Tope-là au pluriel
Bonjour,
Je relis le texte d’un jeu dans lequel le joueur peut effectuer un « high five », traduit par un « tope-là ».
Même si ça ne parait pas correct, s’il fallait passer cette expression au pluriel, dirions-nous des « topes-là » ou des « tope-là » ?
Merci !
« Tope là » n’est pas un mot composé et tope est l’impératif du verbe « toper ». C’est donc invariable.
Au son des « tope là » des jeunes du quartier, par exemple.
Cdlt
tope ou tope là : marché conclu. Pas de pluriel.
Grand Larousse illustré, p. 1154
Hi,
Tope là est effectivement l’impératif du verbe toper suivi d’un complément circonstanciel de lieu.
Toutefois, au même titre que High Five, n’a pas pour signification littérale « cinq haut(s) », il est parfaitement possible de substantiver cette expression en : « tope-là » qui restera invariable puisque construite avec un verbe conjugué + un adverbe de lieu.
Je me demande ce qui permettrait ici de mettre un trait d’union. Avez-vous des références pour le justifier ?
Cdlt
Nul besoin de références pour justifier un mécanisme vieux comme le français lui-même.
Le trait d’union a pour vocation de rapprocher deux ou plusieurs mots pour en faire un substantif, durable ou éphémère. Cela peut certes être fait à la va-comme-je-te-pousse par des je-m’en-foutistes, mais ça n’en reste pas moins un processus de néologie classique. Les mots composés du dictionnaire ont juste survécu plus longtemps…
On est donc bien d’accord qu’écrire tope-là est une fantaisie d’auteur…
À moins que ce ne soit plutôt une confusion avec la formation de celui-là, ce jour-là, etc., qui ne fonctionne pas avec un verbe ?
Qui sait ?
Cdlt
Si tope là est la forme verbale, le trait d’union n’a en effet pas lieu d’être, mais si on souhaite substantiver cette forme – ce qui est le cas ici, le trait d’union qui « sert à créer un nouveau nom (substantif) à partir de mots n’appartenant pas à la même catégorie grammaticale (le pousse-café, un porte-bannière, l’après-midi, un sous-main) » devient nécessaire. Donc :
Il m’a dit « tope là », mais Il m’a fait un tope-là.
Pas de trait d’union. Cf. Grand Larousse illustré + Grand Robert (volume 8)
Voilà qui permet de découvrir cette pratique d’origine anglo-saxonne.
Descriptif détaillé sur Wikipédia – High Five.
Comme expliqué dans mon commentaire par ailleurs, le trait d’union est plus conforme à la typographie française pour un substantif. Composé d’un verbe et d’un adverbe, il ne prend évidemment pas de marque de pluriel.