RE: Conditionnel
Bonjour,
Dans la phrase ci-dessous, j’aurais mis naturellement un conditionnel, puis j’ai eu un doute à cause de la nuance avec le futur.
— Vous êtes un expert !
— Pour rester modeste, je dirais (ou dirai) que je me débrouille.
Merci.
Pour rester modeste, je dirai / disons que je me débrouille.
Je me débrouille dirons-nous, pour rester modeste.
À mon avis le conditionnel n’a rien à faire là. En effet, dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’une « hypothèse », et je ne vois pas ce que « l’élégance » ou « la préférence » ont à voir avec la grammaire ou le bon sens.
Pour reprendre l’exemple de Tara, à la première personne du pluriel cela donne « dirons-nous » et non pas « dirions-nous« , ce qui n’aurait pas de sens, me semble-t-il.
La formule « je dirais » équivaut à un « je pourrais dire », et donc est une atténuation parfois utile dans les rapports sociaux.
Cette formule est peut-être figée à la première personne.
Je maintiens qu’on a le choix. Le futur est plus direct et le conditionnel peut apparaître comme une hésitation, dommageable parfois.
J’ajoute que le conditionnel, en sus de l’hypothèse, sert également à exprimer le souhait.
Ce qui explique ma « préférence », pour rester modeste n’ayant pas la même valeur que je suis modeste ou étant modeste.