RE: Question de pluriel
Bonjour à tous,
Dans la phrase suivante il est évident que le verbe souligné doit être au pluriel:
[…] au point que ne subsistaient plus en lui qu’un incommensurable espoir d’en apprendre plus encore ainsi qu’un optimisme lié à la destinée pressentie
Mais qu’en est-il si l’on effectue ce remplacement, en gras?
[…] au point que ne subsistaient plus en lui qu’un incommensurable espoir d’en apprendre plus encore secondé d’un optimisme lié à la destinée pressentie
Personnellement je n’y vois plus qu’un COD unique « avec complément », et plus un double COD, ce qui m’inciterait à passer le verbe souligné au singulier. Qu’en pensez-vous?
Laissant supposer l’incorrection de ces formes, Grévisse écrit (édition 1993, p. 693) : « Certains auteurs traitent hardiment (ou par inadvertance) d’autres éléments comme des éléments coordonnés ». Et de donner plusieurs illustrations qui, pour certaines, rejoignent les deux exemples que vous proposez (« secondé de » et « allié à »).
« – Un terme et le complément de son épithète : […] la haute cheminée où rôtissaient un râble de lièvre flanqué de deux perdrix (Maupassant) – Dix minutes après, une femme tout habillée de rose […] accompagnée d’un cavalier en tricorne […] se glissèrent dans la chaumière (France) – Le curé en chape accompagné du maire, viennent […] chercher le seigneur au palais (R. Bazin) » etc.
J’en déduis, a contrario, que le singulier s’impose dans vos exemples, en dépit de la possible mobilisation d’écrivains reconnus, pour des formulations de même type.