peut y faire beaucoup – peut-on dire cela ?

Bonjour,

Cette phrase est-elle correcte ?
Réduire les déchets, voilà l’idée maîtresse. Éviter les emballages lors de tes achats peut déjà y faire beaucoup.

Merci. Et bon confinement 🙂

Soann Maître Demandé le 15 avril 2020 dans Général

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3 réponse(s)
 

Bonjour,

Oui, c’est correct.
y pronominalise cette réduction qui a pour antécédent réduire les déchets (on parle d’anaphore nominalisante = reprendre un infinitif par le nom qui lui correspond).

Éviter les emballages lors de tes achats peut déjà faire beaucoup pour cette réduction = Éviter les emballages lors de tes achats peut déjà y faire beaucoup.

phil-en-trope Grand maître Répondu le 15 avril 2020

Super ! Merci mis-en-trope 🙂

Soann Maître Répondu le 15 avril 2020

De rien ! 🙂

le 15 avril 2020.

Si votre question porte sur le « y », ce pronom peut effectivement reprendre « à + réduire » : cela peut y contribuer (contribuer à réduire), cela peut y participer (participer à réduire)…
Si votre question porte sur le verbe « faire », ce verbe peut effectivement reprendre globalement l’esprit de la phrase précédente, de façon imprécise : agir ainsi, c’est déjà faire beaucoup.
Si votre question porte sur « y faire », c’est-à-dire sur le sens « faire à », comme on « contribue à  » ou on « participe à », je n’y crois pas. « Y » est possible. « Faire pour » est possible. Mais penser que le mot « y » peut reprendre « pour + infinitif », ce n’est pas écrit dans les livres de grammaire. Ce mot « y » reprend plutôt « à + infinitif ». Alors, demanderez-vous, comment analyser la phrase « que peut-on y faire ? » si on ne peut pas « faire à » ? Cette question est si difficile, et la vie est si courte.

Concorde Amateur éclairé Répondu le 15 avril 2020

OK, mettons que la paraphrase soit erronée, rejettes-tu également la phrase proposée par Soann ?

Personnellement, je la trouve correcte. Autre proposition de paraphrase :
Éviter les emballages lors de tes achats peut déjà y faire beaucoup = peut déjà faire beaucoup à cet effet (i.e. à l’effet de réduire les déchets).

 

(Sinon, y peut pronominaliser des syntagmes introduits par des prépositions autre que à : passer par là : y  passer  / partir pour Paris : y partir  / Croire en Dieu : y croire, etc.)

le 16 avril 2020.

Oui, c’est d’abord la phrase de Soann que je contestais plus ou moins. L’objet de sa question est de savoir si on peut dire « peut y faire beaucoup« .
J’ai voulu répondre que si cette tournure signifie « peut faire beaucoup à cela », ce n’est pas certain, et qu’il faudrait vérifier que « faire à » peut se justifier. Un dictionnaire peut suffire, je n’ai pas cherché. J’ai complété en acceptant malgré tout l’expression « qu’y faire ? » sans bien savoir si c’est une pronominalisation de « que faire à cela ? ».
Donc ma réponse était : non, jusqu’à preuve du contraire, mais la preuve du contraire est peut-être trouvable.

Ce pronom « y » peut désigner un lieu (entrer dans, partir en, aller à, être devant…), il n’est pas par nature réservé aux verbes nécessitant le mot « à » ou complétés par le mot « à ». Ceci dit quand il découle d’une construction indirecte, je ne tombe que sur cette seule préposition. Je ne sais pas s’il existe une liste des utilisations possibles, si oui, ce chapitre de grammaire doit être un peu long ou compliqué.
Avec « y croire », on ne sait pas si c’est pour « croire à », « croire en », « croire dans »… J’ai observé cela dans d’autres questions, et je pense que le mieux est toujours de penser la phrase sans pronom, puis de pronominaliser ce qu’on souhaite, et non d’utiliser un pronom puis d’en chercher après coup le sens ou la fonction.
Avec « faire », je ne sais pas si on peut ici creuser l’aspect « lieu » : que faire devant une maison, qu’y faire ? que faire devant un problème, que faire dans telle situation, qu’y faire ?
Sinon, pas convaincu par vos exemples avec « passer par Paris », « partir pour Paris ». Ils ne fonctionnent selon moi que parce qu’ils sont remplaçables par « passer à Paris », « partir à Paris ». Mais on s’éloigne de la question. Ne me posez pas de question trop précise, je ne possède pas de grammaire chez moi, et je ne sais pas où chercher sur internet.

le 16 avril 2020.

Je suis passé par là = J’y suis passé ; je ne vois pas comment on peut substituer à à par dans ce cas-là.

*Je suis passé à là.
* je suis passé à la fenêtre

Compter sur quelque chose > y compter.
Plancher sur un projet > y plancher.
Plonger dans un roman > y plonger.
Se lancer dans une activité, une entreprise > s’y lancer.
Y passer, où y pronominalise un peu ce qu’on veut, mais sans doute quelque chose comme passer par là / par cette situation.
Etc.

Bref, si la plupart du temps y pronominalise un complément introduit par à, ce n’est pas un systématisme.

Je pense que la phrase avec faire est acceptable, mais pour éviter toute contestation, reprenons ta proposition, qui a en plus l’avantage d’éviter le passe-partout faire :

Réduire les déchets, voilà l’idée maîtresse. Éviter les emballages lors de tes achats peut déjà y contribuer beaucoup.

le 16 avril 2020.

