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« Ces gouvernants se sont arrogé des droits que la Constitution ne leur reconnaissait pas. »

Voici une des phrases présentes dans un exercice, qui se veut être juste, mais qui me semble fausse.
Pour moi, « arrogé » devrait s’écrire avec un S à la fin, donc : « arrogés ».
Pourtant ce n’est pas ce que dit le Projet Voltaire.

Shark Débutant Demandé le 16 novembre 2015 dans Accords

Bonjour,

Cette phrase est correctement orthographiée.

« Ces gouvernants se sont arrogé des droits que la Constitution ne leur reconnaissait pas. »

Et le Projet Voltaire doit confirmer ce que j’avance.

 http://www.projet-voltaire.fr/blog/regle-orthographe/elle-sest-souvenu-ou-elle-sest-souvenue

le 16 novembre 2015.

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8 réponse(s)
 

« Ces gouvernants se sont arrogé des droits que la Constitution ne leur reconnaissait pas. »
C’est correct.

S’arroger bien qu’essentiellement pronominal a un complément d’objet direct.  L’accord se fait avec ce complément d’objet s’il est placé avant le verbe et non avec le sujet.

Nanou0 Maître Répondu le 16 novembre 2015

Le participe passé des verbes essentiellement pronominaux s’accorde avec le sujet à l’exception de s’arroger et s’entrenuire.
S’entrenuire a un participe passé invariable, s’arroger fonctionne comme les verbes pronominaux et réciproques (se laver, se coiffer, etc.) :
Ces employées se sont arrogé des privilèges (COD après le verbe).
Les privilèges que ces employées se sont arrogés sont exorbitants (accord du participe passé avec le COD que, c’est-à-dire privilèges.

jean bordes Grand maître Répondu le 16 novembre 2015

Je ne comprends pas l’accord dans votre première phrase. Voir ma réponse…
Merci pour s’entrenuire, même si c’est un verbe assez rare, heureusement…

le 16 novembre 2015.

c’est s‘entrenuire qui est le pronominal restant invariable.

le 16 novembre 2015.

À Chambaron : moi non plus…
C’est une grosse coquille.

le 16 novembre 2015.

Ça peut arriver…
Mais gare aux snipers !

le 17 novembre 2015.

Il fut un temps — lointain — où arroger était un verbe transitif, entraînant donc l’accord du participe passé. Il n’est devenu essentiellement pronominal que du fait des aléas de la langue, et s’est retrouvé avec un statut d’exception.

Le mieux, pour s’en souvenir, est de le conjuguer comme s’attribuer, son strict synonyme (à la nuance de force près).

Chambaron Grand maître Répondu le 16 novembre 2015

Bonjour,

Je l’ai déjà fait remarquer dans l’une de mes interventions précédentes, mais je pense que vous ne l’avez pas lu.

https://www.question-orthographe.fr/question/accord-participe-passe-pronominal/

Le verbe s’arroger pourtant essentiellement pronominal ne s’accorde pas avec le sujet, mais avec le complément d’objet direct, si celui-ci est placé avant.

Les droits qu’elle s’est arrogés.

La  phrase  que vous citez est correctement orthographiée.
« Ces gouvernants se sont arrogé des droits que la Constitution ne leur reconnaissait pas. » le C.O.D droits est placé après donc invariabilité.

Quant à la phrase de Jean:
Ces employées se sont arrogées des privilèges (COD après le verbe), elle mérite de figurer aux Gérard de l’orthographe.

http://www.projet-voltaire.fr/blog/regle-orthographe/elle-sest-souvenu-ou-elle-sest-souvenue

czardas Grand maître Répondu le 16 novembre 2015

On peut se tromper sans remporter un Gérard. Qui aura la palme de la suffisance ??

le 16 novembre 2015.

La chasse au fat est ouverte…

le 16 novembre 2015.

czardas, restons courtois.

le 17 novembre 2015.

D’accord, merci à tous pour vos conseil.

Néanmoins, pourquoi dans ce cas, dans la phrase de Jean : « Ces employées se sont arrogées des privilèges (COD après le verbe) » il y a ES à arrogées alors que dans l’autre : « Ces gouvernants se sont arrogé des droits… », il n’y a pas d’accord car invariable car COD après le verbe.
C’est pourtant exactement la même construction, non ?!!!

Ou bien il y a quelque chose que je ne vois pas. :-/

Shark Débutant Répondu le 16 novembre 2015

Il y a une petite confusion dans la réponse de Jean.
En effet, s’arroger est un verbe essentiellement pronominal, il devrait donc s’accorder avec le sujet, mais il a un statut à part : il ne s’accorde pas avec le sujet mais avec le COD s’il est placé avant.

Je me suis arrogé des droits (je me suis attribué des droits).
Les droits que je me suis arrogés (que je me suis attribués).

le 16 novembre 2015.

Bonjour Joelle

Vous écrivez :« Il y a une petite confusion dans la réponse de Jean.» Je pense que c’est une énorme erreur.
Lorsque Jean écrit:  « s’arroger fonctionne comme les verbes pronominaux et réciproques (se laver, se coiffer, etc.) » c’est qu’il ne sait pas que le verbe s’arroger est une exception. Et il jette la confusion dans l’esprit de shark qui ne sait plus à quoi s’en tenir !

