Substantiver un adverbe en nom
Bonjour, a-t-on le droit de transformer librement un adverbe en nom, c’est-à-dire de le substantiver alors qu’il n’existe pas ?
Par exemple, dans un contexte où il est question d’une personne qui est obligée de se déplacer à quatre pattes (adverbe), peut-on faire allusion à cette position plus loin dans le texte en parlant de « son quatre pattes » ? Et si oui, doit-on mettre un trait d’union ?
Merci de votre éclairage.
Bonsoir, « à quatre pattes » n’est pas un adverbe mais un complément circonstanciel de moyen comme à pied, à vélo, à cheval, etc., et ce même si ces quatre pattes sont une image.
Dans une autre partie de la phrase, il faut écrire selon le contexte, que vous ne donnez pas, « ses quatre pattes », « sur ces quatre pattes », etc.
Le français n’est pas une langue aussi rigide que certains le voudraient et il est possible de substantiver tout groupe de mots, en particulier pour des raisons humoristiques ou techniques. Plus d’un auteur s’en est servi.
Il est en effet habituel, comme vous le dites, de doter la nouvelle entité de traits d’union et éventuellement de guillemets si le lecteur n’est pas susceptible de comprendre le décalage : Son « quatre-pattes » ne réussit pas et il resta coincé sous l’armoire.

Pour illustrer ce que dit Chambaron : Giono a inventé un personnage dans « Jean le Bleu », qu’il a appelé « Décidément ». L’adverbe est ici devenu nom propre. Tout mot peut en effet être substantivé.
Exemples : s
Ses décidément qui parsemaient ses conversations amusaient Jean. Décidément est sujet
Vous enlèverez tous les « si bien que » de votre texte. Si bien que est COD
Il suffit de mettre un déterminant devant un mot pour le substantiver.
Les mots invariables restent cependant invariables.
Un grand merci à tous les trois pour vos explications et vos exemples. J’en conclus qu’on peut écrire » il reprit son quatre pattes » de différentes façons :
soit son quatre pattes, soit son quatre-pattes, ou encore son « quatre-pattes ».