Locution  »à ce que »

Répondu

Bonjour,

j’ai récemment lu cette phrase dans un livre :  » je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre A CE QU’il se rende dans un hôpital… » . Quel est le rôle grammatical de  »à ce qu’il… » dans cette phrase ? Pourquoi doit-on utiliser  »à ce que » et non pas  »que » dans ce cas ?
Cette locution doit-elle être utilisée chaque fois que l’on rencontre un verbe qui se construit avec à (veiller à, par exemple) ou y a-t-il d’autres supports aussi (comme par exemple  »il y a de bizarre ») ?

Merci par avance.

French Amateur éclairé Demandé le 3 octobre 2019 dans Question de langue

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5 réponse(s)
 
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Bonsoir French, vous devriez lire cet article de la BDL.

Prince (archive) Débutant Répondu le 3 octobre 2019

Donc, ils se sont trompés dans le livre.

La tournure  »à ce que » est supportée par le verbe trouver et non pas par  »il y a de bizarre », est-ce correct ?

French Amateur éclairé Répondu le 3 octobre 2019

Merci beaucoup à vous tous, notamment à Prince : c’était vraiment l’explication que je cherchais.

French Amateur éclairé Répondu le 4 octobre 2019

French a écrit : La tournure »à ce que » est supportée par le verbe trouver et non pas par »il y a de bizarre », est-ce correct ?
Je pense précisément le contraire.

Il y a quelque chose d’étrange dans ce comportement.
Je vois quelque chose d’étrange à ce comportement.
L’étrangeté appartient au comportement : c’est le sens de la préposition « à » dans ce cas.
Il convient de le garder lorsqu’on utilise une subordonnée :
Il y a quelque chose d’étrange à ce qu’il se comporte de cette façon.

Les compléments d’appartenance sont introduits par de ou par à selon la nature du complément.
Quand le complément est un pronom personnel, on emploie à. C’est une habitude à elle et vous ne la changerez pas.
On emploie également la préposition à pour introduire un complément qui sert à rappeler, à renforcer un déterminant possessif précédemment exprimé. Il ne se contentera jamais de leur langue de bois à tous ces officiels
Et c’est le cas ici où l’adjectif est antéposé  .
Qu’il y ait ou non un verbe qui introduise la tournure n’y change rien :
je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre  à ce qu’il se rende dans un hôpital
Même si le retour du pronom « ce » est peu habile.

La formule est très différente de :
Je tiens à ce qu’il se comporte ainsi.
Où « à » ne désigne pas l’appartenance mais appartient à la construction du verbe.

 

Tara Grand maître Répondu le 4 octobre 2019

Bonjour,

Vous devez écrire :

« Je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre  qu’il se rende dans un hôpital… »  (voir se construit sans préposition, à ou de)

En revanche vous écrirez :

« Je ne trouve pas ce qu’il y a de bizarre à ce qu’il se rende dans un hôpital… »

Il en va de même avec certains verbes tels que :  condescendre, contribuer, réfléchir, tenir, veiller.

Je tiens à ce que tout soit parfait.
Nous veillerons à ce que vous ne soyez pas dérangé.

Lisez ce que dit Grevisse sur la proposition conjonctive essentielle. § 1069

Les mots de liaison sont :

• ordinairement la conjonction que :

Je crains qu’on ne me trompe.
Il faut que vous vous décidiez.
Le malheur est qu’il est trop tard.

• Lorsque  les propositions correspondent à un syntagme nominal parfois un infinitif introduis par une préposition, elles peuvent être introduites par à ce que,  de ce que, sur ce que.

Tous deux auraient aimé à ce qu ‘il prît un jour la direction de leurs affaires.
Il s’attend à ce que je revienne.
Elle ne faisait pas toujours attention à ce qu’il n’y eût personne dans la chambre voisine
(M. Proust)

Note :

Veiller à ce que est l’usage ; veiller que n’est guère en usage.
J’eus à veiller à ce que nos amis du village fussent assez prudents
(G. Sand)

 

czardas Grand maître Répondu le 3 octobre 2019

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