Il y a quelqu’un de

Bonjour,

Je suis devant un cas étrange où, bien que je sois presque sûre de ce qui se dit ou pas, je ne trouve pas la règle qui explique pourquoi, dans quel cas, etc.
Avec « Il y a quelqu’un », je me demande dans quel cas je dois mettre « de ». Par exemple :
« Il y a quelqu’un de malintentionné chez lui »
Là, ça me semble évident que je ne peux pas m’en passer. En revanche :
« Il y a quelqu’un garé devant sa maison » ne me semble pas obligatoirement incorrect. Pourquoi avec ce participe passé, ça semble plus correct qu’avec un adjectif ?
« Il y a quelqu’un attaché dans cette cellule » me semble un peu moins difficile à dire que « Il y a quelqu’un d’attaché dans cette cellule ». Ai-je tort ? Dois-je mettre la préposition « de » dans les deux cas ? Dans l’usage, j’ai vu nombre de cas se passer de la préposition, donc ça semble bel et bien correct, au moins dans l’usage.
Peut-on faire un parallèle avec une autre construction ? Si je remplace « quelqu’un » par « une personne », je ne vois pas pourquoi ça fonctionnerait avec « une personne garée devant » mais pas « une personne de malintentionnée chez lui ». Plus j’y réfléchis, plus je m’égare, et j’ai pourtant la conviction que l’explication est des plus simples. Peut-être que c’est juste « comme ça » et qu’on met « de » devant un adjectif et pas devant un participe sans qu’on ait besoin de chercher plus loin ?

Merci d’avance si vous prenez le temps de me répondre,

Totoro Érudit Demandé le 31 août 2022 dans Général

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3 réponse(s)
 

Je ne connais pas de règle à ce sujet, mais à mon sens on dira « il y a quelqu’un de » pour tous les cas de figure.
« Il y a quelqu’un de » est équivalent à « il y a quelqu’un qui est » ou « quelqu’un est« .
Aussi, à mon avis, on dira :
Il y quelqu’un de garé sur mon emplacement / Il y a quelqu’un de malintentionné qui a tout démoli / il y a quelqu’un d’attaché, etc.

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 31 août 2022

Bonjour,

Je suis de votre avis et bien que l’explication de Tara puisse sembler être logique, je ne vois pas d’élision d’un auxiliaire de temps composé.

Dans la locution « quelqu’un qui est garé ou attaché »,  ce n’est pas un temps composé qui est à prendre en compte mais un participe passé qui a valeur d’attribut du sujet.

le 31 août 2022.

Eh bien oui, vous avez raison.
Alors peut-on dire que c’est la valeur de verbe, qui reste attaché au participe passé, qui permet une construction sans préposition ?
Parce que oui,
J’ai vu quelqu’un (d’)allongé sur la terrasse – il portait quelque chose (d’) enveloppé dans un papier bleu : ce qui me semble possible.

Mais ; j’ai vu quelqu’un de malade sur la terrasse – il portait quelque chose de lourd dans un papier bleu. On ne peut se passer de la préposition.
On remarque bien sûr que dans ce cas les deux compléments sont attachés au verbe et non à l’adjectif.
Et, avec un complément de l’adjectif :
il portait quelque chose de difficile à porter/de beau à voir
Il semble qu’on garde la préposition.
Mais :
J’ai vu quelqu’un malade de  peur  et non de malade de peur sans doute pour éviter la répétition.

le 1 septembre 2022.

Après les pronoms indéfinis, l’adjectif est introduit par la préposition « de ».
Il a quelqu’un de malade – j’en vois un de surpris – Tu m’as apporté quelque chose de joli.  N’y a-t-il personne de courageux ici ?
Mais attention : « personne » est un substantif dans votre exemple. « une personne » : le déterminant l’atteste.

Avec les participes passés 
:
Il y a quelqu’un  de mal garé – quelque chose de cassé :  les participes passés fonctionnent comme des adjectifs.

Mais : il y a quelqu’un garé devant ta porte Il y a quelqu’un attaché dans cette cellule sont en fait des  élisions de l’auxiliaire, (qui est) « garé » et « attaché » n’étant pas alors perçus comme des adjectifs. En effet, le complément de lieu les désignent comme appartenant au temps composé d’un verbe (ici le passé composé).

Tara Grand maître Répondu le 31 août 2022

Bonjour,

Suivi d’un complément, quelqu’un peut être juxtaposé directement : Quelqu’un absorbé par une passion profonde (Th. Gautier). Maurice Grevisse, Le français correct, Duculot, p. 266, n° 802,  NB. 

Prince (archive) Débutant Répondu le 31 août 2022

D’accord avec vous, mais ici, le cas est différent car on a « il y a » devant le « quelqu’un », ce qui change la donne.

le 31 août 2022.

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