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Bonsoir, Dans la phrase « il invite ses amis pour les faire bénéficier du projet » : faut-il laisser  pour les faire bénéficier ou bien faut-il  choisir pour leur faire bénéficier. Merci !

Mylene67 Érudit Demandé le 26 août 2023 dans Question de langue

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5 réponse(s)
 

On fait bénéficier quelqu’un (pas à quelqu’un) de quelque chose. Inversement, une situation peut bénéficier (apporter un un bénéfice) à quelqu’un.
Cela étant, on peut se demander si un projet est en soi un bénéfice tant qu’il n’a rien produit. Au mieux les personnes vont bénéficier dans un premier temps de l’information sur le projet, projet dont ils bénéficieront peut-être plus tard.
PS La construction du verbe bénéficier a  évolué avec le temps : voir la position de l’Académie française sur la question. Selon elle, seul celui qui tire profit d’une situation peut être le sujet du verbe, ce qui condamne les tournures où « quelque chose bénéficie à quelqu’un » comme je le disais.  Cela confirme en revanche qu’on ne peut faire bénéficier à quelqu’un , la préposition étant ici totalement parasite. Donc, sans ambigüité, pas de leur faire bénéficier de puisque leur est la forme contractée de à eux.

Chambaron Grand maître Répondu le 26 août 2023

Merci beaucoup !

Mylene67 Érudit Répondu le 26 août 2023

Voici un avis différent :
Les deux pronoms sont possibles.
– les, si on considère que le pronom est un COD du verbe faire
leur si on le voit comme un complément d’agent du verbe bénéficier.
En réalité, « leur » est plus logique, « faire » n’étant ici qu’un semi-auxiliaire

il invite ses amis pour leur faire bénéficier du projet  = faire qu’ils bénéficient du projet

Tara Grand maître Répondu le 27 août 2023

Je ne sais si l’on doit vous remercier d’avoir fait bénéficier aux lecteurs de cette étrange analyse…

le 27 août 2023.

J’aurais  dû préciser qu’on emploie le pronom « les » quand  le verbe à l’infinitif accompagné du semi-auxiliaire factitif n’ pas d’autre complément d’objet, qu’on emploie « leur » quand il a un autre complément d’objet.
Ceci est valable pour les verbes transitifs directs et pour les verbes transitifs indirects.
Le pronom s’analyse alors, non plus comme un COD mais comme un complément d’agent.
Comment analyser ceci différemment ? Ou alors, on décide par commodité de ne pas analyser ?

Il en va autrement avec les verbes de perception : je les entends courir : ici, le pronom ne peut être autre chose que COD.

Merci donc, Chambaron, de m’avoir donné l’opportunité de préciser  (j’avais répondu un peu vite).

le 27 août 2023.

Merci pour votre deuxième  avis ! Je constate que cet accord est très subtil…

Mylene67 Érudit Répondu le 27 août 2023

Tara,

Je suis tout à fait  de l’avis de Chambaron, pas sûre que votre intervention était vraiment nécessaire…
On ne fait pas bénéficier à  quelqu’un, c’est absurde ! Votre réponse est tout à fait erronée, et votre seconde explication est si embrouillée qu’elle enfonce le clou, et on n’y comprend rien.

Mylène,

Un bon conseil, optez pour « il invite ses amis pour les faire bénéficier des cadeaux« .
Les faire bénéficier « du projet » ne signifie pas grand chose…

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 27 août 2023

Oh Cathy !

le 3 septembre 2023.

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