Plus bas et plus haut / prévu(e)

Répondu

Bonjour,
J’ai quelques points à soumettre.

A. Est-ce que dans les phrases suivantes « plus bas » et « plus haut » sont adverbes ? Ils ont le sens de « se trouver, se situer ». Car je ne veux pas dire que c’est la tour qui est plus bas ou plus haut, c’est l’endroit où elle se trouve.
– Il habite dans la tour qui est plus bas
– Il habite dans la tour qui est plus haut

B. Dans cette phrase, on peut bien accorder le participe « prévu » avec « celui » ou avec « autorité judiciaire » selon sur quoi on veut insister n’est-ce pas ?
– Bien que constitutionnelle, la grâce se retrouve en conflit avec un autre droit fondamental : celui de l’autorité judiciaire également prévu(e) en vertu de l’article 66 de la Constitution

C. Comment écririez-vous ces compléments ?
– Les détenus ont été privés de douche(s), de promenade(s) et de visite(s)
– Il a 3000 euros de loyer(s) en retard

Merci pour vos réponses.

Tony Grand maître Demandé le 12 décembre 2018 dans Accords

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Bonjour Tony,

A. Oui, dans ces deux phrases « plus haut » et « plus bas » sont bien adverbe (de lieu)

B. Je ne sais pas si le sens permet à « prévu(e) » de se rapporter aussi bien au droit fondamental qu’à l’autorité judiciaire, mais grammaticalement les deux sont possibles. Cela dit, s’il se rapporte au droit (ou plus exactement à celui dont il est l’antécédent), je pense qu’il serait préférable de mettre une virgule avant également pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.

C. Dans les deux phrases, le singulier et le pluriel sont possibles pour tous les noms concernés. Je laisserais douche et promenade au singulier car dans ce contexte on parle de « la douche » et de « la promenade » comme des moments, des rituels de la vie carcérale, et je mettrais visites au pluriel (car on ne parle pas de « la visite » mais bien « des visites »). Dans la seconde, on peut parler du loyer en général ou des loyers pris individuellement (je mettrais personnellement le pluriel, au sens de il a des loyers en retard).

ChristianF Grand maître Répondu le 12 décembre 2018

Bonjour Christian,
Merci pour vos précisions 🙂
Pour le point A, j’avais un doute car il s’agit du verbe être. Mais l’accord de « plus bas » et de « plus haut » me choquait car ce n’est pas la tour qui est en l’état plus haute ou plus basse.
Quant au point B, les deux me semblent possibles, c’est assez ambigu. Je vais accorder avec « autorité judiciaire » par analogie à « grâce présidentielle ».
Quant au point C, je vais suivre votre avis que je partage.

le 12 décembre 2018.

« Bien que constitutionnelle, la grâce se retrouve en conflit avec un autre droit fondamental : celui de l’autorité judiciaire également prévu(e) en vertu de l’article 66 de la Constitution. »

On ne dira pas que « la grâce est constitutionnelle », car cela signifierait qu’une mesure de grâce est conforme à la Constitution, ce qui n’est pas ce que l’on veut dire. On dira que le droit de grâce est prévu par la Constitution.

La grâce n’est pas un « droit fondamental »  (de l’Homme), pas plus que « celui de l’autorité judiciaire ». L’article 66 prévoit que « l’autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi. »

Par contre, le droit de grâce  met en cause, selon certains constitutionnalistes,  la séparation des pouvoirs et, plus particulièrement, celle entre le pouvoir exécutif (le PR, plus précisément) et le pouvoir judiciaire.  C’est sans doute ce que vous vouliez exprimer, Tony.

Bonne nuit.

Prince (archive) Débutant Répondu le 12 décembre 2018

Bonjour Prince,
Je n’arrive pas à comprendre la distinction que vous faites entre :
– La grâce est constitutionnelle
Et :
– La grâce est prévue par la Constitution
Du moment où la grâce est prévue par la Constitution, elle est forcément constitutionnelle. Ce qui est constitutionnel est forcément prévu par la Constitution.
Les avis sont partagés pour le droit de grâce. Pour certains c’est une violation de la séparation des pouvoirs, pour d’autres simplement une petite entorse. Pour ma part, j’y suis favorable. On n’est jamais à l’abri d’une erreur judiciaire et surtout elle peut servir pour un prisonnier étranger. On condamne un prisonnier étranger en France, le Président peut le gracier (empêcher l’exécution de la peine) pour des relations diplomatiques avec un autre État etc. C’est pour l’intérêt national qui dépasse celui de la justice.

le 13 décembre 2018.

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