APRES QUE + CONCORDANCE DES TEMPS

Bonjour,
vous est-il possible de confirmer la correction de l’une ou l’autre des deux phrases suivantes ? : « l’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après qu’ils avaient envahi la cité » ou bien « l’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après qu’ils eurent envahi la cité »?

Je ne sais malheureusement pas s’il y a une nuance de sens entre les deux constructions. En prononçant les phrases, j’opterais pour la deuxième solution.

Je vous remercie par avance de votre confirmation et de vos explications.

Bien cordialement,

MFC

Cogoreux Érudit Demandé le 23 avril 2023 dans Question de langue

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3 réponse(s)
 

3 possibilités :
1) l’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après qu’ils eurent envahi la cité : passé antérieur : temps littéraire qui accompagne le passé simple, littéraire aussi.
2) l’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après qu’ils ont envahi la cité.
Passé composé, plus courant pour la rédaction professionnelle et personnelle. 
C’est une question de cohérence avec le reste de votre texte. 

MAIS retenez : Toujours l’indicatif avec »après que » (pas de qu’ils aient : subjonctif). 

Infinitif possible avec une construction où les Mongols sont le sujet et envahissent (un seul sujet) : 

3)  les Mongols ont adopté la religion islamique  trente ans après avoir envahi la cité.

joelle Grand maître Répondu le 23 avril 2023

Bonjour Joelle, je vous remercie de votre réponse.
Bien cordialement,

MFC

le 24 avril 2023.

La différence entre le passé antérieur « après qu’ils eurent envahi » et le plus que parfait « après qu’ils avaient envahi » est la même qu’entre passé simple et imparfait.
Le PA a un aspect non sécant, c’est à dire qu’il montre le fait ou l’événement (le procès) dans sa globalité, dans une succession d’autres faits.
Le PQP a un aspect sécant : on nous place à l’intérieur du procès (déroulement de l’événement).

Comme ces deux temps sont composés, ils marquent l’antériorité et la différence entre eux est moins évidente qu’entre les deux temps simples. Reste que le PQP insiste sur l’écoulement du temps.

L’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après qu’ils avaient envahi la cité : l’invasion est évoquée dans son déroulement.
L’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après qu’ils eurent envahi la cité : l’invasion est donné comme un point dans une succession d’événements.

Les deux sont possibles. Au locuteur de choisir.

Tara Grand maître Répondu le 24 avril 2023

Bonjour Tara,
merci pour votre réponse. Je vais proposer les deux formules à l’auteur.
Bien cordialement.

le 24 avril 2023.

Pourquoi ne citez-vous pas la phrase complète ? Les verbes, voire les phrases, qui précédent sont de précieux indicateurs pour vous conseiller.

L’emploi du passé antérieur (après qu’ils eurent envahi) est tout à fait cohérent avec un évènement daté et terminé. Les autres propositions de Joëlle conviennent bien aussi.

Le plus-que-parfait existe cependant  aussi après la locution après que  : « Toujours bien reçus et appréciés, ces marsouins, après qu’ils avaient passé par les mains d’Endicott, habile accommodeur de sauces. » (Jules Verne – Le  Sphinx des glaces). Cet emploi correspond à quelque chose de répétable, d’habituel en concordance avec des verbes conjugués à l’imparfait.

Bruno974 Grand maître Répondu le 23 avril 2023

Bonjour Bruno et merci de votre réponse. Le texte complet est le suivant :
« Bagdad et sa magie ont même marqué et influencé ses envahisseurs extérieurs. Comme l’adoption de la religion islamique par les Mongols, tente ans après avoir envahi la cité de Bagdad. » La forme infinitive « avoir envahi » ne me paraissait pas correcte. Qu’en pensez-vous ?
Bien cordialement,
MFC

le 24 avril 2023.

Bonsoir,

Merci pour ces précisions.

Le début du texte ayant été écrit au passé composé, il donne le ton d’un style moderne et ordinaire et j’aurais donc continué avec ce même temps. C’est un temps assez imprécis mais l’antériorité est déjà indiquée par la locution « après que » et il convient bien pour indiquer un évènement daté et terminé qui s’inscrit dans une succession temporelle : « Bagdad et sa magie ont même marqué et influencé ses envahisseurs extérieurs, comme l’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après qu’ils ont envahi la cité. »

Le passé antérieur aurait été à la fois plus précis et plus littéraire mais il aurait été préférable que le récit principal se tînt au passé simple : « Bagdad et sa magie marquèrent et influencèrent même ses envahisseurs extérieurs, comme l’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après qu’ils eurent envahi la cité. »

L’infinitif était aussi correct, mais il présente le risque, comme le verbe n’est pas conjugué, qu’on identifie mal le sujet.  : « Bagdad et sa magie ont même marqué et influencé ses envahisseurs extérieurs, comme l’adoption de la religion islamique par les Mongols, trente ans après avoir envahi la cité. » Qui a envahi la cité : les Mongols ou la religion ?

Le plus-que-parfait n’est pas totalement impossible mais il colle à mon avis très mal avec une chronologie repérée par des jalons temporels précis (trente ans après). Je ne  retiendrais donc pas le plus-que-parfait.

le 24 avril 2023.

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