RE: poser une question
Bonjour,
Je pensais avoir maîtrisé suffisamment les règles de l’accord des participes passés sur toutes ses formes jusqu’à ce que la correction d’un exercice sur aidnet vienne semer la confusion dans mon esprit .
En effet,dans la phrase « ces moutons que nous avons vu rentrer à l’étable », « vu » reste invariable. Selon la règle je pense que « »vu » doit s’accorder parce que « ces moutons »(COD) placé avant le verbe fait l’action. QUI rentre à l’étable ?ce sont les moutons ;je ne peux donc comprendre l’invariabilité de « vu »
Autre préoccupation dans le même, exercice :
Que sont devenues les lettres que je vous ai données à mettre à la poste ,si je comprends l’accord de « devenues » ,en revanche celui de « données » me paraît incorrecte parce qu’en suivant la même règle, »les lettres » ne fait pas l’action,autrement dit ,les lettres ne peuvent pas se mettre elles-mêmes à la poste .
Aidez-moi à éteindre cette boule de feu qui commence à consumer ma tête.
A Chambaron.
Analyse très, très subtile ! Vous avez raison de signaler que le premier exemple est mal choisi pour illustrer une règle.
Je pense avoir raison pour le deuxième exemple, la règle est différente et celle à appliquer est toute bête : je donne quoi ?
Or, je ne lui donne pas les lettres.
Que pensez-vous alors,, de ma réponse, s’il vous plaît ?
Là, je ne comprends plus : vous avez pourtant bien donné physiquement les lettres pour un envoi postal ?
Le fait d’introduire « à » devant un infinitif le transforme en groupe nominal : « à mettre à la poste » devient équivalent à « à l’envoi » ou à « à l’expédition ». Ce n’est plus qu’un complément circonstanciel.
Merci infiniment pour votre réponse claire et convaincante.
Cependant, le Certificat Voltaire semble vouloir accepter les non-accords.
La conclusion que je tire de tout cela, c’est que c’est, néanmoins, source d’ambiguïté, car les choix ne sont pas toujours évidents.
Voici un exemple : « La somme qu’elle m’a laissé à débourser me paraît considérable. » (Certificat Voltaire. Dominique Dumas).
Analyse du Certificat Voltaire : « elle ne m’a pas laissé la somme, elle m’a confié le soin de la débourser. »
Ainsi, mon analyse était : j’ai confié les lettres car je prenais donner au sens littéral de léguer, céder. Ainsi, je ne les donne pas, je les confie.
Mais il est vrai que votre analyse est impeccable.
Il est vrai que la suppression du complément peut laisser une phrase logique, mais totalement à contre-sens. Je reconnais caler devant ce cas et ne sais arbitrer entre les solutions.
Comme dans nombre de sujets, on peut accepter les deux, mais je n’aime personnellement pas beaucoup cela, car ce n’est pas pédagogique et crée des chapelles et des confrontations.
Mais il faut vivre avec : la langue n’est pas une science, c’est un art.
Je reconnais avoir « chipoté » un petit peu.
Merci pour votre élégance et l’ensemble de vos apports, ici ou ailleurs.
Merci pour vos remerciements. Nous œuvrons tous à la même cause…
