RE: Incise, fausse incise
Bonjour,
On met une virgule avant et après une incise. Donc :
« Mais, ce qui nous intéresse le plus, c’est le jardin. » Correct ?
Dans les deux cas suivants, toutefois, je suis embêtée, car pas certaine d’avoir affaire à une incise. Je suis tentée de ne conserver qu’une seule virgule :
« tout en évitant de rappeler que la politique, c’est difficile et ingrat » (plutôt « tout en évitant de rappeler que, la politique, c’est difficile et ingrat »)
Idem pour : « J’imagine que leur échappatoire, c’est ça. »
Je m’appuie sur J. Drillon qui donne l’exemple suivant : « Je dis que plus on est de fous, plus on rit. » Drillon explique que dans ce cas il n’est pas nécessaire de faire précéder « plus » d’une virgule, car le premier terme du parallélisme n’a que l’apparence d’une incise.
Qu’en pensez-vous ? Comment ponctuer correctement ?
Je vous remercie.
– La note de bas de page 17 à laquelle vous vous référez concerne uniquement le cas où « plus » suit une conjonction de coordination, comme « que », ce qui n’est pas la situation de vos phrases soumises.
– Règle générale : Quand « c’est » est à l’intérieur de la phrase, on place une virgule devant lui.
Certaines phrases du Bon usage actuel illustrent cette règle :
« L’amour, ce n’est pas se regarder l’un l’autre… — Ce geste, c’était lui dire : « Revenez-moi. […] . » (Pitié pour les femmes, L. P., p. 41.) , — Si vous prenez cette décision, c’est vous condamner à l’échec. a). — L’infin. est précédé d’un adverbe : L’instruction, c’est beau […] . Mais, comme nous, […] c’est vraiment trop cher payer (Notaire du Havre, xv ). » ,
Selon certains, on peut faire l’économie de la virgule si ce qui suit c’est… est bref :
« Ça c’est parler ! vous êtes un frère (cit. Trésor, art. parler , I, A, 2, a. » Tel est le cas de votre phrase J’imagine que leur échappatoire, c’est ça. ,
C’est une possibilité mais donc pas une obligation : Vouloir, c’est pouvoir (maxime courante).