se greffer à

Bonjour à tous,

La forme « se greffer à [quelque chose] » n’est pas connue du dictionnaire.

C’est un usage que je suis le seul à connaître et apprécier ?

Exemple :
Il s’est greffé à notre équipe.

Dans le mesure où le verbe se détache de son sens premier, désignant une action spatiale , et qui impose l’usage de la préposition « sur », serait-il plus juste d’utiliser la préposition « à »  pour cet usage abstrait ? Ou alors, c’est la proposition « sur » et un point c’est tout. Quel est votre avis ?

JackIsJack Maître Demandé le 14 octobre 2016 dans Général

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3 réponse(s)
 

C’est comme vous le dites avec tant de conviction : on (se) greffe sur et un « . » barre c’est tout…

Chambaron Grand maître Répondu le 14 octobre 2016

Qu’ajouter de plus ?

le 15 octobre 2016.

Bonjour,
Ce n’est pas parce qu’on emploie un verbe au sens figuré ou dans un sens dérivé qu’on peut  changer sa construction à volonté :
greffer ou se greffer se construit avec « sur ».  Une seule personne en dix ou douze siècles ne suffit pas à modifier l’usage et… pour une fois qu’il y a quelque chose de simple, JacksJack !

Evinrude Grand maître Répondu le 15 octobre 2016

Les greffes des dix ou douze siècles passés n’ont pas grand chose à voir avec les illustres greffes d’aujourd’hui et de demain.

En une phrase : on est moins « sur » que « dans ».

Le sens se modifie, ou plutôt s’enrichi ; alors que la forme théorique résiste ; grâce à ses vaillants soldats 🙂

Parfois, l’usage  s’impose, et alors la forme théorique s’adapte.

Ma question était simplement de savoir où en était l’avancement de l’usage parmi vous. (Cf : « Suis je le seul ? »)

le 15 octobre 2016.

Je vois des éléments à ajouter 🙂

Il y a une différence entre la greffe botanique (action ancestrale), et la greffe médicale (usage relativement nouveau pour les organes vitaux).

En botanique, une greffe ressemble à ça :

(histoire que l’on soit bien d’accord)

Il y a rien à redire sur la préposition « sur » dans cet usage. On la ressent bien.

La  greffe médicale est une action différente. Attention ,maintenant :

Le terme précis pour « une greffe d’organes vitaux (cœur, poumon…) » c’est une transplantation.

En revanche, on greffe des tissus, des cellules, de la moelle osseuse…

Et devinez quoi ? On transplante [quelque chose] dans [quelque chose], ou on transplante [un organe d’un individu] à [un autre].

Vous voyez où je veux en venir ?

Quand on dit : « Il s’est greffé à notre équipe », on veut dire : « Il s’est transplanté (lui-même) à notre équipe »

C’est un usage nouveau, à l’image de la pratique médicale. C’est non-reconnu, mais pas absurde.

JackIsJack Maître Répondu le 15 octobre 2016

Quelle énergie déployée pour une modeste préposition !
Greffez donc « à », « dans », « vers » « sous ». Quiconque dans notre République peut greffer à sa guise et c’est heureux pour nos libertés. Seuls sont juges ceux qui vous lisent…

le 15 octobre 2016.

C’est la relation entre le sens et la forme qui m’intéresse.

J’adore ces petites trouvailles, où je lis un terme, une expression, et cela provoque comme un tintement.

Faire une greffe du cœur sur quelqu’un. N’avez-vous pas l’impression qu’on lui colle sur la poitrine ?

…Et c’est vrai que je devrais changer de lieu pour en discuter ; ça ne fait que du mal ici.

le 15 octobre 2016.

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