accord : Se plaire et le participe passé

Bonjour,

Je n’arrive pas à trouver la réponse à la question suivante :

« ils se sont plus ici » ou « ils se sont plu ici » ?

car du coup ils ne sont sont pas plu mutuellement, mais tous deux dans un endroit. (moi je voterai pour la première forme, avec accord donc, mais j’ai comme un doute…)

 

galinou Débutant Demandé le 17 janvier 2023 dans Accords

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5 réponse(s)
 

J’ai toujours cru que le participe passé du verbe plaire / se plaire, était invariable, quel que soit le sens.
Ils se sont plu.
https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/ils-se-sont-telephone-ils-se-sont-telephones/

joelle Grand maître Répondu le 17 janvier 2023

Merci de vos réponses, donc je n’accorde pas, quelque soit le sens. C’est plus simple pour moi, en fait !

galinou Débutant Répondu le 17 janvier 2023

Votre « Se plaire » signifie quelque chose comme « être bien. Le pronominal a un sens autre que le non pronominal « plaire »
Il y a accord avec le sujet : ils se sont plus ici (voir : ils se sont régalés ici).

Tara Grand maître Répondu le 17 janvier 2023

Votre réponse peut sembler cohérente (sauf le parallélisme final avec « se régaler », car si on ne ne peut pas plaire quelqu’un, on peut régaler quelqu’un ; vous auriez dû comparer avec un verbe qui change réellement de sens dans sa construction pronominale, comme par exemple « s’apercevoir », justifiant ainsi l’accord du participe passé avec le sujet au titre de verbe obligatoirement pronominal dans ce sens).

Mais vous devriez dire clairement qu’il s’agit de votre avis personnel, et que votre avis personnel s’oppose en l’occurrence à celui de tous les manuels scolaires (ceux qui listent les règles et les exceptions), ainsi que globalement aux grammaires les plus courantes (Littré, Grevisse, Riegel…). Il y a certes matière (en particulier sur la base du sens de l’usage) à défendre le traitement qu’on réserve aux verbes pronominaux autonomes (accord avec le sujet car aucune autre interprétation n’aurait de sens), mais vous devez, sur un site défendant une vision normative de la grammaire, préciser que c’est votre choix personnel d’y déroger, en particulier contre l’avis des examinateurs du Projet Voltaire, au risque de faire perdre des points aux candidats qui viennent nous interroger en confiance.

le 17 janvier 2023.

Je vous demande une fois de plus de bien vouloir garder vos petites réflexions pour vous. Ne pas dire clairement qu’il s’agit de son avis personnel, cela arrive à tous, même à vous. Je déteste ce genre d’échanges, que je trouve médiocres .

Voici votre réponse à une question posée :

Non, on ne peut pas mettre un conditionnel après une une éventualité présentée au présent de l’indicatif.
Seuls sont possibles le présent de l’indicatif et le futur de l’indicatif.
Dans le cas où il se passe telle ou telle chose, je dois (procédure générale énoncée comme une règle) ou je devrai
(dans ce cas précis présenté comme un cas concret), avoir telle ou telle réaction.

———
Je n’ai pas l’impression à vous lire, que vous mettiez des restrictions à vos affirmations.
Voici ma réponse, que j’ai essayé de justifié en citant l’Académie :

Au cas où et dans le cas où, bien qu’ayant le même sens, commandent, elles, le conditionnel : on veillera donc à ne les faire suivre ni d’un verbe au subjonctif ni d’un verbe à l’indicatif, fût-ce un indicatif futur.

on dit

on ne dit pas

Au cas où une complication se produirait, appelez-moi

Au cas où tu serais malade…

Au cas où une complication se produise, appelez-moi

Au cas où tu seras malade…

L’Académie
———
Vous remarquerez que je ne vous ai en aucun cas interpellé et que je ne me suis pas permis de vous donner des leçons de modestie (je n’y aurais même pas pensé. On répond de bonne foi et on peut se tromper. 
Merci d’avoir l’élégance de faire de même dorénavant.

le 18 janvier 2023.

