbe transitif et se construit sans préposition.

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