conditionnel présent ou passé
Bonjour,
Dans un texte au passé, faut-il écrire :
» A supposer qu’il ouvrît sa cuisine, il détesterait être épié »
ou
« A supposer qu’il ouvrît sa cuisine, il aurait détesté être épié. »
Merci
Mais « s’il ouvrait la cuisine, il détesterait être épié » correspond au système du présent, ne serait-ce pas plutôt « s’il avait ouvert la cuisine, il aurait détesté être épié » au passé ?
Donc » A supposer qu’il ouvrît la cuisine, il détesterait être épié » est bien adapté au système du passé ? Au présent, on dirait « A supposer qu’il ouvre la cuisine, il détestera être épié » ?
à supposer qu’il ouvrît sa cuisine, il aurait détesté être épié.
Au système présent on a deux possibilités (je prends un autre exemple par commodité):
1 a à supposer qu’il vienne, tu le recevras avec beaucoup d’égards : hypothèse probable avec le futur de l’indicatif dans la principale
2 a à supposer qu’il vienne, tu le recevrais avec beaucoup d’égards : hypothèse moins probable avec le conditionnel présent
A ces deux phrases correspondent :
1 b à supposer qu’il vînt, tu le recevrais avec beaucoup d’égards : hypothèse probable avec le futur du passé de l’indicatif dans la principale
2 b à supposer qu’il vînt, tu l’aurais reçu avec beaucoup d’égards : hypothèse moins probable avec le conditionnel passé
Remarque : ce qui peut déconcerter, c’est la double valeur de la forme infinitif+terminaison de l’imparfait (ici « recevrais ») qui peut être, soit un futur du passé, soit un conditionnel présent.
C’est pourquoi vous avez le choix entre : à supposer qu’il ouvrît sa cuisine, il détesterait (futur du passé) être épié et à supposer qu’il ouvrît sa cuisine, il aurait détesté (conditionnel passé) être épié.

Bonsoir Tara,
Dans un système du passé, difficile d’envisager que le conditionnel présent puisse être compris comme un futur du passé sans un introducteur temporel, par exemple : Jean préparait en secret de nouvelles recettes. Il se disait, à supposer qu’il ouvrît la cuisine, qu’il détesterait être épié. ou bien : Jean inventait de nouvelles recettes. Un jour, il serait un grand chef et, à supposer qu’il ouvrît la cuisine, il détesterait être épié,