Impoli et malpoli

Répondu

Bonjour,

Je viens de lire sur un site que l’on ne devait pas dire « quelqu’un de malpoli » mais qu’il fallait dire « quelqu’un d’impoli« .

Cela m’a interpellée, car pour moi impoli et malpoli n’expriment pas précisément la même chose.

J’ai donc regardé les définitions sur le site de l’Académie française et effectivement, il y a bien une différence de sens entre les deux termes.
Impoli = sans politesse
Malpoli = mal élevé
(en résumé)

Je me pose donc la question suivante…
Au nom de quelle règle (que j’ignore) ne pourrait-on pas dire « quelqu’un de malpoli » lorsque l’on souhaite évoquer une personne qui est, à nos yeux, mal élevée ?

Pouvez-vous me l’expliquer s’il vous plaît ?
Merci d’avance.
Cocojade.

Cocojade Grand maître Demandé le 30 juin 2024 dans Question de langue

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1 réponse(s)
 
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Il s’agit encore d’une querelle byzantine qui ne fait vibrer que les accros de la gazette du Quai Conti ! L’Académie s’est fendue de notes explicatives à ce sujet sans pouvoir dire grand-chose de définitif. Doit-on considérer malencontreux, malheureux, malpropre et tant d’autres comme familiers et les bannir de tout texte écrit ?
Il s’est simplement passé un phénomène courant de sélection par l’usage, malpoli, plus tardif, n’ayant pas réussi à s’implanter largement. Si politesse au sens actuel (pour une personne) est pris à l’italien au XVIe siècle, impoli existait en effet déjà en moyen français au sens de « brut, non orné ».

Chambaron Grand maître Répondu le 30 juin 2024

Bonsoir Chambaron,

Je suis ravie que vous m’ayez répondu 🙂

Voici ce que je déduis de tout cela.

Quand je souhaite être dans une »norme communément admise » (en termes d’orthographe/grammaire et autres liés à la bonne pratique de la langue française) , même si cette dernière ne me satisfait pas (pour x raisons de cheminement personnel), je m’incline.

Quand l’on m’explique des règles ou usages, qui me semblent « cohérents », je les comprends, donc je m’impose ces règles à moi-même, même si initialement celles-ci pouvaient m’apparaître (à moi) non sensées.

Quand une règle reflète un versant comme son contraire, sans explication de l’ordre du « cohérent » pour l’étayer (à mes yeux), je ne m’y plie pas.

J’ignore si le cas de figure que je viens d’exposer dans ma question est de l’ordre d’une guerre intestine (ou byzantine^^).
Ce que je sais en revanche, c’est que je considère que si « les instances réputées » ne savent pas m’expliquer pourquoi on ne pourrait pas dire « quelqu’un de malpoli » là où elles me disent que dire « quelqu’un d’impoli » est correct….. Eh bien moi, en termes de compréhension, cela ne me va pas… Donc, je ne m’y plierai certes pas.
Ma version/vision et/ou explication étant, (aussi humble soit-elle), qu’à défaut d’autre versant étayé, et au minima aussi valable… je reste sur mon ressenti.

Vos retours me font toujours très plaisir Chambaron.
Merci

le 30 juin 2024.

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