« Je suis passé par là = J’y suis passé ; je ne vois pas comment on peut substituer à à par dans ce cas-là. »
Bien d’accord avec vous. Donc on ne peut pas dire : « je suis passé par ce péage = j’y suis passé » ; « Je suis passé par la fenêtre = j’y suis passé ». Le « y » ne remplace jamais « par là ».
C’est uniquement en cas d’ambiguïté, d’expressions proches (je passe à Paris, je passe par Paris), que vous pouvez dissimuler un « y » fautif sémantiquement derrière une forme correcte syntaxiquement.
Vous reniez donc votre commentaire précédent : « y peut pronominaliser des syntagmes introduits par des prépositions autre que à : passer par là : y passer ». Nous sommes d’accord.

En revanche, pas du tout d’accord avec votre « sur ». Quand il s’agit d’une préposition nécessaire à la construction d’un verbe, elle n’est pas remplaçable par « y ». Je suis tombé sur un problème ; j’y suis tombé ; non.

Sur, dans, devant, en, vers, à… c’est cet ensemble ayant une connotation de localisation qui est sans doute le plus courant pour un remplacement par le pronom « y ».
Je n’ai pas réussi à appliquer ces notions à l’exemple de Soann, mais j’en envisage la possibilité.

Je ne serais pas tellement plus surpris que vous que la phrase avec « y faire » soit acceptable, mais j’ignore selon quels critères elle pourrait l’être, et c’est la question posée ici. Personnellement je ne la valide pas tant qu’on ne m’a pas expliqué pourquoi il faudrait la valider. Quelqu’un d’autre que nous aura probablement une réponse.

Si c’est simplement le conflit avec un adversaire pris au hasard qui vous intéresse, vous pourriez postuler à un emploi d’enseignant, mi-temps catch et mi-temps grammaire.

le 16 avril 2020.

À aucun moment je n’ai dit que tout complément introduit par sur (ou toute autre préposition) était systématiquement pronominalisable par y.

Mais sous prétexte que tous les syntagmes nominaux COI ne sont pas pronominalisables par un pronom conjoint (Je pense à lui et non *Je lui pense), on va décréter que l’une ou l’autre forme, voire les deux, est erronée ?

Et si tomber sur un problème ne peut peut-être pas donner y tomber,  je vois difficilement qu’on puisse contester ce compter sur > y compter. Ah ben tiens, ça tombe bien il est donné en exemple par Usito qui précise que y :

2 (joue le rôle d’un complément introduit par une autre préposition que àN’y comptez pas : ne comptez pas sur cela.

(Souligné par moi.)

le 16 avril 2020.

Je n’ai jamais commenté ni jugé vos réponses. Merci de cesser de commenter intempestivement les miennes, en alternant les sujets selon votre inspiration, en vous contredisant d’un message à l’autre, en exprimant vos sentiments paranoïaques (« à aucun moment je n’ai dit que tout… était systématiquement… ») car de mon côté à aucun moment je ne vous ai dit qu’à quelque moment que ce soit vous aviez affirmé que je disais que vous disiez…
Seriez-vous capable de vous calmer, de cesser de vous contredire, de vous recentrer sur le sujet ?
Si vos réponses étaient dans vos liens, il est normal que je ne les aie pas lues, je ne clique jamais sur les liens, une réponse doit tenir en quelques lignes, et un site au hasard ou un auteur inconnu ne me serviront jamais de référence. Moi aussi j’ai Google, avec quoi je trouve toutes les réponses contradictoires que je souhaite à n’importe quelle question.
Je vais maintenant vous apprendre deux choses qui vous échappent :
* Si un exemple ne crée jamais une règle, inversement un contre-exemple suffit à infirmer une règle.
* « Je ne vois pas que » ne signifie pas « c’est faux ». Cessez de raisonner ainsi en mettant votre foi ou vos aprioris au centre de votre raisonnement. Par exemple, avez-vous déjà entendu « comptez là-dessus » ? « comptez sur cette affaire pour… » ne devient-il pas plus facilement « comptez dessus pour… » que « comptez-y pour… » ? Peut-être que « dessus » est un adverbe ? Peut-être que « y » est un pronom ? Peut-être que ce sont des sens différents ? Alors c’était également le cas dans certains autres de nos exemples. Va-t-on trouver une réponse ? Vous demanderez à vos livres ou à vos profs, ou sur un forum de grammairiens, mais ne cherchez rien auprès de moi sur ces questions techniques. Et « y », ce n’est pas pour le datif « j’y donne un truc » : votre histoire de décret sur la base d’une mauvaise analyse est carrément inquiétante.
On sait bien que c’est compliqué, alors est-ce que vous pensez que c’est en venant faire de la provoc sous chacune de mes réponses que vous donnerez une réponse à la question initiale ?
Si vous voulez vous former, en discuter, allez donc le faire ailleurs que sous mes réponses, et achetez un livre. Le monde est vaste.

le 17 avril 2020.

« Une réponse doit tenir en quelques lignes » : j’ai souri.

Je suis parfaitement calme, je ne crois pas me contredire, je pense être au centre du sujet.

Et je ne fais pas de la provoc sous chacune de tes réponses, quelle drôle d’idée. Mais tu as raison, restons-en là, je pense que Soann dispose à présent de suffisamment d’éléments pour se faire une idée, pour autant qu’il ait (eu) le courage de lire nos échanges.

 

le 17 avril 2020.

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