RE: Le trait d’union dans les nombres.
Bonjour,
la réforme orthographique de 1990 préconise l’utilisation du trait d’union entre tous les termes d’un nombre et plus seulement les dizaines et unités.
Cent-quatre-vingt-deux par exemple.
La maîtresse de mes enfants me soutient que c’est annulé et qu’il ne faut pas utiliser le trait d’union. Est-ce que j’ai loupé une réforme invalidant la première ?
Encore un dialogue de sourds avec un enseignant… (ne généralisons pas, je suis prof moi-même)
Il faut que l’institutrice cite ses sources et en l’espèce les instructions officielles…
Voici des munitions, et des liens. Vous pouvez trouver les BOEN sur le site du Ministère.
C’est une circulaire : voici le lien, elle est courte, la maîtresse devrait pouvoir la lire en entier. Elle date de 2012, donc c’est récent.
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=59862
Le Bulletin officiel du ministère de l’Éducation nationale no 18, du 3 mai 2012, rappelle que « les rectifications […] restent une référence mais ne
sauraient être imposées. […] Dans l’enseignement aucune des deux graphies (ancienne ou nouvelle) ne peut être tenue pour fautive. »
http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf
Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d’union.
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ancienne orthographe
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nouvelle orthographe
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| vingt et un deux cents un million cent trente et unième |
vingt-et-un deux-cents un-million-cent trente-et-unième |
Observation On distingue désormais soixante et un tiers (60 + 1/3) de soixante-et-un tiers (61/3).
• Cette nouvelle règle supprime de nombreuses difficultés et évite des pratiques jusque-là largement aléatoires.
http://www.orthographe-recommandee.info/regles1.htm
« Dialogue de sourds avec un enseignant », en effet, plus particulièrement avec un instituteur ou une institutrice (ne généralisons pas là non plus).
• J’ai connu une institutrice qui faisait des fautes d’orthographe.
• Sur le site de l’Académie française, j’ai été choqué par un instituteur qui considérait, en substance, que les règles de grammaire française étaient trop compliquées (il n’a pas vraiment tort), particulièrement celles portant sur les participes passés, surannées (c’est vrai quelquefois), et … qu’il fallait les supprimer (là, je ne suis plus d’accord) ; l’Académie lui a bien sûr répondu qu’il fallait des règles pour une compréhension commune.
• j’en ai connu un autre qui avait supprimé les dictées.
Dans ce cas précis, la maîtresse soutient que c’est annulé ! Ce qui est terrible avec vos exemples, c’est que l’on s’attaque à la langue alors que personne ne songerait à remettre en question les règles de math ou les techniques de plomberie. Or dans tous les domaines, il faut plutôt songer à encourager les élèves à apprendre pour qu’ils surmontent les difficultés au lieu de les supprimer (les difficultés !) en leur faisant croire que tout sera plu simple…
