« Telle une lumière, ces hommes éclairent les esprits. »

Bonjour.  « Telle une lumière, ces hommes éclairent les esprits. »

Pour l’orthographe et la cohérence.

Merci par avance.

Cordialement, nabil54.

nabil54 Érudit Demandé le 11 décembre 2018 dans Général

Pour vous améliorer en orthographe, testez les modules d’entraînement du Projet Voltaire :

5 réponse(s)
 

Bonjour nabail54,

Peut-être avez-vous remarqué que votre question est apparue plus d’une fois sur la plateforme…

En ce qui concerne votre phrase, elle me convient tout à fait. Je vois bien cette lumière qui éclaire les esprits.

Zully Grand maître Répondu le 11 décembre 2018

Bonjour,
Rien à signaler ! Cette jolie phrase me parait correcte.

trestraou Érudit Répondu le 11 décembre 2018

Bonjour nabil54.

« Telle une lumière, ces hommes éclairent les esprits. »

Orthographe : d’accord.

Concernant la cohérence , il me semble qu’il manque un terme de comparaison.   A mon sens, il faudrait : Telle une lumière  (qui) éclaire…, ces hommes éclairent les esprits.  En effet, compte tenu de la syntaxe de votre phrase, celle-ci signifie : « Telle une lumière (qui) éclaire les esprits, ces hommes éclairent les esprits ». Or, ce n’est sans doute pas ce que vous voulez dire…

Si qqn trouve une construction (bien référencée)du type de la phrase examinée, je suis preneur  ; mais le Bon usage, qui consacre toute une étude à « Tel  comme adjectif exprimant la similitude » (dernière éd., § 642) n’en fait pas état (sauf erreur de ma part).

Prince (archive) Débutant Répondu le 11 décembre 2018

Bonjour Prince,

Si tu avais une phrase du type « telle une étoile, cette personne apparaît et disparaît », tu ne ferais pas la même remarque , alors que si tu avais « telle une étoile, cette personne apparaît et disparaît dans les réunions », tu la ferais ?

Comment tournerais-tu alors la phrase proposée ? Pour moi, elle est claire, mais  je suis prête à te suivre.

le 11 décembre 2018.

Tu es prête à me suivre, dis-tu. Mais tu sais, je pars souvent très loin. lol

* Pour en revenir à ta question : 
« Si tu avais une phrase du type « telle une étoile, cette personne apparaît et disparaît », tu ne ferais pas la même remarque , alors que si tu avais « telle une étoile, cette personne apparaît et disparaît dans les réunions », tu la ferais ? »

Oui ; tu as tout compris. Dans Telle une étoile, cette personne apparaît et disparaît, le sens de la comparaison est clair, on trouve facilement les mots elllipsés  (qui apparaît et disparaît, après étoile ) et les verbes apparaître et disparaître sont employés dans le même sens, qu’ils soient sous-entendus ou  non).
Alors que dans le cas de Telle une étoile, cette personne apparaît et disparaît dans les réunions, la comparaison   est soit dépourvue de tout sens  (!Telle  une étoile  qui apparaît et disparaît dans les réunions (!), soit  ne laisse pas connaître sa signification ( Cette personne apparaît et disparaît dans les réunions, telle une étoile qui… ?

* Question de Nabil
Telle une lumière, ces hommes éclairent les esprits. Le sens de la comparaison n’est pas clair, parce que, comme je l’ai écrit, elle n’est pas complète (pour établir une comparaison, il faut (au moins) deux termes, l’un d’eux pouvant être implicite).  Mais ici qu’est-ce qui est comparée à qui/à quoi ? ?  Une lumière à certains hommes qui éclairent les esprits ? Quelle est la signification de cela ? Une lumière à autre chose ? Mais à quoi ? Une  lumière qui éclaire à certains hommes qui éclairent les esprits ?   Et une lumière qui éclaire quoi ?  Une lumière peut éclairer une infinité d’êtres ou de choses…  On ne connaît pas les mots éllipsés. Seul l’auteur de cette  phrase sait ce qu’il a voulu dire (enfin je l’espère).

Outre cette déficience sémantique, cet énoncé souffre d’une antonomase  (on utilise deux fois le même mot dans une phrase en lui donnant deux sens différents (Jean Bordes n’apprécie guère cela).  Parfois, dans  l’antanaclase, le mot n’est pas répété mais sous-entendu. En effet, en  admettant que l’auteur ait voulu dire « Telle une lumière qui éclaire… » [on ne peut pas connaître pas la suite], le verbe éclairer serait pris dans deux sens différents dans la même phrase.  Laissons cela aux publicitaires qui jouent sur la polysémie (« Avec nos imprimantes, la qualité d’impression fait toujours impression. ») ou aux grands écrivains (Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas).

Bonne nuit !

 

Prince (archive) Débutant Répondu le 11 décembre 2018

Bonjour Prince,

Je reste sur ma première impression : cette belle phrase est correcte.
La langue française est riche de ses nuances et des impressions ou sensations qu’elle procure. Votre démonstration, respectable bien évidemment, se rapproche plus d’un énoncé scientifique.
Tentons de lire cette phrase différemment :

<<Telle une lumière, ces hommes éclairent les esprits.>>
Montaigne

Bonne journée

le 12 décembre 2018.

Pour ma part, j’ai imaginé quantité de phrases avec ce type de construction et elles me donnent une image compréhensible. Prince, je comprends tes interrogations, et en même temps me dis que l’ellipse existe mais je ne suis pas une spécialiste de l’affaire. Je remarque que Nabil54 n’a toujours pas enlevé les trois autres questions qui font doublon  (dit-on « triplon » ? ) avec celle-ci, or PhL répond à la première en se montrant aussi d’accord avec sa proposition.

le 12 décembre 2018.

Bonjour trestraou.

Pouvez-vous indiquer la référence précise de cette citation ? Merci.
Même si cette phrase est de Michel de Montaigne (XVIe s. !), on admet des grands écrivains et poètes des entorses à la langue que l’on n’admet pas de tout un chacun, comme vous le savez. C’est ce que l’on nomme la liberté des grands écrivains ou la licence des poètes.

Bonjour Zully.

Zully, Restraou, ne trouvez-vous pas plus probant l’étude qu’a réalisée le Bon usage  2017) que l’opinion de l’un de nous (quel qu’il soit) ? Je vous rappelle à cet égard que cette grammaire, dont la renommée n’est plus à faire, consacre tout un paragraphe (le 642*)  à étudier tel exprimant la similitude et que le type de construction en cause n’y figure pas. Mêmement (!), cette construction n’est pas reprise au nombre de celles qui sont traitées au § 218, qui concerne les cas d’ellipse (ce qui est d’autant plus intéressant que ce § traite largement du sous-cas de l’ellipse en matière de comparaison).
* A ne pas imiter : ce cas d’ellipse du nom n’est pas admis !

Cela dit, chacun est libre, bien évidemment, d’avoir son opinion…

Bon(ne) après-midi ! 🙂

Prince (archive) Débutant Répondu le 12 décembre 2018

Bonsoir Prince,

Ce n’est pas une citation de Montaigne. Je voulais montrer une autre manière de « sentir » cette phrase.
Votre lecture de cette phrase aurait été différente si  un écrivain célèbre l’avait écrite.
Je savoure ce genre d’échanges.
Merci à vous deux.

le 12 décembre 2018.

Pour ne plus vous poser cette question ni tant d'autres,
découvrez les modules d’entraînement en orthographe et en expression du Projet Voltaire :

Votre réponse
Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.