RE: Utilisation de commémorer

Bonjour ! Je crois savoir que commémorer a une utilisation plutôt restreinte. Qu’en est-il quand il n’est pas spécifiquement question de décès avec commémorer quelqu’un ? Est-ce adapté ?

Exemple :
Pour commémorer les soldats qui ont aidé à défendre la ville contre la menace.

Je vous remercie d’avance !

Vipera Érudit Demandé le 16 juin 2023 dans Question de langue
2 Réponses

Bonsoir,
Commémorer, c’est « rappeler à la mémoire un fait marquant lors d’un rite collectif, d’une cérémonie « .
On ne commémore pas directement les personnes. On ne commémore pas non plus  ce qui est déjà une commémoration : anniversaire, fête nationale, etc. Mais on peut aussi bien commémorer des évènements tristes, tragiques que gais, glorieux, des évènements nationaux, familiaux, professionnels.
On peut ainsi commémorer une naissance, une disparition, la fondation d’une entreprise, une victoire militaire, l’armistice, la résurrection du Christ, un mariage, la défense de la ville par de courageux soldats, une découverte scientifique, etc.

Bruno974 Grand maître Répondu le 16 juin 2023

Dans le cas de ma phrase, rendre hommage serait donc plus adéquat ?

le 16 juin 2023.

Personnellement, je trouve que la formule « rendre hommage à »  est bien adaptée à votre exemple et l’on peut parfaitement rendre hommage à quelqu’un et sous-entendre le complément (pour son exemple, pour son œuvre, etc.).
Et je n’emploierais pas commémorer directement à propos de personnes mais vous constaterez que les avis peuvent diverger. Le sens du verbe ne l’interdit pas mais de tels emplois sont plutôt rares et souvent elliptiques : lorsque l’on commémore le poète, en réalité on commémore l’œuvre du poète.

le 17 juin 2023.

Je suis totalement de cet avis. Commémorer une personne est, quoique la formule soit défendue, une impropriété, commémorer ne signifiant en rien rendre hommage mais simplement rappeler un fait.

le 18 juin 2023.

La formule n’est pas défendue, ou à défendre, on n’est pas dans de l’opinion, là, c’est dé-fi-ni-tion-nel, donc par définition ça ne peut pas être impropre.
Fascinant cette façon de nier un fait, de ne retenir pour vrai que ce qu’on croit, ce qu’on voudrait qui soit, ce qui ne plait pas, alors que c’est manifestement contraire à ce qui est (je ne parle même pas de la prétention qu’on peut avoir à voter ; en même temps, puisque la possibilité existe…).

le 19 juin 2023.
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