tous les 1ers mai ou tous les 1er mai?

Bonjour,

j’ai lu un « tous les 1ers mai » qui m’a choquée, sans que je sache à quelle règle me référer. Bien sûr, il y a celle des nombres pronominaux, mais quand on parle comme là d’une date historique, mais je suis choquée par ce pluriel, sans savoir pourquoi.

Riodejaneiro Débutant Demandé le 25 mai 2018 dans Accords

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3 réponse(s)
 

Le Premier mai ou journée internationale des travailleurs, 1er mai n’est pas une date historique. C’est une journée de célébration des luttes syndicales et acquis de celles-ci. Il ne s’agit pas d’un nombre pronominal comme vous l’écrivez. (un verbe pronominal se conjugue avec le pronom « se » : se raser…)
Voici la règle, je ne vois pas pourquoi vous tiquez …
Pluriel : premiers/1ers ; deuxièmes/2es ; troisièmes/3es
En exposant : er, –nd, –; –ers, –es.

joelle Grand maître Répondu le 25 mai 2018

Merci pour votre réponse et tout d’abord, pardon pour ma bourde, j’ai écrit pronominaux à la place d’ordinaux, je suis désolée !

Eh bien voilà pourquoi je tique: parce que dans mon esprit, c’est « toutes les fois que c’est le premier mai » … date historique (j’insiste, car c’est celle qui a vu

Riodejaneiro Débutant Répondu le 25 mai 2018

Certes, Le 1er mai 1886 est la date historique mais tous les autres premiers jours du mois de mai ne le sont pas.

En 1886, 200 000 travailleurs américains obtiennent la journée de 8 heures. Les syndicats portaient cette revendication depuis le 1er mai 1884. En effet, la date du 1er mai était un symbole. Elle correspondait alors au premier jour de l’année comptable des entreprises.

Ce que je voulais dire, c’est que par définition, le premier jour du mois de mai, n’est  pas une date historique. Le 1er mai est une date qui revient chaque année et à ce titre j’aurais mis le pluriel.

Analogie : le 4 août est une date historique (nuit du 4 août 1789) mais tous les 4 août.

le 25 mai 2018.

Je partage votre avis sur la question de l’accord. Mais vous écrivez : « En 1886, 200 000 travailleurs américains obtiennent la journée de 8 heures. » Ce n’est pas vraiment cela qui est commémoré les premiers mai.

Même aux Etats-Unis, il restait… tous les autres qui furent bien plus de 200 000 à faire grève le premier mai 1886. La grève se prolongea à Chicago et, le 3 mai, plusieurs ouvriers des usines McCormick furent tués. Le lendemain, à l’occasion d’une manifestation de protestation à Haymarcket, le chef de la police de Chicago organisa un attentat, faisant lancer une bombe sur ses propres policiers. L’attentat et les échauffourées qui ont suivi ont fait de nombreux morts. Plusieurs syndicalistes anarchistes furent arrêtés, trois d’entre eux condamnés à perpétuité, cinq autres condamnés à mort et exécutés l’années suivante (précisément quatre, le cinquième s’étant suicidé dans sa cellule). Tout cela sans preuve…Tous les condamnés ont d’ailleurs été réhabilités en 1893 par le gouverneur de l’Illinois qui a reconnu le fait que c’est le chef de la police qui avait commandité l’attentat pour justifier la répression.

C’est donc le souvenir du massacre de Haymarket et des syndicalistes assassinés par la suite qui étaient l’objet de la manifestation appelée par les syndicats américains pour le 1er mai 1890, autant que la continuation de la lutte pour la journée de huit heures.

En 1889, sur proposition d’un délégué guesdiste français, Lavigne, le congrès de Paris de l’Internationale socialiste décida de se rallier à la date fixée par les syndicats américains. Le 1er mai 1890 fut donc la première journée internationale des travailleurs. Il s’agissait, partout dans le monde, de journées de grève et de manifestation (le 1er mai 1891, la police française tira sur les manifestants à Fourmies, faisant dix morts). La revendication était la journée de travail de huit heures (les fameux « trois 8 » de l’Internationale socialiste : huit heures de travail, huit heures de loisir, huit heures de repos), bien d’autres revendications s’ajoutant par la suite.

le 26 mai 2018.

Décidément, quand ça ne veut pas rire, ça ne veut pas rire ! J’ai fait partir mon message trop tôt, pardonnez-moi. Je récapitule : j’ai malencontreusement écrit pronominaux à la place d’ordinaux.

Le 1er mai 1886, les travailleurs de Chicago ont obtenu le droit à la journée de huit heures, est-ce que ça ne fait pas de ce jour une date historique ?  On célèbre ce jour en mémoire de leur action, non ?  Cela se transforme, à mes yeux, en : toutes les fois que c’est le premier mai.

Voilà donc pourquoi je tique: tous les premiers juin ne cause pas d’états d’âme, c’est vraiment ce qui me turlupine.

Riodejaneiro Débutant Répondu le 25 mai 2018

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