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Même si on ne le détecte qu’à l’écrit (puisque alpiniste est épicène), les deux graphies n’ont pas le même sens :
– Un des alpinistes les plus doués : alpiniste renvoie à une catégorie non sexuée. La personne fait partie des meilleurs, tous sexes confondus.
– Une des alpinistes les plus douées : on ne parle que des alpinistes femmes, c’est donc plus restrictif.
Exemple plus flagrant :
– George Sand est un des meilleurs auteurs de sa génération (femmes et hommes confondus) ;
– George Sand est une des meilleures autrices de sa génération (uniquement parmi les femmes qui ont écrit).
Les revendications récentes sur la féminisation à outrance ont brouillé cette distinction classique. Si l’on féminise n’importe comment, on finit par enfermer les gens dans des catégories et par les diminuer.- 524 vues
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La question n’est pas vraiment la préposition elle-même car le même choix cornélien se pose pour sans comme pour avec. Comme on n’entend pas la différence, on dit qu’on peut accorder à l’écrit « selon l’intention » : le singulier évoque la matière (du sucre), le pluriel les morceaux (des sucres). On voit donc aussi bien avec sucre ou avec sucres et de la même manière sans sucre ou sans sucres.
Il en va de même avec toutes les tournures de ce type.- 1409 vues
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La construction que vous évoquez (si… et que…) est destinée à éviter la répétition de si (on devrait écrire si… et si…).
Dans le premier cas, le mode verbal après que est habituellement le subjonctif (c’est étonnant mais c’est ainsi de longue date) bien que l’indicatif soit de plus en plus admis. Dans le deuxième cas on conserve l’indicatif après le second si. Voir l’analyse au dernier point de cet article.
Il faut néanmoins toujours assurer la concordance des temps :
« Si les arbres étaient un décor peint et que les roses fussent artificielles, on pourrait comprendre. »
« Si les arbres étaient un décor peint et que les roses étaient artificielles, on pourrait comprendre. »
« Si les arbres sont un décor peint et que les roses soient artificielles, on peut comprendre. »
« Si les arbres sont un décor peint et que les roses sont artificielles, on peut comprendre. »- 473 vues
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Les questions sur les mots explétifs (ici l’article défini le ou la ) sont fréquentes sur ce site. Les autres sont de, que et ne.
Chacun sait qu’ils sont purement optionnels et assez inutiles mais cela crée justement un doute, nuit souvent à la clarté et à l’apprentissage. Contrairement à ce que disent certains sites, ce n’est pas plus soutenu, c’est uniquement de l’hypercorrection , la crainte de faire une erreur par rapport à un prétendu code que personne n’a jamais explicité. Même s’ils sont tolérés, on est en droit de recommander de s’en passer au titre de la logique.
NB L’exemple le plus connu est celui de « qu’on », que l’Académie a banni au XVIIe siècle parce qu’on entendait « con ». Elle a forcé l’usage de « que l’on » pour des raisons qui n’ont rien de syntaxique. Au XXIe siècle, on traine encore ce boulet…- 2073 vues
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Il n’y a pas de raison particulière de mettre une majuscule, c’est un nom commun employé dans son sens courant.
Par ailleurs, à l’écrit, il est par principe toujours indiqué d’être analytique et « service des urgences » est plus clair même si on fait souvent l’ellipse à l’oral.- 671 vues
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Même si l’on lit ou entend parfois un h aspiré, il n’y a pas de raison pour cela. En français, le nom officiel du pays est en effet « République d’Haïti » (Repiblik Ayiti en langue taïno) ce qui suppose un h muet. C’est d’ailleurs la forme largement majoritaire.
Donc: « En tant qu’Haïtien… »- 421 vues
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Le fait d’utiliser oralement une telle expression relève de critères qui ne sont pas vraiment du ressort de ce site. C’est sans doute une affaire de génération mais je l’ai souvent entendue sans que cela choque et il y bien pire comme appellation. Cela étant, de nos jours, tout et n’importe quoi passe pour une agression.
À l’écrit, l’expression est courante dans la littérature et je n’en donne que deux exemples tirés du très sérieux TLF. Mais ce sont des centaines que l’on peut trouver depuis cinq siècles, parfois avec les qualificatifs sale ou méchante.Vous êtes une petite peste, me dit mon père. Si je vous parle raison, vous me répondez par des plaisanteries (Balzac, Mém. jeunes mariées, 1842).
Dieu sait pourtant si j’ai autre chose à faire aujourd’hui, mais je vais tout de même perdre le temps qu’il faudra et te sauver, petite peste (Anouilh, Antigone, 1946).- 764 vues
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Dans les uns(e)s et les autres , il s’agit d’un pronom indéfini (sens de certains, certaines) ce qui justifie l’accord au pluriel.
Dans les nombres, un (une ) a une valeur numérale et ne s’accorde donc pas en nombre (pas plus que quatre, cinq, huit, etc.).- 451 vues
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La locution pas loin de est autonome et équivaut à environ. Il n’y a pas de négation dans la phrase et pas de besoin d’ajouter un ne.
Donc : « Ils en trouvèrent pas loin de mille. »- 476 vues
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Question intéressante car ce verbe conforter a subi une évolution surprenante. Existant depuis longtemps mais peu utilisé, il est revenu en force dans les années 1970 (voir graphe de fréquence).
Comme réconforter, il s’applique normalement à une personne mais lors de sa « résurrection », il s’est aussi appliqué à des abstractions. On peut donc conforter un choix, une thèse, une position, des idées, etc. Ces emplois sont désormais entrés dans l’usage et même l’Académie française ne trouve rien à y redire. Vos deux exemples sont donc corrects.- 5796 vues
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