RE: poser une question

Répondu

Bonjour,

Je pensais avoir maîtrisé suffisamment les règles de l’accord des participes passés sur toutes ses formes jusqu’à ce que la correction d’un exercice sur aidnet vienne semer la confusion dans mon esprit .

En effet,dans  la phrase « ces  moutons que nous avons vu rentrer à l’étable »,   « vu » reste invariable. Selon la règle je pense que «  »vu » doit s’accorder parce que  « ces moutons »(COD) placé avant le verbe fait l’action. QUI  rentre à l’étable ?ce sont les moutons ;je ne peux donc comprendre l’invariabilité de « vu »

Autre préoccupation dans le même, exercice :

Que sont devenues les lettres que je vous ai données à mettre à la poste ,si je comprends l’accord de « devenues » ,en revanche celui de « données » me paraît incorrecte parce qu’en suivant la même règle, »les lettres  » ne fait pas l’action,autrement dit ,les lettres ne peuvent pas se mettre elles-mêmes à la poste .

Aidez-moi à éteindre cette boule de feu qui  commence à consumer ma tête.

pareto Amateur éclairé Demandé le 22 avril 2015 dans Accords
6 Réponses

A Chambaron.
Analyse très, très subtile ! Vous avez raison de signaler que le premier exemple est mal choisi pour illustrer une règle.
Je pense avoir raison pour le deuxième exemple, la règle est différente et celle à appliquer est toute bête : je donne quoi ?
Or, je ne lui donne pas les lettres.
Que pensez-vous alors,, de ma réponse, s’il vous plaît ?

jean bordes Grand maître Répondu le 22 avril 2015

Là, je ne comprends plus : vous avez pourtant bien donné physiquement les lettres pour un envoi postal ?

Le fait d’introduire « à  » devant un infinitif le transforme en groupe nominal : « à mettre à la poste » devient équivalent à « à l’envoi » ou à « à l’expédition ». Ce n’est plus qu’un complément circonstanciel.

le 22 avril 2015.

Merci infiniment pour votre réponse claire et convaincante. 
Cependant, le Certificat Voltaire semble vouloir accepter les non-accords.
La conclusion que je tire de tout cela, c’est que c’est, néanmoins, source d’ambiguïté, car les choix ne sont pas toujours évidents.
Voici un exemple : « La somme qu’elle m’a laissé à débourser me paraît considérable. » (Certificat Voltaire. Dominique Dumas).
Analyse du Certificat Voltaire : « elle ne m’a pas laissé la somme, elle m’a confié le soin de la débourser. »
Ainsi, mon analyse était : j’ai confié les lettres  car je prenais donner au sens littéral de léguercéder. Ainsi, je ne les donne pas, je les confie.
Mais il est vrai que votre analyse est impeccable.

le 22 avril 2015.

Il est vrai que la suppression du complément peut laisser une phrase logique, mais totalement à contre-sens. Je reconnais caler devant ce cas et ne sais arbitrer entre les solutions.
Comme dans nombre de sujets, on peut accepter les deux, mais je n’aime personnellement pas beaucoup cela, car ce n’est pas pédagogique et crée des chapelles et des confrontations.
Mais il faut vivre avec : la langue n’est pas une science, c’est un art.

le 22 avril 2015.

Je reconnais avoir « chipoté » un petit peu.
Merci pour votre élégance et l’ensemble de vos apports, ici ou ailleurs.

le 23 avril 2015.

Merci pour vos remerciements. Nous œuvrons tous à la même cause…

le 23 avril 2015.
Votre réponse
Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.