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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 1 juin 2024 dans Général

    1. Sur l’italique :
    En typographie « classique » l’italique  s’applique à tout mot (ou locution) non francisé, que ce soit à cause de sa graphie ou de sa prononciation. Pour des raisons d’usage, les mots simples ou composés (avec trait d’union) ont été beaucoup mieux francisés et lexicalisés (dans les dictionnaires d’usage) que les locutions (deux mots ou plus).
    Une des solutions, simple et constante pour nombre de correcteurs dont je suis, est donc de considérer que les locutions ne sont pas francisées et s’écrivent en italique (graphie et prononciation d’origine étrangère) et que les mots isolés sont d’usage courant sont francisés (alphabet latin, accents, trait d’union, pluriel régulier).
    Si vous écrivez « etc. » en fin d’énumération, vous utilisez une abréviation francisée courante, donc en romain.
    Si vous écrivez en toutes lettres, vous employez l’expression latine en deux mots, le et initial étant normalement prononcé comme en latin (on entend le t ). C’est donc l’italique qui prévaut.
    2. Sur la graphie :
    On trouve référencées deux, voire trois graphies différentes : et cetera, et cætera et et cœtera. Les deux dernières, diffusées par le latin médiéval, peuvent être considérées comme pédantes. Déjà à l’époque de la Rome impériale, on y voyait un archaïsme. Donc autant favoriser la première.

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  • Grand maître Demandé le 1 juin 2024 dans Accords

    Comme très souvent, un nom collectif comme gibier reste au singulier « par défaut », c’est-à-dire faute d’intérêt à signaler un pluriel, de besoin grammatical spécifique ou de volonté particulière de marquer une diversité.
    Le pluriel se retrouve donc si l’on veut signaler la variété de sous-catégories par exemple :  « Le camp regorge de gibiers d’eau et de potence. » (ou gibier de guillotine comme dans ce texte de 1801)

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  • Grand maître Demandé le 1 juin 2024 dans Général

    Comme expliqué dans ma réponse à votre précédente question, les points de suspension font mauvais ménage avec un point d’exclamation et votre doute en est la preuve. Les correcteurs et typographes goutent peu ce mélange hasardeux même si on peut bien sûr en trouver trace parfois. Entre l’exclamation bruyante et le doute de la suspension, il faut choisir.

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  • Grand maître Demandé le 30 mai 2024 dans Général

    Je suis peut-être en retard sur la grammaire scolaire, mais je ne vois pas à quoi sert cette distinction entre négations totale et partielle.
    Cela me semble très artificiel, sans conséquence sur le sens ou la syntaxe.
    J’espère en apprendre plus des autres contributeurs.

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  • Grand maître Demandé le 30 mai 2024 dans Question de langue

    À l’évidence, c’est une erreur ou une maladresse. La locution au travers se construit avec la préposition de et je ne vois pas d’autre possibilité.
    De toute façon, même avec à travers la phrase n’est pas très heureuse et peu digne des châteaux et palaces…

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  • Grand maître Demandé le 29 mai 2024 dans Général

    Il n’y a pas de doute que l’orthographe très largement dominante (quasiment unique) est transsexuel(le) avec deux s . Je ne pense  pas qu’un seul dictionnaire ait une autre version. La Toile en général accepte « tout et son contraire » dans tous les domaines et n’est d’aucun secours pour ces sujets.
    Le mot a été emprunté à l’anglais avec cette graphie au début des années 1960 et il n’y a pas de raison de faire disparaitre un des deux s qui se prononcent distinctement. 
    PS Il n’existe pas d’exemple à ma connaissance dans lequel un s disparaitrait entre le préfixe trans- et l’autre partie commençant par un s : transsibérien, transsaharien, transsonique, transsubstantiation.

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  • Grand maître Demandé le 28 mai 2024 dans Général

    À de rares exceptions près, la ponctuation (et la typo en général) est une affaire moins gérée  par les auteurs que par les relecteurs-correcteurs et, par conséquent, par des habitudes éditoriales. Il y a donc eu des modes pour ce cumul « points de suspension-point d’exclamation » (ou l’inverse) et il y en a encore.
    Nourri à l’école Lacroux et Orthotypographie, j’ai beaucoup de mal à digérer cette cohabitation qui crée un malaise. Votre question le prouve d’une certaine manière, avec en bonus deux versions en circulation. Ces deux signes se mêlent aussi bien que l’huile et l’eau pour ensuite mieux se repousser. Chez certains écrivains cette accumulation est la trace d’une certaine… enflure typographique.
    Ce n’est pas le cas avec le point d’interrogation qui se marie plutôt bien.
    Je n’interpréterai donc pas le cas de l’exemple donné, fût-il de Maupassant dont le charme est ailleurs.  De mon côté, j’aurais supprimé le point d’exclamation (de plus, il y en a un autre juste avant).

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  • Grand maître Demandé le 28 mai 2024 dans Question de langue

    Le trait d’union a notamment pour vocation de transformer un groupe de mots en un substantif unique avec un sens déterminé (lexicalisation, sens spécifique, entrée dans un dictionnaire) : tomber à pic, un à-pic vertigineux.
    En dehors de ce cas, le trait d’union n’a pas de raison d’être. Selon les phrases et leur contexte il peut y avoir doute et les deux sont alors possibles :
    Cette famille s’est retrouvée sans abri . [au sens propre, des animaux peuvent aussi être dans ce cas].
    Après avoir été cadre, il se retrouvait sans-abri. [nom composé qualifiant un statut social]

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  • Grand maître Demandé le 27 mai 2024 dans Accords

    La formulation est maladroite car ce que l’on mesure c’est l’inflation (et de fait elle était bien mesurée) mais un tel niveau n’avait pas été constaté (observé, vu ,atteint).
    Donc : « Retour en force de l’inflation à un niveau qui n’avait pas été constaté depuis […]. »

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  • Grand maître Demandé le 26 mai 2024 dans Question de langue

    Que La Rochefoucauld vous inspire ! Cet exercice de maximes est des plus formateurs.
    La première pèche par la syntaxe (on ne croit pas un pouvoir à quelque chose) et la seconde par le style (deux conjonctions successives).
    Une suggestion, quitte à perdre un croit : « Ce en quoi on croit ne peut qu’avoir le pouvoir qu’on lui prête. »

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