Sigle et point abréviatif

Bonjour à tous, je me pose une question sur le point abréviatif dans les sigles, genre CRS, HLM :

Le Larousse, Le Robert, Le CNRTL écrivent par exemple C.R.S., mais je vois le plus souvent la la graphie CRS utilisée ; les deux sont-elles correctement malgré tout ?

Le Larousse indique qu’il est possible d’écrire H.L.M. ou HLM mais le CNRTL non, juste H.L.M.

Je vous remercie pour votre aide, j’aimerais bien y voir un peu plus clair.
Cdlt, Ju

Ju Amateur éclairé Demandé le 2 janvier 2017 dans Général

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6 réponse(s)
 

Bonour Ju,

Selon les règles typographiques, il faut distinguer :

les sigles, composés généralement de la première lettre de plusieurs mots (mais parfois des premières syllabes) et qui sont épelés (H.L.M., C.G.T., A.N.P.E.,C.R.S) : les lettres sont suivies d’un point abréviatif,

des acronymes, formés des initiales ou des syllabes de plusieurs mots, et qui se lisent comme des mots ordinaires (OTAN, ONU, CHU…).

http://www.orthotypographie.fr/volume-I/accolade-allemand.html#Acronyme

PhL Grand maître Répondu le 2 janvier 2017

Merci pour votre explication, très claire et précise.
Cdlt, Ju

Ju Amateur éclairé Répondu le 2 janvier 2017

Il n’est cependant plus dans l’usage de composer les sigles avec des points abréviatifs.
Personnellement, pour distinguer le sigle de l’abréviation, j’écris le premier tout en capitales et je ne mets qu’une capitale initiale au second. Ainsi, il me semble que c’est clair et qu’il ne risque pas d’y avoir confusion entre les deux.
SNCF, CGT, RER, PLU, MGEN
mais
Unicef, Otan, Unesco, Maaf…

(Cela dit, dans le cas des acronymes, je ne sais toujours pas s’il vaut mieux écrire Cédex ou Cedex et Fongécif ou Fongecif !)

veso Maître Répondu le 2 janvier 2017

Bonjour veso. Pourriez-vous nous préciser dans l’usage de qui on ne met plus les points abréviatifs ?

le 2 janvier 2017.

Dans un texte correctement typographié, l’usage du point abréviatif — et l’accentuation des capitales —est impératif : à défaut, on finit par ne plus savoir de quoi il s’agit et la cacophonie est proche.
Dans la vie courante, faites ce que vous voulez, surtout si le sigle est très connu et votre texte sans ambigüité.
Cela étant, certains organismes contribuent eux-mêmes à la démolition des codes : chacun veut avoir son logo et les points (traits d’union et accents) les dérangent. É.D.F. et S.N.C.F. en sont les meilleurs exemples. Je pense que notre bien aimé transporteur trouve que les points rappellent trop les crochets entre les wagons des trains à vapeur !

Chambaron Grand maître Répondu le 2 janvier 2017

Je parle de l’usage courant dans la presse et dans l’édition, notamment. Je ne vois plus de points abréviatifs.
Il y a quelques années, je me rappelle que le Point avait fait un long topo sur les sigles et la façon de les composer, avec des points abréviatifs. Pourtant, visiblement, il y a renoncé aussi. C’est un fait que l’usage s’en perd, et je le regretterais si on y perdait vraiment quelque chose. Or, SNCF me semble tout aussi lisible que S.N.C.F. et infiniment plus facile à écrire (je viens de mettre 20 ou 30 secondes à l’écrire avec ses points abréviatifs…).

Il est vrai que les codes ont subi quelques dommages, puisqu’on en est maintenant à écrire eBay, effiCity, etc. ErDF était assez traumatisant aussi, j’aime autant Enedis… La question de l’accent reste pourtant entière : il faut prononcer Énédis, mais comment doit-on l’écrire ?…
Ce sont les marques qui ont gagné sur la typographie, mais les typographes ayant presque totalement disparu cela me semble logique.

veso Maître Répondu le 2 janvier 2017

Merci pour votre appréciation.
Comme souvent, on en revient au contexte : un roman ne se typographie pas comme un article publi-promotionnel et dans tous les cas la pente de la solution la moins contraignante est la plus forte.
On se plaint souvent de la perte des repères, mais on n’hésite pas à les laisser de côté à la première occasion. Allez comprendre…

le 2 janvier 2017.

S’agissant de typographie, la question du contexte est bien sûr ici déterminante.

En matière de typographie, voire d’orthotypographie, il n’y a, tant s’en faut, pas de vérité absolue et la notion de « texte correctement orthotypographié » est, pour le moins, délicate à manier.

Il y a en réalité surtout des codes, des usages et des normes qui régissent et structurent les textes en fonction du contexte et du milieu auxquels lesdits textes se destinent en priorité.

Chaque éditeur peut ainsi décider librement de la charte orthotypographique la plus appropriée à son projet.

Le reste n’est, pour l’esssentiel, qu’une question d’opinion, de posture, d’usage et de conformité sociale, chacun restant libre de discerner les règles les plus pertinentes qu’il conviendrait d’appliquer.

Dans chaque cas, la question doit donc être reformulée en précisant exactement le contexte dans lequel doit s’inscrire le référentiel orthotypographique.

Scriba Maître Répondu le 6 janvier 2017

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