Néanmoins, pourquoi dans ce cas, dans la phrase de Jean : « Ces employées se sont arrogées des privilèges (COD après le verbe) » il y a ES à arrogées alors que dans l’autre : « Ces gouvernants se sont arrogé des droits… », il n’y a pas d’accord car invariable car COD après le verbe.
C’est pourtant exactement la même construction, non ?!!!

Ou bien il y a quelque chose que je ne vois pas. :-/

shark

le 17 novembre 2015.

Bonsoir,

Sauf le respect des intervenants… ça va, la cour de récré ? Voir un grand maître régler ses comptes par le biais de piques répétées, cela n’honore personne.

D’autant plus que le sujet, ici, est étonnamment plus complexe que ce que certains laissent penser, la nature essentiellement pronominale du verbe ne l’empêchant pas de fonctionner précisément comme « se laver » et « se coiffer » quand ils ont un COD, puisqu’il a lui-même toujours un complément d’objet direct (elle est là, l’exception).

Alors certes, les employées se sont arrogé des privilèges et les gouvernants se sont arrogé des droits, mais en remplaçant l’arrogance par la laverie, et les privilèges et les droits par du linge sale, cela fonctionnerait pareil, si pas mieux.

Bonne soirée à tous. Et sans rancune.

le 17 novembre 2015.

Toutes les interventions ne sont pas mues par le même état d’esprit.  J’ai juste souligné que tout le monde pouvait se tromper et que cela ne méritait nulle moquerie publique.

le 18 novembre 2015.

Eh bien ! Que d’encre pour une coquille !

Petite mise au point : 

« Quoique les verbes pronominaux se conjuguent avec l’auxiliaire être, ils peuvent avoir un complément d’objet direct, et la tradition grammaticale veut que le participe s’accorde avec ce complément si celui-ci précède. […]
Elle s’est regardée dans le miroir [COD : s’]. […]
Les pénitences qu’il s’est imposées [COD : les pénitences]. […]
Il peut y avoir un objet direct, même si le pronom conjoint est peu ou non analysable :
Les choses qu’ils se sont imaginées [COD : les choses]. 
[Les droits qu’il s’est arrogés (COD : les droits).]
Le participe reste invariable si l’objet direct le suit :
Elle s’est blessé le doigt [COD : le doigt]. » (le Bon usage, §953).
Elle s’est arrogé des droits (COD : des droits).

Bien que s’arroger soit toujours pronominal, on ne fait pas l’accord avec le sujet parce qu’il y a toujours un objet direct :
Les droits qu’elle s’est arrogés (s’ est d’ailleurs complément d’attribution).
Elle s’est arrogé des droits.

jean bordes Grand maître Répondu le 17 novembre 2015

D’accord, merci beaucoup, je comprends mieux maintenant !! ^^

Shark Débutant Répondu le 18 novembre 2015

Bonjour,

Voici un résumé sur l’accord du participe passé des verbes pronominaux.

LE PARTICIPE PASSÉ DES VERBES PRONOMINAUX

a- Elle s’était arrangé une toilette très soignée.

b- Tante Claire s’était habituée à lire le grec.

c-Les oiseaux se sont enfuis vers des régions

RÈGLES

I – Le participe passé des verbes accidentellement pronominaux, comme s’arranger, s’habituer, se couper. se battre, s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct quand celui-ci est placé avant le participe.

II faut donc remplacer l’auxiliaire être par l‘auxiliaire avoir et poser la question qui? ou quoi?

On a ainsi :
a-Elle avait arrangé quoi? une toilette, complément d’objet direct, placé après le participe──► pas d’accord.
b-Tante Claire avait habitué (e) qui? elle-même (se) complément d’objet direct, placé avant le participe ──► accord, se, 3e  personne du féminin singulier, donc habituée (é. e).

II- Le participe passé des verbes essentiellement pronominaux, comme s’enfuir, se blottir, se cabrer, s’emparer, s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe.

Les oiseaux se sont enfuis. Qui est-ce qui se sont enfuis? les oiseaux, masculin pluriel donc, enfuis (i.s).

REMAROUES

I- Le participe passé d’un verbe pronominal suivi d’un infinitif observe la règle d’accord du participe passé employé avec avoir suivi d’un infinitif.

Les oiseaux ont eu peur et se sont arrêtés de chanter.

II- Certains verbes comme se parler, se plaire. se ressembler, se rire, se succéder, etc ..n’ont jamais de complément direct. Leur participe passé reste invariable.

Les années se sont succédé aussi heureuses les unes que les autres.

III– Le verbe essentiellement pronominal s‘arroger a toujours un complément d’objet direct.

 Arrogé ne s’accorde donc jamais avec le sujet du verbe. mais il s’accorde avec le complément d’objet direct quand celui-ci est placé avant le participe.

Ils se sont arrogé des droits. – Ces privilèges qu’ils se sont arrogés sont excessifs.

 

 

 

czardas Grand maître Répondu le 18 novembre 2015

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