RE: Qu’en aurait pensé Prosper ?
Pour ceux qui viennent de participer (ou non) aux finales régionales des « Timbrés de l’orthographe », voici quelques questions directement inspirées de l’épreuve et de la dictée de Mérimée :
1. « Esclandre public » est-il un pléonasme condamnable ?
2. Effroi peut-il raisonnablement s’employer au pluriel ?
3. Comment accorderiez-vous les mots soulignés dans Les règles d’accord(s) et conjugaison(s) étudiées [ …] plus tôt.
4. La phrase Si votre belle-mère vous marche sur les brisées… vous semble-t-elle correctement construite ?
Je me lance (sans filet) !
1. Esclandre public : c’est un pléonasme condamnable dans la langue usuelle. Toutefois, on pourrait le rencontrer en littérature pour marquer l’insistance.
2. Effroi : je ne l’ai jamais rencontré au pluriel, celui-ci s’adapte mal à son emploi (il fut saisi d’effroi, ce hurlement jeta l’effroi, causer de l’effroi…).
3. Les règles d’accord et de conjugaison étudiées : on peut écrire faire les accords, faire des erreurs d’accords, on peut donc accepter les règles d’accords étudiées. En revanche je pense qu’il n’y a qu’une seule conjugaison (la conjugaison), donc j’écrirais les règles de conjugaison étudiées.
4. Si votre belle-mère… : je préfèrerais « si votre belle-mère marche sur vos brisées… ».

czardas
Bonjour,
4-Aller, marcher sur les brisées de qqn. Entrer en concurrence, en rivalité avec quelqu’un, dans un domaine qui lui est propre.
Marcher sur les brisées de quelqu’un
L’expression désigne le fait d’empiéter sur le domaine de quelqu’un, avec l’idée que cela peut provoquer une certaine hostilité, en ce sens cette’expression est équivalente à : « Marcher sur les plates-bandes de quelqu’un.»
L’image – car c’en est une – vient directement de l’univers de la chasse. Les brisées sont des branches cassées disposées par les domestiques ou les chasseurs sur les traces de l’animal chassé, pour signaler le chemin pris par la bête.
Jean Bordes a donné la construction correcte.