CONCORDANCE DES TEMPS

Répondu

2e question ce matin. Dans la phrase :  » Des femmes séduisantes, il en a rencontré des dizaines mais aucune qui ne soit, fût ou n’était aussi naturelle et libre… » ? Je ne sais plus. Merci encore à tous

IsaP Amateur éclairé Demandé le 7 mars 2022 dans Conjugaison

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5 réponse(s)
 
Meilleure réponse

Des femmes séduisantes, il en a rencontré des dizaines mais aucune qui n’était aussi naturelle et libre…
L’emploi de l’indicatif présente le fait comme réel.

Des femmes séduisantes, il en a rencontré des dizaines mais aucune qui ne fût aussi naturelle et libre… 
Des femmes séduisantes, il en a rencontré des dizaines mais aucune qui ne soit aussi naturelle et libre…
L’emploi du subjonctif présente le fait « être aussi naturelle… » comme une conjecture.

On remplace souvent le subjonctif imparfait (strictement correct mais désuet) par le subjonctif présent.

Tara Grand maître Répondu le 7 mars 2022

Bonjour,
Tu peux mettre : mais aucune qui ne soit aussi naturelle…

Prince (archive) Débutant Répondu le 7 mars 2022

Personnellement je supprimerais le « ne » qui n’est pas ici un « ne » explétif, et ne se justifie pas du tout, car cela reviendrait à dire :
« Il n’a rencontré aucune femme qui ne soit aussi  naturelle »
Oui, optez pour le subjonctif présent.

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 7 mars 2022

Bonjour Isap. Sur quel critère avez-vous estimé que la sempiternelle réponse de Tara « on écrit comme on veut, subjonctif ou indicatif, tout ça c’est des nuances, si c’est réel on met l’indicatif et si c’est pas sûr on met le subjonctif, et vive la liberté des modes » était la « meilleure réponse » ? Elle nous donne cette réponse régulièrement, mais se trompe à peu près tout le temps. C’est son ton semblant bienveillant et nuancé qui vous incite à lui faire confiance ? Ou c’est parce qu’elle utilise des mots que vous ne connaissez pas ? Vous avez bien conscience que Tara explique ici posément qu’on peut écrire : « il n’a rencontré aucune femme qui est naturelle« . Elle trouve cela normal. Rien que depuis huit jours, je trouve au moins quatre réponses de sa part où elle déraille totalement, estimant qu’il faut s’abstraire de la phrase pour mieux la conjuguer et oublier les règles pour mieux accorder, que le sens n’importe pas quand on la syntaxe ou que la syntaxe est une imposture qui contraint le sens… Elle est totalement folle, ce qui en soi n’est pas bien grave, mais je tenais à vous dire que ses réponses n’ont pour la plupart rien à faire sur un site d’orthographe et de grammaire, et que ce n’est pas lui rendre service, ni à l’ensemble des lecteurs de notre site, que de valider ses improvisations. D’ailleurs, comment estimez-vous, vous qui posez une question le matin, avoir le soir la compétence pour juger de la justesse d’une réponse ?

Anonyme Érudit Répondu le 8 mars 2022

Isa :
Comprendre ce qui génère la répartition entre indicatif et subjonctif n’est pas chose facile. c’est même un sujet de recherche, (d’ailleurs très intéressant).
Ce qui est certain, c’est qu’on ne peut se satisfaire d’un choix « mécanique » ou des notions de doute, notamment.

Je me vois donc dans la nécessité de citer des sources sérieuses.
Voici par exemple : Le subjonctif comme marqueur procédural | Cairn.info
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Quelques extraits :
Le subjonctif n’est pas attaché « par principe » à la structure subordonnante, mais bien en fonction d’une logique pragmatique : on le voit, le fait que sélectionne l’indicatif – et bloque le subjonctif – dès le moment où le statut du contenu enchâssé est modifié, ce dernier ne reprenant plus une information tenue pour manifeste (26) mais délivrant une information que le locuteur cherche à rendre manifeste

l’intention informative prend la forme, avec l’indicatif, d’une affirmation du caractère manifeste du fait, alors que le subjonctif, lui, bloque une telle lecture et déclenche des effets de sens associés à la « non-pertinence factuelle ».

16. J’admets, Je tolère, J’accepte, Je suis d’accord que Marie est en retard.
17. J’admets, Je tolère, J’accepte, Je suis d’accord que Marie soit en retard.
18. Je ne crois pas que c’est une bonne idée.
19. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

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Par ailleurs, le contenu enchâssé à l’indicatif a beau être présupposé, il revêt néanmoins un caractère informationnel de premier plan : potentiellement, en utilisant les formules proposées en (2), le locuteur communique conjointement l’existence d’un fait particulier (la présence de Marie) et son statut épistémique. Ainsi, un énoncé comme (3) peut aisément servir (économiquement) une double visée informative, qui peut être ramenée aux deux propositions reproduites en (4), dont le statut discursif (d’information nouvelle) est équivalent.

3. Je viens de réaliser que j’ai oublié mes clés.
4. J’ai oublié mes clés. Je viens de le réaliser.


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Mes remarques :
Ce peut être vrai aussi concernant votre phrase qui est exactement : Des femmes séduisantes, il en a rencontré des dizaines mais aucune qui ne soit, fût ou n’était aussi naturelle et libre…

A.Des femmes séduisantes, il en a rencontré des dizaines mais aucune qui n’était aussi naturelle et libre…

B.Des femmes séduisantes il en a rencontré des centaines. Aucune n’était aussi naturelle et libre.

Le subjonctif s’insère dans des contextes qui ne visent ni l’intégration du fait dans l’univers de croyances communes, ni sa redéfinition du point de vue des conditions de sa connaissance, mais qui le montrent plutôt sous l’angle de ses implications :
Des femmes séduisantes, il en a rencontré des dizaines mais aucune qui ne  fût aussi naturelle et libre…

Tara Grand maître Répondu le 10 mars 2022

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