La conséquence infaillible

Bonjour Mesdames et Messieurs,
Pourriez-vous m’aider svp.

Faisant référence à Grevisse…

Je ne suis pas sûr d’employer cette théorie. Pourriez-vous m’expliquer plus loin svp.

1) verbe principal = Imp
> je vois que tous les exemples sont au PQP (un fait imaginaire qui s’oppose à un fait réel passé). Alors selon la théorie, je ne peux pas mettre le verbe principal au conditionnel passé (comme ça aurait dû être), s’il s’agit de la conséquence infaillible <<< j’ai compris jusqu’à là.
> je voudrais une confirmation svp que cette théorie ne fonctione que pour le cas au dessus et non pour le cas de hypothèse (si + imp = conditionnel présent).
Si j’étais un roi, je serais riche >>> si j’étais un roi, j’étais riche. « Riche » est la conséquence infaillible d’être roi. Mais, je ne suis pas un roi, j’imagine juste que je suis un roi (un hypothèse).
Alors, ça marche, 《si j’étais roi, j’étais riche》?

2) verbe principal = futur
> je suis complètement perdu.
> dans les exemples, les verbes subordonnés (le verbe sous « si ») sont au imp, au PQP…
> pour ceux sous le PQP…quelle est la difference avec #1 au-dessus?
> pour ceux sous l’imp…pour ex,《ce sont eux qui SERONT l’avenir, si jamais le féderation l’emportait.》<<< de quoi s’agit-il?, un hypothèse?
> je l’aurais compris, si ça avait été « ce SERAIT eux qui sont l’avenir, si jamais le féderation l’emportait »…

Merci beaucoup.

Note. Du Grevisse, 14e édition, page 1516.

Edwin

Edwindwianto Grand maître Demandé le 27 novembre 2020 dans Conjugaison

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4 réponse(s)
 

Il y a un problème avec votre question, vous évoquez le plus-que-parfait (PQP) ; or il n’y a pas uniquement du PQP dans les exemples de Grevisse.
Retenez la règle énoncée, avec une hypothèse à l’imparfait/ou au PQP (c’est la condition) , « si… », on peut employer l’indicatif (futur ou imparfait) si la conséquence est infaillible. On reste dans le mode indicatif pour exprimer une réalité. Ces exemples sont à mon avis très littéraires mais très expressifs en termes de sens.
Vous aurez des difficultés à vos examens de français, si vous vous exprimiez ainsi.
Si vous aviez lu des classiques dans votre jeunesse, votre oreille était à l’aise avec cela. (c’est quand même rare).

joelle Grand maître Répondu le 27 novembre 2020

Merci Madame

《Vous aurez des difficultés à vos examens de français, si vous vous exprimiez (*) ainsi.》

Pour un fait qui peut se réaliser, on doit s’exprimer en utilisant le présent (*), n’est-ce pas? Et pas l’imp.

Si j’ai le temps, je fais du sport. <<< et pas « si j’avais »
Si je mange, je n’aurai pas faim. <<< et pas « si je mangeais »

L’imp s’employe uniquement pour parler un hypothèse, un fait imaginaire au moment de la parole qui ne peut jamais se réaliser.

A: bon appétit.
B: bah, si je le mangeais, je vomirais. <<< « je le mange » = un fait imaginaire au moment de la parole qui ne peut jamais se réaliser.

Alors…ça me rend confus quand Grefisse dit « si + imp = futur »…
De quoi s’agit-il cette formule?

Edwin

le 27 novembre 2020.

Pas si rare que cela :
S’il entrait à ce moment là, j’étais fait comme un rat.
S’il était entré à ce moment là j’étais fait comme un rat.

S’il ouvrait les yeux, il évitait la catastrophe.
S’il avait ouvert les yeux, il évitait la catastrophe.

Le choix, pour la principale, entre l’imparfait et le plus que parfait correspond à une différence de sens.
L’imparfait est plus dynamique car il fait entrer dans le déroulement de l’action.
Le plus que parfait marque une antériorité et donc une action prise dans sa globalité.

Il n’y a pas d’inconvénient que la principale soit au futur si les conséquences d’un fait passé se produisent dans le futur du locuteur.
S’il avait envoyé une lettre anonyme je déménagerai demain.

Tara Grand maître Répondu le 27 novembre 2020

Mesdames, merci pour les réponses.

Pour rendre mes questions claires…

1) Je comprends cette phrase…
《Si je n’avais pas brûlé le feu rouge, je n’aurais pas été verbalisé.》

A. Cette phrase, il s’agit d’un fait imaginaire qui s’oppose à un fait réel passé.
– le fait réel passé = j’ai brûlé le feu rouge et donc j’ai été verbalisé.

B. Vue que « être verbalisé » = la conséquence infaillible de « brûler le feu rouge »…puis-je la récrire comme ci-dessous?
《Si je n’avais pas brûlé le feu rouge, je n’étais pas verbalisé.》<<< en faisant référence à  l’un des exemples de Grevisse,《s’il n’avait pas plu […], l’avenir […] était changé.》

2) je comprends aussi cette phrase.
《Si j’étais un roi, je serais riche.》

A. Cette phrase, il s’agit d’un hypothèse. Un fait imaginaire au moment de la parole qui ne peut jamais se réaliser.
– le fait réel au moment de la parole = je ne suis pas un roi, du coup, je ne suis pas aussi riche que je veux.

B. Vue que « être riche » = la conséquence infaillible de « être un roi »…puis-je la récrire comme ci-dessous?
《Si j’étais un roi, j’étais riche.》<<< en faisant référence à  l’un des exemples de Grevisse,《si c’était le vieil empereur […], la guerre éclatait aujourd’hui.》

Pourriez-vous me confirmer sur 1B et 2B?

=====

3) @Maman 《S’il avait envoyé une lettre anonyme je déménagerai demain.
Votre phrase, équivaut-elle à 《s’il avait envoyé […], j’aurais déménagé demain.》?
Je comprends la dernière, mais pas votre phrase.

Merci beaucoup.

Edwin

Edwindwianto Grand maître Répondu le 27 novembre 2020

C’est oui pour vos deux premières questions. L’imparfait en principale a alors une valeur modale —> je n’étais pas = je n’aurais pas été. Avec une autre valeur : l’inéluctabilité.

S’il avait envoyé une lettre anonyme je déménagerai demain.

Ce sera plus clair ainsi :
S’il avait envoyé une lettre anonyme, j’en serais averti et je déménagerai demain.

 

Tara Grand maître Répondu le 5 décembre 2020

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