phrase interrogative, trait d’union et nouvelle orthographe

Répondu

Bonjour à tous,
je viens de lire une correction de maîtresse d’école qui me laisse dubitative :

L’élève écrit : Est-ce que la neige tombe ?
La maîtresse corrige : Est ce que la neige tombe ?

je me suis demandée si cette disparition du tiret pouvait être due à la nouvelle orthographe, assez suivie dans cette école (ma rencontre littéraire avec le mot piquenique fut mémorable !) mais je n’ai rien trouvé concernant les phrases interrogatives.

Quelqu’un aurait-il plus d’informations ?

Merci beaucoup.

abering Érudit Demandé le 9 mars 2019 dans Général

Je me suis demandé 

le 9 mars 2019.

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4 réponse(s)
 
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L’orthographe réformée (1990) est admise par l’Académie, et non pas imposée, rappelons-le.
Il n’est donc en aucun cas question pour autant de sanctionner une orthographe traditionnelle ! « Pique-nique » compris.

Que dire alors d’un arrêté du ministre de l’éducation de 1976 ?!
Pour quelle raison obscure cela ferait-il autorité ?

À mon sens, cette institutrice n’avait absolument aucune raison de corriger une tournure parfaitement correcte, et rien ne justifie sa correction.

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 9 mars 2019

Correction aussi injustifiée que les votes négatifs attribués à mes réponses, par exemple.

le 9 mars 2019.

Il faut un seul trait d’union : Est-ce que la neige tombe ?
On va dire que la correction est un peu excessive …mais il ne s’agit pas de la nouvelle orthographe qui suggère en effet la soudure à la place du trait d’union pour nombre de mots comme portemonnaie ou portefeuille.

joelle Grand maître Répondu le 9 mars 2019

Bonsoir Madame,

On  ne peut pas donner tort à cette enseignante : elle applique le point 33 l’arrêté du 28 décembre 1976 du ministre de l’éducation relatif aux tolérances orthographiques et grammaticales, qui prescrit d’admette l’omission du tait d’union en pareil cas. Est-ce vrai ? ==> Est ce  vrai ?  Crois-tu ? ==> Crois tu ? Etc.

Ce texte est d’application dans les examens et concours dépendant du ministère de l’éducation et sanctionnant les étapes de la scolarité élémentaire et de la scolarité secondaire ; il prescrit de ne pas compter de faute dans certains cas, dont celui qui vous préoccupe.

Même en dehors des épreuves susvisées, cette enseignante prend en considération cette « vieille nouvelle orthographe ».  N.B. Cet arrêté n’a pas été abrogé par la réforme de 1990.

Prince (archive) Débutant Répondu le 9 mars 2019

Vous êtes incollable mais le ministre de l’Education fait-il autorité en matière d’orthographe ? 

le 9 mars 2019.

En matière d’orthographe en général : non, bien sûr. Toutefois, il lui est loisible, pour les épreuves dépendant de son ministère de décider qu’il ne sera pas compté de faute aux candidats dans tels cas.

Il y deux restrictions :  le champ d’application rationae materiae  de son arrêté (limité donc à son domaine de compétence officiel) et le fait qu’il se borne à indiquer que certaines graphies ne devront pas être considérées comme fautives (il n’écrit pas que les graphies en question sont désormais les seules correctes ; les traditionnelles – par ex., est-ce vrai ?  –  continuent d’être régulières  – comme les « anciennes » en  1990).

le 9 mars 2019.

Bonne analyse. La circulaire de 1976 n’est en effet en aucun cas une préconisation mais une simple disposition administrative de tolérance.  Cela ne peut  donc justifier la sanction de la graphie de référence.

le 9 mars 2019.

On est bien d’accord !
De la tolérance pour embrouiller les enfants…

le 9 mars 2019.

Bonjour,
Merci à tous d’avoir pris le temps de me répondre. j’étais loin d’imaginer le débat qui s’en suivrait. Loin de moi, d’ailleurs, la volonté de clouer au pilori une maîtresse dont l’intégralité de son travail ne se résume pas (heureusement ! ) à cette correction. Ceci étant dit et sur un plan nettement plus général, je suis d’accord avec Joelle, la tolérance oui mais une fois que les bases les plus usitées sont posées sinon où se trouve le repère ?

Cathy Lévy : je retourne travailler sur mes verbes pronominaux, promis.

abering Érudit Répondu le 10 mars 2019

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