Féminisation d’une profession

Bonjour

Est-il possible de féminiser la profession de maréchal-ferrant (maréchale ferrante) ?
Merci!

Fanch Débutant Demandé le 13 avril 2017 dans Question de langue

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5 réponse(s)
 

Vous savez, en dépit de la grammaire, on féminise tout aujourd’hui : procureure, auteure… alors pourquoi pas maréchale-ferrante ?
L’Académie française précise, dans son Dictionnaire : nom masculin.

jean bordes Grand maître Répondu le 13 avril 2017

Dans quelle édition ?

le 13 avril 2017.

bonjour joëlle,
8e et 9e édition (d’après le C.N.R.T.L)

le 13 avril 2017.

Très bien, merci à vous. Mais si l’Académie française précise qu’il s’agit d’un nom masculin, faut-il rester sur maréchal-ferrant quand la profession est exercée par une femme?

Fanch Débutant Répondu le 13 avril 2017

On n’est plus dans le domaine de la langue, mais dans celui de l’idéologie : ce sujet est inépuisable.  Ce ne sont pas les sapeuses-pompières, les fraiseuses et les matelotes qui diront le contraire…

le 13 avril 2017.

On n’est pas forcément dans le domaine de l’idéologie (sauf pour les féministes, à l’origine de tout cela). Dans le Dictionnaire de l’Académie française, quand on lit nom masc., c’est que le nom ne s’emploie qu’au masculin, point.
Les médias et Le Monde en particulier se hasardent, dans ce domaine, au-delà de ce que préconise la circulaire du 11 mars 1986 relative à la féminisation des noms de métiers, fonctions grades ou titres.
Celle-ci précise que l’on doit employer un féminin identique au masculin dans certains cas et donne en exemple « une auteur »« une professeur »… l’article au féminin est ici le bienvenu, malgré une entorse à la grammaire (combien de fois n’entend-on pas « sa professeur de français » ?)
Enfin les noms qui, féminisés, pourraient devenir dissonants sont en fait peu nombreux, pourquoi donc ne pas respecter l’exception dont ils ont toujours bénéficié ?
Prenons, par exemple, le suffixe –eure pour des noms de métiers au féminin.
Un certain interventionnisme linguistique prétend désormais en élargir son champ d’action. À cause de cela certains noms féminisés sonnent mal, par exemple : auteure, professeure, procureure, et même ici et là… docteure.
L’inconvénient est aussi de pousser à la prononciation du –final car ce ne serait pas le moindre des paradoxes de masquer acoustiquement la féminisation recherchée. Le risque est d’obtenir l’effet inverse de celui désiré.

le 14 avril 2017.

J’enseigne et m’accomode très bien de la qualification de « professeur », bien qu’étant une femme.  Je suis très à l’aise en disant : « Je suis  professeur de X ou Y matière. « 

Alors, que lorsque je parle d’autres domaines, je suis « formatrice » et il ne me viendrait pas à l’esprit de dire « formateur ».

le 14 avril 2017.

D’origine militaire, ce nom ne s’est historiquement appliqué qu’à des hommes. Vu sa rareté de nos jours, il semble peu intéressant de lui forger au forceps un féminin des plus improbables. Selon votre besoin et le profil du métier, vous pouvez peut-être vous inspirer des féminins des synonymes existants : charronne, forgeronne ou même  — en abusant quelque peu du sens — ferronnière.  Ce dernier terme désigne en effet un bijou (d’où le célèbre tableau de Léonard de Vinci), mais il est tellement plus valorisant…

Chambaron Grand maître Répondu le 13 avril 2017

Maréchal-ferrant, un vieux métier d’avenir.

Le maréchal-ferrant ne fait plus cavalier seul.

le 13 avril 2017.

Voilà un métier non délocalisable qui devrait relancer l’emploi de masse.  De plus, en France, nous ne manquons pas d’A.F.A. (acier à ferrer les ânes)…
Maréchales, nous voilà.

le 13 avril 2017.

Bonjour,

Faites-vous une idée de cet emploi.
Mais aussi de celui-ci

czardas Grand maître Répondu le 13 avril 2017

La féminisation de maréchal éventuellement, mais celle de ferrant ? Ce n’est pas un participe présent ?

Pascool Grand maître Répondu le 13 avril 2017

Non, il est pris comme substantif.

le 13 avril 2017.

Fanch.
Votre question : « Mais si l’Académie française précise qu’il s’agit d’un nom masculin, faut-il rester sur maréchal-ferrant quand la profession est exercée par une femme ? »
Du point de vue de l’Académie française, la réponse est oui.

le 14 avril 2017.

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