RE: Incise, fausse incise
Bonjour,
On met une virgule avant et après une incise. Donc :
« Mais, ce qui nous intéresse le plus, c’est le jardin. » Correct ?
Dans les deux cas suivants, toutefois, je suis embêtée, car pas certaine d’avoir affaire à une incise. Je suis tentée de ne conserver qu’une seule virgule :
« tout en évitant de rappeler que la politique, c’est difficile et ingrat » (plutôt « tout en évitant de rappeler que, la politique, c’est difficile et ingrat »)
Idem pour : « J’imagine que leur échappatoire, c’est ça. »
Je m’appuie sur J. Drillon qui donne l’exemple suivant : « Je dis que plus on est de fous, plus on rit. » Drillon explique que dans ce cas il n’est pas nécessaire de faire précéder « plus » d’une virgule, car le premier terme du parallélisme n’a que l’apparence d’une incise.
Qu’en pensez-vous ? Comment ponctuer correctement ?
Je vous remercie.
Bonjour,
En effet, dans les tournures que tu soumets, il ne s’agit pas d’incises. Une incise peut être supprimée d’une phrase sans en altérer grandement le sens.
Mais, ce qui nous intéresse le plus, c’est le jardin.
En enlevant la prétendue incise, nous avons : Mais c’est le jardin. Le sens de la phrase est fortement altéré.
Le compliqué, dans cette phrase, est que la relative devient sujet.
La phrase reformulée dans l’ordre donnerait :
Mais c’est le jardin qui nous intéresse le plus.
Dans cette tournure avec le « c’est » répétitif, nous avons affaire à deux sujets juxtaposés.
1. ce qui nous intéresse le plus 2. c‘.
Cette virgule est donc une simple « virgule d’addition ».
En enlevant le sujet répété « c' », nous n’avons plus qu’un sujet. Aucune virgule n’est nécessaire :
Mais ce qui nous intéresse le plus est le jardin.
Il en va de même pour tes autres exemples :
…tout en évitant de rappeler que la politique, c’est difficile et ingrat. (juste : une seule virgule entre les deux sujets juxtaposées)
J’imagine que leur échappatoire, c’est ça. (juste : idem)
Quant à la tournure : Je dis que plus on est de fous, plus on rit. (J.Drillon), la virgule est aussi une virgule d’addition entre deux propositions. Avec un parallélisme marqué.