BRÛLER VIF
Bonjour,
J’ai trouvé dans un livre de David Grann (une traduction donc) la phrase :
« Il avait brûlé vifs ses enfants. »
Finalement, bien que « vif » soit un adjectif, ce pluriel me fait douter, car j’aurais bien fait une utilisation adverbiale de « vif » dans ce contexte. J’écris sans aucun doute « elles ont été brûlées vives », mais « il a brûlé vif ses filles » ne m’aurait pas choquée. Comme si « brûler vif » dans cette forme active était une forme figée. Il y a parfois des formulations avec l’adjectif grand qui sont un peu identiques, du style « ouvrir grand les fenêtres ».
Qu’en pensez-vous ?
Amicalement,
Karine
Votre doute est compréhensible mais il ne s’agit pas ici d’une forme adverbiale de vif. Si c’était le cas, elle pourrait se déplacer, comme le « vrai » adverbe vivement : « Il avait vivement brulé ses enfants. » Il s’agit bien de l’adjectif vif (vivant) qui s’accorde avec le nom. Ce n’est pas une forme figée, juste un peu ancienne.
Bonsoir,
Dans « brûler vif« , vif est bien un adjectif qui s’applique à la personne, signifiant qu’elle est vivante lorsqu’on la met au bûcher.
Il n’y aurait pas de sens au travers d’un adverbe à qualifier de vivant l’acte de brûler.
Dans « Il avait brûlé vifs ses enfants. », la construction est attributive « Il avait brûlé ses enfants vivants. »
Un « feu vif » a un autre sens : le feu est ardent avec des flammes actives. Il faudrait alors dire « brûler dans un feu vif« .
Qui supprime des réponses ?
Toutes ces contributions sont intéressantes et ne s’excluent pas. Elles enrichissent au contraire la réflexion.
Merci à tous les trois
Personne ne supprime de réponse mais il semble qu’il y ait de temps à autre un bug du système. J’en suis aussi victime occasionnellement.