Bonsoir Jaima,

Après un superlatif relatif (le plus…), le subjonctif est « plus habituel » que l’indicatif. On ne peut pas exclure l’indicatif.

Voyez SVP ma réponse à la question précédente, intitulée « ai ou aie ? ».
D’autres grammairiens vont dans le même  sens que les trois cités dans cette réponse.

Ex. : Cécile Narjoux (enseignante à la Sorbonne), Le Grevisse de l’étudiant. CAPES et agrégation lettres, De Boeck Supérieur,  collection « Grevisse Langue française », 2018, 766 p. Cf. p. 628 :

« Lorsque l’antécédent est accompagné d’un superlatif relatif ou d’un adjectif de sens analogue (seul, premier, dernier), il [le subjonctif]  est fréquent mais l’indicatif demeure possible. » (J’ai graissé, sauf « superlatif relatif ».)

« C’est le premier médecin qui ait/a réussi à me guérir.
C’est le seul médecin qui puisse/peut me guérir. »   (En gras dans le texte.)

L’auteure explique ensuite que dans le cas de l’indicatif, « la pensée (du scripteur), optimiste, envisage effectivement l’existence du médecin guérisseur », alors que dans le cas du subjonctif, « la pensée, pessimiste, considère en premier lieu la non-existence de ce médecin. »

L’auteure cite ces ex. littéraires en ce qui concerne l’emploi de l’indicatif : Il a épousé la plus belle femme qu’il a pu trouver (Bloy). Les visites de Swann avaient été les dernières qu’elle avait reçues (Proust).

Conclusion : Soyez optimiste : utilisez le subjonctif (qui me soit) ! Mais il fallait que vous sachiez que l’emploi de ce mode verbal, dans les cas de l’espèce,  n’est pas automatique. 

C’est la plus belle chose qui me soit arrivée : le subjonctif est de rigueur avec « le plus », « la plus ». 

Bonjour,

Merci beaucoup à tous les deux. Comme souvent ces nuances restent très subjectives alors qu’elles peuvent être présentées comme des règles intangibles par certaines personnes. Je me suis fait reprendre en disant « Tu es la plus belle chose qui m’est arrivée » mais je reste optimiste…

Bon dimanche

Cordialement

Frédérique