RE: Typographie des lieux étrangers
Bonjour,
Je me demandais comment composer les noms de rues, places, quartiers ou bâtiments étrangers dans un texte en français. Dois-je suivre les règles de la composition française (avec les traits d’union, qui ne sont pas présents dans la langue d’origine) tout en y ajoutant l’italique ? Seulement les traits d’union ? Seulement l’italique ? Aucun des deux ?
Par exemple :
— « la place da República » ou « la place da República »
— « la rua Santa Catarina » ou « la rua Santa-Catarina » ou « la rua Santa-Catarina »…
Merci d’avance à ceux qui sauront trancher !
Tout à fait d’accord avec vos explications, sauf pour l’exemple en chinois.
Des caractères chinois dans un texte en français destiné à des Français ne sont pas lisibles.
Le mot Tiān’ānmén n’est pas une traduction du mot 天安门, mais une autre forme d’écriture chinoise, le pinyin. C’est en fait une transcription phonétique basée sur l’alphabet romain. En chinois romanisé : La place Tiān’ānmén ; en français : La place Tiananmen.
La traduction en français est souvent fondée sur le pinyin, mais pas toujours.
Par exemple, nous traduisons par Pékin, le nom de la capitale chinoise 北京 ou Běijīng.
Nous traduisons par Mao Tsé Toung le nom du célèbre dirigeant chinois qui s’appelle en chinois Máo Zé Dōng ou 毛泽东.
Mon exemple chinois était pour le clin d’œil. Les alphabets non latins restent rares dans la vie courante et l’on utilise à ma connaissance presque toujours les graphies francisées.
Pour Pékin, il y a beaucoup à dire puisque la graphie anglo-saxonne Beijing , inspirée du pinyin, déforme en fait la prononciation réelle du mot (partout en Chine on entend bien un p et non un b). Paradoxal mais vrai : Pékin est une adaptation plus réussie…