Préfixe « auto » : existe-t-il une règle pour savoir quand le trait d’union est nécessaire ou non ?
Bonsoir,
Je me demande s’il existe une règle générale concernant la nécessité ou non, d’un trait d’union lorsqu’on utilise le préfixe « auto ».
Sur cette page :http://www.visezjuste.uottawa.ca/pages/orthographe/trait_d_union.html
J’ai pu lire la « règle » suivante :
Sans trait d’union si le mot auto signifie « de soi-même ».
Avec un trait d’union si :
- Le 2e élément commence par un i ou un o
- Le mot auto vient du mot automobile
Pourriez-vous, SVP, me donner votre avis sur cette « règle » ?
De ce fait, pourriez vous me dire, si vous écririez :
autodénomination et s’autodénommer
autodésignation et s’autodésigner
autoproclamation et s’autoproclamer
==> Le correcteur orthographique propose un trait d’union pour les 3 exemples précédents. Du coup je ne sais plus trop qu’en penser.
autoentrepreneur
autodérision
Merci d’avance pour votre éclairage !
Bonsoir Bene,
Si auto fait référence à l’automobile :
– s’il est placé en premier dans le mot composé, il n’y a pas de trait d’union : autoroute.
– S’il est à la fin du mot composé, il est rattaché par un trait d’union : siège-auto.
Si auto signifie « soi-même », il est soudé au mot qui suit sauf celui-ci commence par un i ou un u et très souvent s’il commence par un o : autosatisfaction, auto-immunité.
autodénomination mais se dénommer (sinon il s’agit d’un pléonasme car le verbe pronominal réfléchi renvoie déjà à soi)
autodésignation mais se désigner
autoproclamation mais se proclamer
autoentrepreneur
autodérision
Je vous renvoie vers un autre site canadien.
http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?t1=1&id=1028
Vous serez peut-être plus à l’aise avec cette question si vous acceptez, hors idéologie, de jeter un coup d’œil aux rectifications de 1990. Pour tenter de mettre de l’ordre dans le fatras des graphies, il a été proposé de retenir la règle suivante (règle A3) :
Le trait d’union est remplacé par la soudure dans les composés d’éléments savants, en particulier en -o
(ex. : autoécole
sur le modèle de radioactif
).
N.B. Le trait d’union est maintenu dans les noms propres et termes géographiques où il sert à marquer une relation de coordination entre les deux termes (ex. : gréco-romain
).
La règle est assortie d’exemples pour l’élément auto- (une douzaine), mais aussi d’illustations pour divers éléments formants très courants : aéro-, agro-, audio-, bucco-, etc. Tous les détails peuvent se retrouver ici.
Bien entendu, chacun peut conserver « l’ancienne orthographe », si tant est qu’il y en ait une… Personnellement, je ne vois que le cas particulier où la dernière voyelle de l’élément formant peut malencontreusement se combiner avec la première voyelle du substantif et induire en erreur : autoimmune, par exemple, complique la lecture (risque de lire « oi ») par rapport à auto-immune.
Je vous remercie pour cette réponse !
Je vous remercie pour ces précisions !