C’est effectivement une affirmation très claire que j’ai faite là, et qui est une évidence parfaite : une hypothèse à l’indicatif présent ne peut pas être suivie d’une conséquence au conditionnel : « dans le cas où je veux tel résultat, je devrais agir ainsi » est une faute de français. C’était la question.
Votre réponse quant à elle n’a aucun rapport avec la question, puisqu’elle traite du mode et du temps à utiliser dans la subordonnée « dans le cas où », et non dans la principale. Vous montrez qu’on ne doit pas faire suivre « dans cas où » d’un subjonctif présent ou d’un indicatif futur. Quel rapport avec la question ?
La question de INES187 est très claire, elle concerne le mode à utiliser pour les deux verbes dans la principale. Elle suggère le conditionnel, mais c’est bien l’indicatif qui convient.
Si vous avez des observations à faire sur ce sujet, vous devez les faire sur la bonne page, je vous ai mis le lien.

le 21 janvier 2023.

J’avais la même « croyance » que Joelle. Mais, sur ce même forum, voir les arguments de Chambaron en faveur de l’accord : https://www.question-orthographe.fr/question/questions-sur-les-verbes-pronominaux/
En résumé, excepté pour l’usage de « se plaire » en tant que pronominal réciproque, on pourrait s’autoriser à accorder.

Dewelis Grand maître Répondu le 17 janvier 2023

Hélas,
et quand bien même je partage pleinement l’avis de chambaron sur les stupidités des accords COD,  accorder se plaire, et ses dérivés, est et sera considéré comme fautif dans un courrier « officiel » ou une copie d’examen.

On peut certes en débattre , mais l’accorder non.

le 17 janvier 2023.

Amusant de découvrir qu’on fait tourner les tables ici et qu’on évoque mes réponses.
J’assume pleinement celle-ci en tout cas.
Libre à chacun de reproduire des âneries qui dérogent sans raison aux règles censées les empêcher. Les exceptions ne sont souvent que des sottises dont l’Académie n’a jamais su se défaire.
On s’étonne ensuite que tant de gens ne « respectent » pas des règles qui se sont elle-mêmes dévoyées. Allez comprendre…

le 17 janvier 2023.

D’accord avec vous :  il me semble qu’on doit suivre la logique avant tout.

le 18 janvier 2023.

Puisque vous comprenez la règle, appliquez-la !
Il s’agit ici de grammaire, non d’orthographe d’usage. Faites donc fi des exceptions idiotes dont le français regorge sans aucune raison autre que « c’est comme ça parce que c’est comme ça ».  C’est avec ces arguments qu’on fabrique des imbéciles et des serviles…

Chambaron Grand maître Répondu le 17 janvier 2023

Donc un débat presque apaisé…

le 17 janvier 2023.

Très simple en tout cas : non aux exceptions sans fondements.

le 17 janvier 2023.

Sous une autre question, vous expliquez (en commentaire à la réponse de Juliette31) que l’absence d’accord est normale avec « se plaire », et qu’il ne s’agit pas d’une exception, car le pronom « se » est bien un COI.
https://www.question-orthographe.fr/question/se-rire-raison-de-ne-pas-accorder-le-participe-passe/
Vous pouvez bien changer d’avis, mais de là à traiter d’imbéciles ceux qui pensent comme vous pensiez encore récemment…

le 21 janvier 2023.

@CParlotte Vous faites une lecture rapide (et à charge) de ma réponse.
En effet, se plaire a deux sens différents qui amènent un résultat différent en appliquant la même règle :
Elle s’est plu à me contredire, ils se ont complu à me ridiculiser : pas d’accord car les pronoms sont effectivement des COI (on se plait, on se fait plaisir à soi-même en faisant ceci ou cela). C’est ce que j’explique dans ma réponse d’alors (qui visait se rire) et je le maintiens.
Elle s’est plue dans cet endroit : signifie qu’elle s’y est bien trouvée. Le pronom n’a pas de fonction grammaticale, le verbe est essentiellement pronominal et l’accord se fait. C’est ce que j’explique dans la présente question.
Comme dans l’exemple plus connu de se servir, c’est le sens qui détermine l’accord. Je reconnais que c’est parfois délicat mais ce n’est pas moi qui ai pondu la règle et c’était bien l’objet de la question posée ici.

le 22 janvier 2023.

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