dont se méfier
Bonjour,
peut-on utiliser l’expression :
« voici la liste des aliments dont se méfier »
J’avoue que l’absence de ‘il faut’ ou ‘on doit’ me choque un peu.
Vous avez parfaitement raison.
Voici la liste des aliments dont il faut se méfier. (l’infinitif suit un verbe conjugué)
Se méfier est une action prudente.(l’infinitif est sujet).
Voici les aliments à éviter.(construction juste sur laquelle le rédacteur s’est calqué).
Je suis perplexe quant à la réponse…
D’une part, je ne trouve aucune raison « académique » de condamner l’ellipse du verbe dans la subordonnée. Ensuite, le sens n’est pas altéré. Enfin, la presse regorge de ce type de tournures avec de nombreux verbes : Les exemples dont s’inspirer, les champignons dont se méfier, les habitudes dont se moquer, Les droits dont se prévaloir, etc.
La littérature classique est en revanche avare d’exemples, sauf pour des parutions modernes (parfois pourtant soignées).
Ma conclusion serait qu’il s’agit plus là d’une question de style que de correction grammaticale. Le besoin de concision des titres d’articles dans la presse a amené ces formulations, peu utilisées dans un registre soutenu.
Je reste intéressé par des réponses documentées sur ce sujet.
Merci pour ces réponses intéressantes.
Je ne suis pas tout à fait d’accord sur le fait que le sens ne soit pas altéré. La tournure courte ne précise pas en effet le caractère obligatoire, car on pourrait vouloir dire
- les aliments dont il faut (on doit) se méfier -> obligation
- les aliment dont il faudrait (on devrait) se méfier -> recommandation
Même si l’on est dans la nuance, c’est bien toute l’élégance de notre langue que de permettre celle-ci. Qu’en pensez-vous?
Si le verbe vous semble préciser une nuance, réintroduisez-le ! Si ce n’est pas le cas, vous pouvez l’omettre. Dans votre exemple, titre journalistique encore une fois, on sent peu la différence à mon sens, mais c’est affaire de goût pour le rédacteur…