Construction « dont » suivi par « qu’il ». Exemple:  » L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent qu’il ne soit mortel »

Répondu

Bonjour,

Une phrase issue d’une dépêche de l’AFP a récemment attiré mon attention:
« L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent qu’il ne soit mortel et qui s’est renforcé vendredi en catégorie 4, menace de […] ».

La construction avec le « dont + qu’il » me paraît bizarre. J’ai dans un premier temps pensé qu’il fallait plutôt écrire  « L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent le caractère mortel et qui s’est renforcé […] « .
Mais je suis trouvé au dépourvu lorsque j’ai trouvé ailleurs la phrase avec une autre tournure : « L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent qu’il ait déjà fait plusieurs victimes, […] ». Dans ce cas, pas de possibilité de reprendre avec un nom.

D’où ma question: cette tournure de phrase est-elle correcte ?

Bonne soirée!

arnaud_chann Débutant Demandé le 7 septembre 2019 dans Général

Pour vous améliorer en orthographe, testez les modules d’entraînement du Projet Voltaire :

2 réponse(s)
 
Meilleure réponse

« L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent qu’il ne soit mortel  »
« L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent qu’il ait déjà fait plusieurs victimes »
Dans ces cas, dont signifie  au sujet duquel, à propos duquel
TLF :
[Dont en fonction de subordination (dans la subordination en chaîne); pour introduire une prop. subordonnée relative suivie d’une proposition subordonnée conjonctive complétive ou interrogative (dont est subordonnant pur, dépourvu de sens); dont signifie au sujet de qui, de quoi, mais le sens s’affaiblit au profit de la fonction de subordination (cette double construction grammaticalement correcte est d’un emploi fréquent.)*

[…] les philosophes et les historiens discuteront plus tard des motifs de cet acharnement, qui mène à la ruine complète un grand peuple, coupable, certes, et dont la justice exige qu’il soit châtié, mais dont la raison supérieure de l’Europe déplorerait qu’il fût détruit. De Gaulle, Mémoires de guerre.

*C’est moi qui souligne et qui mets en gras.

Tara Grand maître Répondu le 7 septembre 2019

Bonjour Arnaud_chann et Tara,
Il me semble que les verbes évoquant une certaine crainte demandent un « ne explétif », soit : … craignent qu’il n’ait déjà…
J’espère que cela vous rend service.

Zully Grand maître Répondu le 8 septembre 2019

Merci Zully!
Le « ne » explétif n’est jamais obligatoire. Il est la marque d’une langage soutenu, mais même en ce cas, il n’est pas indispensable.

L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent qu’il ne soit mortel.
Ou :
L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent qu’il soit mortel.

Dans la phrase suivante, je trouve qu’il alourdit une tournure déjà un peu complexe  (mais c’est subjectif) :
L’ouragan Dorian, dont les autorités craignent qu’il n’ait déjà fait plusieurs victimes.

le 8 septembre 2019.

Pour ne plus vous poser cette question ni tant d'autres,
découvrez les modules d’entraînement en orthographe et en expression du Projet Voltaire :

Votre réponse
Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.