Comment savoir si on a affaire à un « h » aspiré ou à un « h » muet ?

Répondu

Quand on rencontre un mot commençant par « h », un nom propre en particulier, comment savoir si on a affaire à un « h » aspiré ou non ?

Faut-il écrire « la bataille d’Harran » ou « de Harran » ? « d’Hugues » ou « de Hugues » ? Faut-il noter « de Hollywood » ou « d’Hollywood » ?

Piqualise Amateur éclairé Demandé le 10 janvier 2019 dans Question de langue

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Bonsoir Piqualise.

« L’Académie répond :

Le de la préposition de s’élide devant un h muet comme devant une voyelle avec les noms communs et les noms propres. On dira donc un dictionnaire d’hébreu, d’anglais, le pinceau d’Hélène, le cheval blanc d’Henri IV, les habitants d’Haïti mais un regard de hibou, un jeu de hasard, les œuvres de Haydn. L’erreur qui consiste à ne pas pratiquer l’élision (par exemple : un film de Yves Robert) tend à se répandre.

Cela dit, pour certains noms propres, même français, l’usage est encore flottant : on dira un poème d’Hugo ou de Hugo. Stendhal a écrit une Vie de Henry Brulard. »

Certains dictionnaires indiquent (par ex. au moyen d’un astérisque) les noms communs avec h aspiré ; la grammaire aidenet a établi une longue liste de tels mots. 

Concernant Hugues, on trouve les deux traitements : 

« DeHugues : Ch. BruneauPetite hist. de la langue fr., t. I, p. 37 ; Grand Lar. encycl., art. Hugues Capet. — L’inertie de Hugues et de Manfred (L. HalphenCharlemagne et l’empire carol., p. 262)— Dans le cas d’Hugues et de Manfred (ib., p. 263)— D’Hugues : R. BossuatMoyen Âge, p. 190. — D’Hugues Capet (DubyDimanche de Bouvines, p. 14). »
Cf. Le Bon usage, 2018, § 48.

S’agissant de/d’Hollywood, le TLFi précise, à hollywoodien, que l’initiale est h aspiré.  Le Larousse en ligne fait de même. 
Mais certains écrivent de Hollywood… 

Quant à Harran, chez les auteurs, de Harran l’emporte nettementsur d’Harran.

Désolé de ne pouvoir vous en dire davantage actuellement. 

 

Prince (archive) Débutant Répondu le 10 janvier 2019

Je vous remercie pour vos précisions. Cependant, un point m’échappe : pourquoi écrire « le cheval blanc d’Henri IV » mais les « œuvres de Haydn » ? Pourquoi considère-t-on le « h » d’« Henri » comme un « h » muet et le « h » de « Haydn » comme un « h » aspiré ? Est-ce parce qu’il s’agit d’un nom étranger ?

Merci pour votre aide.

Piqualise Amateur éclairé Répondu le 10 janvier 2019

En effet, Piqualise, le h est en principe aspiré dans les noms étrangers.
Vous pouvez par ailleurs lire cet article de la BDL, il vous apportera peut-être quelques éclaircissements.

le 10 janvier 2019.

Bonsoir Piqualise,

C’est une question interessante. Généralement, les « h » au début des mots d’origine germanique sont aspirés tandis que ceux au début t des mots latins sont muets.
Mais il y a eu de nombreux mouvements de disparition et de réapparition de « h » , comme pour « herbe ».
Je ne pense pas qu’ il y ait de règles miracles.
Pour ma part, j’essaye de me baser, pour les cas où je doute :
– sur l’origine du mot
– sur l’écriture dans une autre langue : par exemple herbe en italien se dit « erbe » alors il y a une probabilité que notre « h » soit muet.
– sur un autre mot de la même famille sur lequel je n’aurais pas de doute. Par exemple : l’heur pour « heureux »

Mais il ne fait pas oublier qu’il y a toujours des particularités … L’héroine muette et le héros aspiré…

Ou alors il faut apprendre par cœur…

Sylvamat Grand maître Répondu le 10 janvier 2019

Un grand merci  à tous pour votre participation et vos remarques judicieuses.

Piqualise Amateur éclairé Répondu le 10 janvier 2019

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